Bip..Bip....Bip...Bip...
J'ouvre les yeux et baille. J'ai la bouche terriblement sèche, ma gorge me brûle et je n'arrive pas tout de suite à comprendre où je me trouve. Je regarde à ma droite et vois une sorte de moniteur où est affiché mon rythme cardiaque. Je suis à l'hôpital. Je commence peu à peu à me souvenir des événements de la Librairie. J'ai bien failli mourir aujourd'hui. Heureusement que le gendarme était là, car je ne sais pas ce qui serait arrivé s'il n'avait pas réussi à le dissuader et à l'arrêter. Le Moniteur commence à biper de plus en plus fort. La porte s'ouvre alors et je vois une jeune infirmière brune rentrer dans la pièce, suivie de près par mon gendarme. Elle s'approche du moniteur, appuie sur un bouton et le bruit cesse alors.
– Bon retour parmi nous, madame. Vous n'avez rien et vous êtes tirée d'affaire. Vous n'avez pas mentionné aux autorités compétentes que vous étiez épileptique. Cela aurait bien pu vous coûter la vie. Dis la jeune femme.
Je la remercie d'un signe de tête fébrile puis retirai ma couette pour m'asseoir sur le rebord du lit. Elle quitte alors la pièce et je me retrouve seul avec cet homme. Mon protecteur. Soudainement, je me sens un peu coupable pour ce que je lui ai fait vivre, mais je n'arrive pas à m'excuser. Il me regarde droit dans les yeux avec un regard de braise, puis décide enfin de parler pour combler le vide.
– Votre père n'a pas peu venir, madame. Conformément à ses instructions, un autre camarade de la Gendarmerie va m'assister pendant une semaine pour que vous ayez une meilleure protection rapprochée.
J'acquiesce de la tête. En temps normal, j'aurai soufflé comme à mon habitude, mais là, je n'ai pas la force de me battre, et puis, vu les récents événements, je ne pense pas que ce soit une si mauvaise idée. Loin de moi l'idée d'aimer la compagnie de ces militaires, mais ma vie, j'y tiens.
****
Nous étions rentré depuis plus de deux heures, Le gendarme était à l'extérieur, devant la porte de mon appartement. Je suis alors assise là, dans mon grand canapé, une tasse de thé à la main, et dans l'autre un petit carnet. Je repose ma tasse et note. Je ne sais pas vraiment ce que je note et pourquoi je le note, mais j'écris ce que je ressens. Ce que j'ai ressenti quand cette arme était posée sur mon front. Peut-être pour me donner une idée et bien retransmettre mes émotions pour mon prochain bouquin, ou bien juste pour extérioriser cet événement. J'entends toquer à la porte et me lève alors en laissant le carnet sur la table basse. J'ouvre la porte et je trouve maintenant deux gendarmes devant moi.
– Madame, je vous présente le brigadier chef Nera. Il va s'occuper de votre protection pendant une semaine avec moi, puis il repartira. M'annonça mon protecteur.
– Merci à vous, messieurs. J'aimerai juste savoir vos prénoms. À tous les deux. Je préfère mettre des prénoms sur les têtes, plutôt qu'une fonction ou un nom de famille.
– Assurément, madame. Je m'appelle Alexandre, et mon camarade ici présent, Raphaël. Tant que j'y suis, Madame, j'ai oublié de préciser. Raphaël sera à l'intérieur de votre appartement, tandis que moi serai posté ici même sur le palier. C'est un ordre direct du Ministre. me dit-il, limite gêné et désolé.
– Très bien, Alexandre, pas de soucis. Entrez, vous aussi. Pour ce soir au moins, j'aimerai avoir de la compagnie si vous voyez ce que je veux dire. Et puis je n'ai jamais été très bonne cuisinière, si vous voyez ce que je veux dire, donc un peu d'aide m'arrangerait.
Les deux hommes se regardent quelques instants comme pour se demander mutuellement l'accord par un simple regard, puis acquiescent de la tête. Je les fais rentrer puis ferme à double tour derrière. On se dirige donc vers la cuisine ouverte et en passant, je fais rapidement le détour du propriétaire.
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Mon militaire
RomanceÀ seulement 18 ans, Clara est une autrice de renommée en France. Fille d'un grand politicien français et d'une grande avocate, elle n'a jamais vraiment aimé parler de sa famille. Elle, ce qu'elle aimait, c'est écrire. Écrire de la romance, écrire de...