Chapitre 8 : Tiré droit, revers de carte

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À l'annonce de Philo et Nevada dans les microphones, tout le monde cesse de travailler. Ayemeric souris, sur de sa liberté qui revient peu à peu. Suivant la foule, il sort de son espace de travail et pénètre dans le couloir. Les prisonniers sortent en masse vers les ascenseurs et escaliers menant au rez-de-chaussée. Et là, arrive le drame. Aucun des gardes n'a vraiment choisi de partir, et le peu qui ont tenté de le faire ont été exécutés par leurs semblables. Alors les prisonniers devant Ayemeric se sont emparés des pistolets et couteaux que portaient ceux qui voulaient s'enfuir.

Les cadavres commencent à joncher le sol, et personne ne prend le temps de les débarrasser, entamant un combat fougueux. Le déclic arrive trop tard pour que Ayemeric ne puisse parer l'attaque. Il se retourne tout juste pour esquiver d'un bond en arrière. C'est Basile qui est face à lui, un long couteau de combat à la main. Son but n'est plus d'empêcher les prisonniers de s'échapper, mais bien d'éliminer chaque prisonnier qui tenterait de s'enfuir.

- Ayemeric, écoute moi bien ! Je n'ai pas l'intention de te tuer, toi ! Reste ici sagement et il ne t'arrivera rien !

- Basile, tu ne comprends pas ! Il faut qu'on parte ! Tous ! On est tous innocents ici !

Basile ne lui laisse pas plus le temps de s'expliquer et se jette sur lui. Par plusieurs esquives différentes, Ayemeric évite les coups hargneux de son garde, qu'il pensait être devenu son ami. Ils prennent tous deux leurs distances.

- Cesse donc de gigoter ou je vais vraiment finir par te tuer petit !

Il prend une arme dans son dos qu'il lance à Ayemeric. La lame atterrit gracieusement dans les mains du prisonnier. Tous deux alors en rage, il entament un violent combat où les lames se mettent à danser et à trancher les peau. Très vite, le sang coule. Mais ce n'est pas quelques gouttes qui vont les arrêter. Cependant, à bout de souffle, ils se regardent et d'un commun accord, s'asseyent pour reprendre leur souffle. Ayemeric pose sa lame et il a tout juste le temps de terminer son mouvement que Basile se jette sur lui pour le bloquer au sol, assis sur son dos, et le menotte.

- Je te l'ai dit, je ne compte pas te tuer. Je ne veux pas te tuer Ayemeric. Mais si je n'ai pas le choix, j'exécute les ordres de la Maîtresse.

Le Silence - La Tour de l'AiguilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant