"Cette lumière"
Mon ventre se tord. La douleur soulage mon angoisse, mon âme. Elle se lie, fusionne avec mon bien-être. Un mariage apaisant, surprenant.
Encore.
Jungkook passe ses bras autour de mes épaules, me dit qu'il n'habite pas loin de cette ruelle qui empeste ma faiblesse, ma honte. Il me tient comme un vieillard qui a perdu l'usage de ses jambes, de sa jeunesse. De sa vie.
Une perte de contrôle.
Je ne suis plus maître de mon corps. Comme l'ange de la mort, Jungkook m'emporte dans son au-delà. J'accepte. Je me résigne.
Ces quelques pas sont comme une croisade. Comme une sentence de ma propre agonie. Mes forces sont minimes.
Je veux m'écrouler.
Le silence s'empare de mes lèvres. juste ma respiration est présente. Les mots, eux, ne viennent pas.
Je les contrôles. C'est la seule façon d'avancer. De garder le peu de force qu'il me reste.
Jungkook me dit plus que quelques minutes et nous serons arrivés.
Quelques minutes, un supplice. Les minutes sont des heures, des mois, une éternité.
On se retrouve devant une porte. Une porte bleue. Mais, mes yeux se posent sur ses trois marches qui nous sépare de son appartement.
Trois marches.
Trois marches aussi hautes que des montagnes.
Mon esprit se perd.
Je vois des pierres qui s'écroulent sous mes pieds. Qui me dévoilent un trou béant dans lequel je peux être absorbé, anéanti. Rayé de la surface. Un Mont Everest.
Un enfer.
Mon enfer. Des mains tendues pour attraper mes chevilles. Me tirer dans leur trou noir. Une excavation de ma propre main, avec cette âme qui se lamente, pleure, agonise.
Une lueur, une lumière éblouissante brûle mes rétines. Je me vois debout, le vent se lève. Je me protège de mon bras contre cet éclat.
Sa clarté.
Cette lumière se rapproche, me touche de sa sérénité. Les mains squelettiques s'effacent. Les âmes hurlent de douleur. La lumière les touches. Elles fondent. Elle oblige à me lâcher.
Je décolle du sol, revient à la réalité. Les bras de Jungkook me porte. Me dégage de ce sol humide par la fine pluie qui s'écrase sur lui.
Il me soulève avec facilité. Je passe mes bras autour de son cou. Je m'accroche à lui comme à une bouée. Une bouée unique, la seule qui accepte de me porter sur les flots.
Je ferme les yeux. Ma tête heurte son haut d'épaule.
Et puis.
Tout devient sombre. Mon corps se relâche. Je ne suis plus qu'un pantin. Une poupée faite de mousse. De porcelaine.
Ne me brise pas.
Je sens ses vibrations, son souffle. Le froid pénétre mon épiderme. Je me meurs.
J'aperçois le bleu.
Voici donc les portes des cieux ?
Je lutte contre mes paupières qui ne veulent que se voiler d'un sombre sommeil.
Je sens mon l'éveil.
![](https://img.wattpad.com/cover/370704468-288-k647287.jpg)
VOUS LISEZ
Ƥҽíղs-Ɱօí
Fiksi PenggemarPark Jimin est un jeune artiste peintre sans le sous. Vivant de petits travaux manuels au gré de son envie. Son univers ? Il le peint. Mettre sur toile son avenir et ses rêves les plus secrets. Habillant de ses plus belles couleurs sa vie et son fut...