Chapitre 1

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Boum boum boum boum...

J'ouvre difficilement les yeux et baille. Qu'est-ce que c'est que ce bruit. Encore les voisins qui veulent me faire comprendre que mon père est une ordure ? Je prends mon téléphone et je remarque qu'il est 8 heures. Ma séance de dédicaces à la Librairie est dans 2 heures. Pfff. Je replonge ma tête sous mes draps en me demandant ce que j'ai fait au ciel pour que mon sommeil soit gâché. Le bruit ne veut pas s'arrêter, mais ça ne vient ni d'en haut, ni d'en bas. Ce n'est pas mes voisins. Je sors ma tête fébrilement de la couette et essaie d'ouvrir mes oreilles qui n'ont pas l'air de vouloir se réveiller elles non plus. La porte... Ça vient de la porte. Je me lève en laissant mon téléphone dans mon lit et ouvre la porte de ma chambre. Je regarde encore une fois l'heure sur le micro-onde pour être sûr de l'heure. Mais qui peut bien venir me faire chier un samedi matin à 8 heures. Je déverrouille et ouvre la porte. Un grand homme se tient en face de moi. Vêtu d'un treillis couleur forêt, avec un ceinturon composé d'une arme, d'une paire de menottes, d'une petite matraque et d'une radio, et d'un gilet par balle avec écrit dessus, A. De Winter et à côté Gendarmerie nationale. Je lève les yeux et croise son regard. Une tête assez banale avec une mâchoire carrée, des yeux perçants, d'une couleur d'un bleu turquoise avec une légère touche de gris. Je secoue ma tête pour essayer d'arrêter de le reluquer, car il doit s'en apercevoir.

– Désolé de vous réveiller, madame, je voulais me présenter. Je suis le chef De Winter, chargé de votre protection sous demande du ministère de l'intérieur. Mais vous voulez peut-être que j'attende que vous vous habillez peut-être ?

M'habiller ? Putain ! Je suis en culotte et soutif. J'ai tellement la tête dans le cul que je ne me suis même pas rendu que j'ai ouvert la porte à un inconnu à moitié nue. Quelle idiotie. Je hoche la tête comme une cruche et ferme la porte. J'ouvre mon dressing et cherche une robe à fleurs. La robe blanche ornée de roses de toutes les couleurs que m'avait offert Marie à mon anniversaire. Tiens, d'ailleurs, c'est elle qui m'envoie un message.

"Je serais à 9 heures 30 au café en face de la librairie, comme on avait vu hier. On aura le temps de reparler de ce que tu devras faire et tout, bise à toutes !

J'avais complètement oublié. Mais qu'est-ce qui se passe avec moi depuis un moment ! J'oublie tout. J'enlève mon soutif et enfile rapidement ma robe et enfile une paire de Nike blanche. Juste le temps de me parfumer un peu, de mettre quelques bijoux et c'est tout. Je prends un petit sac à main Dior avec pas grand-chose dedans. Mon téléphone, une trousse de maquillage pour que Marie exprime son talent, mon porte-feuille et mon grigri porte bonheur. Je me regarde dans le miroir et ne suis pas vraiment convaincue, mais bon, je n'ai plus le temps. J'ouvre la porte et il est là, n'a pas bougé comme un chien de garde. Non, mais c'est pas possible : je me tape un flic dans les pattes, un militaire en plus, encore plus chiant, putain. Et je vais vraiment devoir boire un café et faire des dédicaces avec ce chien de garde à côté ? Mais il va effrayer tout le monde.

– La tenue bien militaire était obligée ? Parce que je ne vais vraiment pas passer inaperçu dans la rue. Je ne suis pas sûr que cela serve à grand chose, tout votre attirail en plus.

– Navré, madame. Je me changerai dès que possible. Je n'avais pas prévu de me charger de votre protection, à vrai dire, ça devait être un camarade, mais il a eu un imprévu de dernière minute, c'est pourquoi je suis habillé comme ça.

– Pas besoin de me raconter votre vie. Faites votre travail discrètement, c'est tout ce que je vous demande. Le reste, pas besoin.

– Bien, madame. La voiture vous attend en bas.

Mon militaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant