Un Amour de Mafieux

Chapitre 24

TW : Ce chapitre comporte des scènes violentes et un langage vulgaire.
Bonne lecture,
Panpan et koko
———————————————————————

PDV Tyler

~Quelques heures précédant la conversation entre Tyler et Kai~

            Je fixe le spectacle que m'offre le hublot de mon jet privé. De nombreux nuages défilent sous la vitesse de l'avion, parsemés de milliers de rayons lumineux que projette le soleil. C'est un moment plaisant, qui a le pouvoir de calmer les nombreuses pensées qui sont, en ce moment-même, entrain de se faire la guerre dans mon esprit. Je lâche un soupir, lorsque le joli visage de la brunette qui fait vibrer mon cœur, se dessine dans ma tête.

           Je n'arrive plus a me reconnaitre, l'homme que je suis devenu n'est plus le Tyler que j'étais auparavant.

          J'ai bêtement échoué à ma mission. Celle qui devait signer ma liberté, et la mort de toutes ces emmerdes que mon père m'a causé.

          Tirer un trait sur la mort de ma pauvre mère.

         J'aurais voulu ne jamais avoir à penser a ce genre de choses, toutes aussi horribles les unes que les autres. Lorsqu'un membre de notre famille meurt dans d'atroces souffrances, nous nous sentons horriblement fautifs. Ici, je pointe mon père. Il n'a jamais pu se résigner à l'oublier ni même à penser à autre chose que sa putain de vengeance envers Warren Davis.  En allant même jusqu'à mettre de côté son fils et le faire entrer dans ce monde remplit de violence. Je ne dis pas que j'y avais été forcé, au contraire, mais simplement que je n'étais pas assez mature pour me dire qu'entrer dans cette mafia à 13 ans a été l'une des plus grosses conneries de ma vie. A ce moment-là, je ne m'étais pas rendu compte que les idées que je m'étais faites, la rage que j'éprouvais d'avoir perdu ma mère, l'envie irrépressible de me venger, n'était que le fléau des sentiments toxiques qu'éprouvaient mon géniteur.

          Mon père ne m'a jamais obligé a buter ses otages. Je l'ai toujours fait avec une certaine facilité, et un certain plaisir. Admirer ces hommes dont leurs yeux se remplissaient d'horreur lorsque je pointais mon flingue sur leur front, ou même lorsqu'ils me suppliaient de leur laisser la vie sauve et que j'éclatais d'un rire aussi sadique qu'enfantin. Mais au fond de moi, lorsque la balle s'était retrouvée dans la boite crânienne de l'homme, je me retrouvais terrifiée. J'avais l'impression que toute l'adrénaline qui s'était auparavant aventuré dans mes veines, avait glacé mon sang. Je me sentais seul, inhumain, avec une vie qui ne devait pas être la mienne.

          Puis je repensais à ma mère.

          Et je me répétais encore et encore qu'elle n'aurait jamais voulu que son fils tue, de sang-froid.

          Je laissais cette pensée de côté, pour essayer de rendre mon père fier mais il s'en battait les couilles de moi. Il n'avait d'yeux que pour son esprit de vengeance, sa mafia, l'argent, mais également Kai. Il passait son temps libre avec lui, à lui apprendre de nouvelles techniques de défense, à lui montrer les vestiges de sa société et pleins d'autres choses qui auraient du m'être adressées à moi.

          J'ai donc mis un therme à toute cette mascarade. J'ai essayé d'économiser le plus d'argent afin de quitter cet endroit remplit de sang, de violence et de mortalité. J'ai décidé de changer totalement de vie, de rencontrer le monde qui se trouvait autour de moi, d'explorer de nouveau horizons, d'apprendre de nouvelles cultures, de gouter de nouvelles saveurs, et ne plus jamais revenir dans ce pays merdique avec des gens merdiques et leurs valeurs merdiques.