Un Amour de Mafieux

Chapitre 22

PDV Camille

~ 15 minutes précédant le départ de Kai ~

          Cela fait une heure que le médecin a nettoyé mes blessures et que je suis cloitrée dans le lit. Je suis tellement fatiguée, mais j'ai également tellement mal que je n'arrive pas a trouver une bonne position.

          Et il faut dire que sentir le regard persistant de Kai ne m'y aide pas non plus.

          Le comportement qu'il a eu envers moi était si différent et tellement incompréhensif en vue de ce qu'il m'avait fait subir ces derniers jours. Il était doux, attentionné, gentil, et tout cela me rend si dubitative. L'attirance que nous éprouvons l'un pour l'autre ne peut pas être la seule raison de tant d'attention envers moi.

          Surtout venant de ce beau brun.

          Une vive chaleur nait sur ma petite joue, lorsque ce dernier pose ses doigts dessus. Un frisson commun parcourt notre échine, réveillant un peu plus le feu qui sommeillait en moi. Cet homme me rend folle, j'ai l'impression de ne plus être la même lorsque je suis à ses côtés. 

          Je me sens si vivante avec lui.

          Je bouge un peu dans les draps, afin de trouver une position plus confortable, mais mes gestes sont si brusques que je lâche un gémissement de douleur. Kai se précipite alors vers moi, tout en disant :

— Amore mío, tout va bien ?

          Il s'inquiète pour moi...

          Ne répondant pas, il pose sa main sur mon front qui chauffe a mesure que les secondes passent. Il se précipite alors vers la table où sont posés tous mes produits de soin, et en cherche un qui pourrait atténuer la fièvre.

          Je suis si fatiguée, la douleur que j'éprouve continuellement consomme tout le peu d'énergie qui se trouve dans mon corps.

         Je souhaite dormir, bordel.

        C'est si compliqué à comprendre ?

— Bébé... appelle-t-il en me caressant les cheveux.

          Je grogne de mécontentement, ce qui le pousse à insister :

— Il faut que tu prennes ces deux gélules, s'il te plait. 

          Je soupire, puis tente de me relever. La douleur est si forte que Kai se sent obligé de me maintenir par les côtes. Une fois les médicaments et l'eau avalés, je me laisse retomber comme une masse dans le lit, tout en essayant de trouver ce putain de sommeil.

          Malheureusement pour moi, Kai n'est pas de cet avis, puisqu'il fout un boucan pas possible. Je rouvre alors les yeux, puis l'aperçois sur le point de sortir de la pièce.

          Mais que fait-il ?  

— K-Kai ?...

          Il se stoppe net, restant face à la porte.

— O-où vas-tu ? continuai-je sous son silence incessant.

— Je me casse.

— M-

— Non, ta gueule.

          Que lui arrive-t-il ?

          Pour quelle raison me parle-t-il ainsi ?

          L'incompréhension totale prend place dans mon esprit. Des milliers de questions s'immiscent et défilent sans ne jamais vouloir s'arrêter.