Sous l'Emprise Du Mafieux

Chapitre 17

Kenza étudiait le profil du mafieux avec une troublante fascination. Dans l'habitacle restreint de la Lamborghini urus le mafieux s'imposait avec une féroce domination. Il était beau, terriblement beau et cette paire de lunette noire qui reposait sur son nez aquilin le rendait encore plus sexy si bien que Kenza se surpris à serrer les cuisses pour réprimer une vive chaleur importune qui contracta son bas-ventre. Avec ces lunettes, seules les extrémités de la balafre qui couvrait son œil gauche était perceptible, elle lui donnait un air diabolique que secrètement au cours des derniers jours, Kenza avait appris à aimer. Ses cheveux noirs de jais légèrement en bataille, les sourcils un peu froncés, Flàvio entreprit d'une main un jeu de poignée maitrisé sur le volant dans un virage particulièrement serré sans se douter de l'effet incendiaire qu'un détail aussi banal pouvait avoir sur elle et encore moins lorsqu'il glissa avec une lenteur délibérée sa main libre sur l'une de ses cuisses. Kenza se liquéfia instantanément, son rythme cardiaque s'affola alors que le regard du mafieux était toujours porté sur la route. Les yeux de la jeune femme se perdirent sur ses lèvres dures et pulpeuses contournées par une barbe de trois jours qui lui conférait un charisme renversant. Elle se laissa aller à repenser à la manière dont elles s'étaient accaparées son intimité avec une impitoyable avidité la soumettant ainsi à un tourbillon de sensations qui lui était méconnues et qu'elle désirait encore ressentir. A cette pensée, une brûlante chaleur couvrit ses joues jusqu'à y laisser quelques rougeurs apparentes. Le mafieux détenait sur elle un pouvoir que nul autre avant lui n'avait eu, Kenza avait l'impression de lui être totalement acquise. Et autant qu'elle détestait cette sensation, elle l'aimait aussi à la fois et cet contraste lui faisait terriblement peur.

Flávio déglutit et sa pomme d'Adam se contracta avec une incroyable virilité. Kenza continua sa contemplation sur cette chemise blanche aux premiers boutons défaits qui sous la masse musculaire du mafieux semblait craquer. L'ouverture par le col en V de la chemise laissait aisément apercevoir l'esquisse d'un terrifiant tatouage qui semblait significatif autant que les symboles et les écritures italiennes marquées à l'ancre indélébile sur le revers de ses paumes. Bien que curieuse Kenza n'avait pas cherché à savoir leur signification. Peut-être parce qu'elle était coupée d'internet ? Certainement ! D'autant plus qu'elle craignait de toucher un point sensible en lui posant directement la question comme la dernière fois avec la remarque qu'elle avait souligné sur sa famille.

_Tu as terminé ton étude ? Résonna la voix rocailleuse du mafieux en coupant le cours de ses pensées.

Perdue dans sa torpeur, Kenza n'avait pas remarqué que la voiture s'était arrêté devant une haute tour dont les murs en verre exposaient toute sorte de vêtements. Idiote ! S'admonesta t'elle intérieurement.

_Mon étude ? Reprit-elle plus pour elle-même.

_Tu étais entrain de m'analyser cara, déclara t'il de sa voix rauque.

Prise la main dans le sac, Kenza se mordilla inconsciemment la lèvre inférieure.

_Faux, j'étais entrain de t'admirer. Rétorqua t'elle en se tortillant légèrement sans le quitter des yeux, remerciant les lunettes de soleil de lui insuffler ce courage.

Flávio leva un sourcil étonné.

_Vraiment ? Et à en déduire la rougeur de tes pommettes, j'imagine que quelques vilaines pensées se sont glissées dans cette minutieuse admiration. Hmm ? Nota t'il alors qu'un sourire amusée frétillait déjà sur ses lèvres.

_En effet, avoua t'elle en lissant de ses mains moites les replis de sa robe. Tu es un homme qui évoque à l'esprit des fantasmes parfois inavouables et tu le sais. Je dirais même que tu en joues.

Flávio s'esclaffa devant la franchise de la jeune infirmière. Gênée, Kenza s'empourpra jusqu'à la racine de ses cheveux sous le rire guttural de l'italien.