Chapitre 18

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TW : Ce chapitre comporte des scenes violentes ainsi qu'un langage grossier.
Bonne lecture,
Panpan et Koko

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PDV Camille

Je suis encore vivante.

Mon cœur bat certes la chamade, mais il bat.

La fumée du pistolet sort avec précipitation du conduit. La main de Kai toujours pointée contre moi, reste statique. Le jeune brun toise un point invisible sur le mur, semblant perdu dans ses pensées.

Aurais-je cassé le psychopathe ?

— Tu m'as raté, tu es sur de ne pas avoir besoin de lunettes ? le provoquai-je.

Il ne bouge pas d'un centimètre, seul ses yeux se dirigent vers les miens. Ses grandes iris vertes me fixent d'une intensité assez rare, faisant ainsi apparaitre un sentiment étrange dans mon bas-ventre. Il n'est plus aussi terrifiant qu'auparavant, j'ai l'impression que quelque chose s'est fissurée en lui, le faisant ainsi beuguer.

J'ai bel et bien cassé Kai McCoy.

Sans rien dire, il baisse son arme, puis tourne les talons se dirigeant vers la porte.

— Tu comptes me laisser pourrir ici encore longtemps ? criai-je, le stoppant net dans l'entrebâillement.

Il se tourne vers moi, puis cherche quelque chose dans sa veste pour finalement sortir...

Une pomme.

Alléluia, je mourrais de faim.

Il la lance dans ma direction, pour finalement atterrir sur mes cuisses. Le jeune brun sort par la suite de la pièce, en veillant à bien fermer la porte en fer à clé. Je baisse la tête vers le fruit afin de l'admirer. La pomme semble être à la fin de sa vie puisque de nombreuses parties sont brunies et abimées, mais je serais prête à tout pour ne plus avoir cette sensation de déchirure à l'estomac.

Je joins alors mes cuisses, les contracte puis les gigote afin de faire redescendre le fruit vers les genoux. Je lève par la suite les jambes afin de l'approcher vers ma bouche. Mais au moment où j'allais croquer dedans, la porte en fer se fait violemment tapée dessus, me faisant sursauter. Mes genoux lâchent ainsi la pomme, la laissant tomber sur le sol rocailleux.

Mon pseudo repas vient de m'abandonner...

La porte s'ouvre sur un homme d'une quarantaine d'année, suivit d'un autre de la même tranche d'âge. Le premier s'avance vers moi, puis examine les lieux, ainsi que mon état. Il commence a s'approcher dangereusement de moi, puis tâtonne les plaies causées par ce salaud de Kai. Son vieux doigt abimé me fait gigoter de partout lorsqu'il le pose sur ma peau.

Il lève par la suite le regard, et commence à intensifier son appui, ce qui me fait gémir de douleur. Je me mords maladroitement la lèvre, tentant de l'étouffer, mais j'arrive simplement à la faire saigner, me donnant ainsi un gout ferreux et amer dans la bouche. L'homme se tourne vers son acolyte, puis lui souffle quelque chose à l'oreille.

— Votre mère ne vous a jamais appris que c'était impoli de faire des messes basses lorsque vous avez des invités ? dis-je sarcastiquement.

Les deux hommes me regardent, puis le deuxième se dirige vers l'armoire du fond afin d'y chercher quelque chose. Il pose tout son matos sur un chariot, qu'il rapporte vers l'autre.

Un Amour de MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant