𝓝𝐄𝐂𝐓𝐀𝐑 𝓞𝐅 𝓖𝐎𝐃𝐒
Lorsque le chaos explose, et que les débris frôlent le cœur, le seul espoir reste de mourir, pour ne pas souffrir.
Dans les favélas du Venezuela, l'explosion guette tous les jours. La différence ne se fait même plus entre...
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𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐔𝐍𝐄 — CHAPITRE CINQ
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NECTAR OF GODS NIKOLINA
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— Je vous conseille de ne pas faire de bêtise, les regrets sont difficiles pour le moral.
Brusquement, le quartier s'assombrit. La nuit présente ses plus belles lueurs dans l'obscurité latente, et les souffles coupés brûlent de colère. En effet, les seuls bruits perçant le silence sont ceux des ruelles plus éloignées, où la musique rythme le quartier. Quelques insultes me sont également adressées, mais aucune n'est plus importante que le pouvoir que je détiens entre mes mains. Le canon froid, qui menace la vie de l'un des leurs. Malgré leur haine à mon égard, la peur de perdre cet homme les paralyse.
— T'as intérêt à pas me rater, moi je ne le ferais pas, souffle Oscar.
Au-dessus de lui, il faut que je baisse les yeux pour déchiffrer son expression. J'en déduis qu'il est prêt à m'étriper, tant ses yeux sont baignés d'obscurité. Ils ne cessent de fixer ce fameux D, ayant fait irruption quelques minutes auparavant. Alors, je l'imite, comprenant qu'il sera ma porte de sortie. Des hommes l'encerclent, se pavanent autour de lui, comme s'il était leur sultan. Fidèles, leur entière dévotion est ancrée sur leur visage aux traits tranchants. Sans aucun doute, ils n'hésiteraient pas à me lapider si j'osais m'approcher trop près du jefe. Puis, une paire d'yeux attire mon attention.
Celle de la femme. C'est la seule à ne pas faire converger son monde autour de ce D. Elle m'honore de son entière concentration, les jointures blanches à force de serrer son arme. Je fronce les sourcils une demi seconde. Qu'est-ce qui peut être la cause de sa différence avec les autres ?
— Si tu tires, je t'explose le crâne, crache-t-elle d'une voix feutrée.
Et je sais. Et je vois. Personne autour n'y est sensible, mais je comprends la lueur dans ses prunelles noires. Elle mettra à exécution ses menaces, et sans passer par son chef. Puisque ce n'est pas son esprit qui agit, mais autre chose. Cette chose la consume, je discerne presque les flammes sous sa peau d'ébène. Son jefe l'a également senti, sa présence s'affermit. Le fameux D s'avance vers elle, posant doucement sa main sur son bras. La tension de ses hommes ne fait que grandir. Mon canon ne lâche pas sa cible. Car malgré les menaces, je reste une tueuse de sang froid. Je n'aurais aucun remord à appuyer sur la gâchette, même si je brise un cœur au passage.
— Zamalia, l'interpelle son chef. C'est bon. Elle tirera pas.
Zamalia. La femme qui semble être un membre important de cette organisation s'appelle Zamalia. Je note ce détail dans un recoin de ma tête.
