Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
ᴄᴏɴᴄʀᴇᴛᴇ ᴊᴜɴɢʟᴇ : ᴡʜᴇʀᴇ ᴅʀᴇᴀᴍꜱ ᴀʀᴇ ᴍᴀᴅᴇ ᴏꜰ
Cela fait bientôt une semaine que je suis à Séoul, la capitale étincelante et frénétique de la Corée du Sud. Nous avons emménagé dans une immense demeure, bien plus vaste et luxueuse que celle que nous avions aux États-Unis. La maison s'étend sur trois étages et dispose même d'un ascenseur privé. Je ne comprends pas pourquoi mon père a investi autant dans cette résidence, surtout que notre séjour ici est censé être temporaire.
Séoul est une ville fascinante, un véritable océan de lumière et de mouvement perpétuel. Les rues sont toujours bondées, les néons éclairent la nuit comme en plein jour, et l'énergie qui y règne est presque palpable. Pourtant, malgré toute cette effervescence, je me sens complètement déconnectée. Le climat, la culture, tout me semble étranger.
Je ressens chaque regard comme une brûlure. Les gens nous dévisagent constamment, et certains ont même osé nous arrêter dans la rue pour nous toucher, comme si nous étions des bêtes de foire.
Malgré la richesse et le confort qui m'entourent, je me sens terriblement seule.
Demain, je commence mon premier jour au lycée international Séoul Harmony. Je ne vous cacherai pas que cette rentrée m'angoisse énormément. Pourtant, ce n'est pas la première fois que je change d'école. J'ai toujours su comment m'intégrer dans une nouvelle classe, avec aisance. Mais cette fois-ci, quelque chose me tracasse profondément. Je tourne et me retourne dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Je souffle puis me redresse avant de sortir rapidement de ma maison.
Je me balade sans but précis dans les rues de Séoul, perdue dans cette ville. Les vitrines des magasins étincellent sous la lumière artificielle, et les odeurs de nourriture de rue emplissent l'air. Tout est nouveau, tout est étranger.
Je tombe sur une petite épicerie, un établissement avec des tables en plastique disposées à l'extérieur, où des groupes de personnes rient bruyamment, des bouteilles vertes d'alcool à leurs côtés. Leur joie de vivre me semble à la fois fascinante et inaccessible. Attirée je décide d'entrer. L'intérieur de l'épicerie est simple, avec des étagères bien rangées et une légère odeur de produits ménagers mélangée à celle des légumes frais. Le vendeur, un homme d'âge moyen avec un tablier bleu, se tient derrière le comptoir. Il lève les yeux à mon entrée, et son regard montre une légère surprise à la vue de cette étrangère qui se tient devant lui.
Je m'approche des étagères et attrape les mêmes bouteilles vertes que j'ai vues dehors. Elles semblent populaires et, après tout, je suis ici pour m'intégrer, n'est-ce pas ? Je m'avance vers la caisse et dépose les bouteilles devant le vendeur. Il me regarde attentivement avant de parler.
- Annyeonghaseyo, dit-il avec un sourire poli.
Je le fixe sans comprendre, puis hausse un sourcil avant de simplement hocher la tête en guise de réponse. Il m'annonce le prix, mais c'est tout aussi incompréhensible pour moi. Je tends deux billets au hasard, espérant que cela suffise. Il en prend un et me rend la monnaie. Je fais un signe de tête pour le remercier et sors rapidement de l'épicerie, m'installant sur l'une des tables libres à l'extérieur.
