chapitre quatre

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Bardella sortait enfin du bureau, lassé. Il ne semblait pas vraiment de nature expressif. Le brun accorda un regard bref au ministre, avant de continuer sa route.

Dommage, il est beau pourtant, mais semble bien trop froid.

Attal entra dans le bureau. Emmanuel l'attendait patiemment, appuyé contre son bureau.

"- Gabriel ! Ferme donc la porte veux-tu ?

Ce dernier obtempéra, maintenant rassuré de voir son béguin joyeux et non pas colérique.

Sur le point de se retourner, un torse se colla à son dos.

Inutile d'hésiter, Gabriel l'avait reconnu.

Si ce n'était ce parfum envoûtant ou bien cette respiration singulière, les baisers longeant sa nuque lui permirent d'être certain.

Un brusque frisson l'accapara. Il l'attendait ce moment, celui où l'attention du plus âgé se tournerait vers lui.

- Tu travailles si bien, trésor.

Un autre baiser derrière son oreille.

- Tout ça pour moi, mh ?

Un autre un peu plus bas.

- Sans te plaindre.

Plus ses compliments se multipliaient, et plus les baisers descendaient.

Les deux hommes n'allaient jamais plus loin que quelques caresses et paires de lèvres baladeuses.

Généralement, Macron interdisait Gabriel de lui rendre la pareille. Même si ça agaçait le plus jeune, il n'en fit rien. À chaque moment de proximité, il se laissait faire, trop effrayé de ruiner le moment.

Même si le président l'utilisait, il ne le forçait jamais à faire quelque chose qui ne plairait au châtain.

À force, Emmanuel connaissait les points faible de son cadet. Qu'importe lesquels. Que ça soit dans ce genre de moment, ou personnellement. Même professionnellement.

Les mains de Macron s'installèrent sur la taille du plus petit, la pressant de temps à autre.

Quelques secondes plus tard, il les remonta le long du torse de Gabriel.

Ce dernier frémissait tant le plaisir montait.

Parfois, un soupir ricochait contre la porte. D'autre fois, le bruit humide d'un baiser faisait écho dans la grande pièce.

- Tu es mien, Gabriel. Rien que le mien."

Gabriel sentait sa tête tourner.

Il aurait souhaitait que ça soit à cause de cet échange passionné. Mais l'épuisement le rappela à l'ordre.

- Monsieur...je vais-

Ses jambes lâchèrent.

Ses genouxs frappèrent plancher.

Ses yeux se fermèrent.

- Gabriel ?

Macron le secouait vigoureusement, tout de même inquiet. Il n'était pourtant pas allé si loin.

- Gabriel, réveille-toi !

La panique l'accaparait outrageusement. Macron commençait à crier. Hurler. S'égosiller.

Il voulait simplement le remercier de ses services, mais désormais le châtain se retrouvait évanoui dans les bras du président.

- quelqu'un s'il vous plaît !

Emmanuel avait déplacé Gabriel, l'installant sur le canapé de son bureau.

Au même moment, la porte s'ouvrit dans un fracas.

Jordan Bardella et Marine Le Pen.

- Que se passe-t-il ? S'intéressa la femme.

Inutile de demander, ils voyaient tous que le premier ministre n'allait pas bien.

- Il faut le mettre en PLS, recommanda Jordan.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

- J'ai ma voiture dehors, si besoin je peux le raccompagner chez lui."

Marine et Emmanuel regardait Jordan, celui ayant proposé cette généreuse offre.

Sans grande hésitation, ils approuvèrent.

Ce ne fut que quelques minutes après, que le plus jeune de tous se réveilla, les idées flou.

Tout le monde l'observait, en quête d'un mot. Ce fut finalement Emmanuel qui prit la parole.

"- Monsieur Attal, vous vous êtes évanoui un peu plus tôt. Êtes-vous malade ?

Le châtain prit du temps à assimiler les mots du plus âgé.

- Non, je ne suis pas malade, juste fatigué.

- Je vais le ramener, proposa le député."

Il aida donc Attal à se relever, une main tenant son bras, l'autre bras entourant sa taille.

Macron vu rouge, mais s'abstint. Il n'était pas seul, il ne pouvait pas juste crier que ce geste le dérangeait.

Néanmoins, il en tiendra quelques mots lorsque son ministre reviendra.

Je ferai de toi mienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant