Chapitre 4

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J'attends depuis plusieurs minutes au niveau du SUV qui devait me raccompagner. J'attends Alexandre plus précisément. Mais va t-il venir ? Après ce... ce baiser. Je n'en suis pas sûr. Et même si il vient, que va t-il se passer. Je n'ai pas du tout envie de parler de ce qui vient de se passer. Je suis une monstre, j'embrasse Alexandre, alors qu'il vient de perdre son amis, amis que j'ai tué. Mes yeux ont eu le temps de dégonfler, et j'essaie d'arrêter de trembler. Je vois au loin Alexandre marcher lentement vers moi. A sa vue, le chauffeur monte dans la voiture. Il est beau dans son uniforme de cérémonie. Son képi qu'il garde sous son bras laisse paraitre ses cheveux bruns. Une coupe militaire, qui va très bien avec sa mâchoire carré. 

- Montez madame, nous vous raccompagnions chez vous. Demain, un autre gendarme prendra le relai de votre protection rapproché. Non pardon, un policier de la Police Nationale.

Il me dit cela d'un ton très froid et très calme. Un policier ? Mon sang se glaça. Je monte dans la voiture et m'assois au fond tendis que lui s'assois devant. Pendant tout le trajet, ni le chauffeur, ni Alexandre, ni moi osons parler. Je repenses encore à ce qu'il a dit. Il va partir et un policier va prendre le relai de ma protection. Mais pourquoi ? Parce que Raphaël est mort, et qu'il n'est sûrement plus en état de se concentrer dans sa mission ? Ou bien à cause de notre baiser. Il n'aurait quand même pas dit à mon père, ou bien à sa hiérarchie que nous nous sommes embrassé ? Non, impossible. Il serait sanctionné, ce n'est pas pour ça. Mais je n'arrive pas à savoir si ce baiser lui a plu. Enfin, je ne devrais pas me poser cette question, mais je sais pas, je n'arrive pas à me sortir ce moment de la tête. La voiture s'arrête. Je ne me suis même pas rendue compte que nous étions arrivé. Alexandre sort en premier comme à son habitude puis m'ouvre la porte en veillant à me déshabiller du regard. Je le suis jusqu'a la porte de mon appartement. J'ouvre la porte puis m'arrête sur le palier.

- Ecoute Alexandre... Je suis désolé pour tout à l'heure, j'ai ressenti un truc mais je sais que je devrais pas, et que tu dois me détester pour ce que j'ai fait, mais je t'en prie, entre et laisse moi t'expliquer pourquoi j'avais autant de mal à vous accepter. Après tu pourras partir et plus jamais je ne t'embêterai. 

Il me dévisagea de haut en bas, et pris un instant avant de prendre la parole.

- C'est bien parce que je suis obligé de terminer cette nuit. Et pour ce qui s'est passé sur le parking, c'est déjà oublié, n'en parlons plus.

Me dit-il froidement avant d'entrer dans l'appartement. Je referme la porte et la verrouille à double tour derrière moi. Je vois Alexandre prendre pour la première fois ses aises avec moi. Il retire son gilet par balle et le pose au sol. Il s'assois sur le canapé et pose ses rangers sur la table. Je m'assois à mon tour et retire mes escarpins noir. Ma tenue d'aujourd'hui est pour une fois travaillée. Une courte robe noir à dentelle sur les cotés, avec des bas noirs. Mes cheveux étaient coiffés en queue de cheval attaché par un chouchou noir. Je prends mon courage a deux mains et dégluti quelques mots.

- Tu sais.. Tu ne veux pas parler du parking mais je vais quand même mettre quelques mots sur ce que nous avons vécu. Je sais que ce baiser n'était pas remplis d'amour mais surtout de tristesse et de colère mais saches... saches que je t'ai embrassé parce que je sentais vraiment quelques chose pour toi. Comme de l'amour... Je ne t'ai pas embrassé pour me faire pardonner ou je ne sais pas ce que tu peux penser..

Il m'interrompt.

- Ecoute Clara. Je suis torturé par mes sentiments. Je vais être honnête avec toi puisqu'on ne se reverra pas. Malgré tout ce que t'as pu me faire vivre en une putain de semaine.

dit-il en esquissant un sourire.

- J'ai quand même ressenti quelque chose pour toi. Tu es si belle, si intelligente, malgré ce que tu veux faire croire aux gens. Tu as un grand coeur. Ta chevelure rousse en bataille me rend dingue. Surtout quand le soleil se reflette dedans. Et ton regard putain, ton regard. Tes yeux.. Quand je les vois j'ai envie de te sauter dessus et de te foutre à poil sur place. Tu me prends sûrement pour un fou mais..

Mon militaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant