Le monde de l'invisible...
Il nous entoure, mystérieux et inconnu...
Quelles sont les créatures qui le peuplent ? Sont-elles dangereuses ? Agressives ? Ou au contraire inoffensives ?
Partez à leur découverte, contemplez-les mais n'oubliez pas :
Le...
Une forêt comme morte. Des arbres déracinés. Des fourrés calcinés. Un silence de mort règne dans les sous-bois. Au milieu des bois, la végétation a laissé place à un profond sillon de terre retournée. La tranchée est aussi large que le lit d'une rivière. Aucune pousse n'y subsiste. Les végétaux ont été arrachés. Il ne reste plus qu'un long fossé que toutes les créatures évitent. Au début, il n'y avait qu'un sillon. Puis, il y en a eu un deuxième. Et un troisième. Ils sont apparus de plus en plus vite, jusqu'à ce qu'on en dénombre une vingtaine. Nul ne sait comment ils apparaissent. A moins que... Un aigle survole la forêt. De là-haut, il a une vue d'ensemble sur les fossés. Ils semblent tous converger vers un même point : une motte de terre à la taille démesurée qui s'élève au cœur de la forêt. Des trous béants la percent aux endroits où les sillons la rejoignent. Soudain, elle se met à trembler. Des blocs de terre s'effritent et se détachent. Un pan s'éboule. Une ouverture apparaît. A l'intérieur, une étrange créature avance vers la lumière. A peine sortie, elle ouvre son immense bouche et commence à tout dévorer. A la lueur du jour, le monstre ressemble à une chenille. Une chenille infiniment plus grosse que la normale, une chenille au corps vert mousse qui avale quantités de terre et de végétaux. Elle avance en ligne droite, engloutissant tout ce qui se trouve sur son passage sans distinction. Une fois rassasié, elle retourne dans son abri pour dormir, laissant derrière elle un profond fossé. Les Mange-Forêt participent à la régénération des forêts. Ils labourent la terre et dévorent les arbres morts.
Tout ce qui vit mourra. Tout ce qui vit mourra, Et renaîtra.
Quand j'étais plus jeune, je suis tombée sur un livre qui s'appelait : Kerri et Mégane, les Mange-forêts. Je ne l'ai jamais pu le lire mais l'illustration sur la première de couverture est restée profondément ancrée dans ma mémoire. C'est donc avec cette image en tête que j'ai écrit ce texte.
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Les trois dernières lignes sont tirées d'un autre livre, "L'oiseau de feu" de la collection des "Monstres de papier". Je trouvais que cette citation collait plutôt bien au texte et au rôle que j'imaginais pour ma version des Mange-forêts. Sur ce je vous dis à samedi prochain avant que cette note de fin devienne plus grande que le texte lui-même.