Epilogue

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Un bip bip incessant résonnait dans ses oreilles. Sa tête lui faisait mal, ses muscles étaient tendus, tellement qu'elle ne pouvait plus les bouger, ses yeux étaient lourds. Son cerveau mit du temps à se connecter et ses sens se remirent en marche tout doucement et elle entendit le bip bip plus distinctement. Malia ouvrit les yeux d'un coup, aveugler par le blanc autour d'elle, elle les referma rapidement pendant que son cerveau analysait la situation. Elle rouvrit doucement les yeux. Tout était blanc autour d'elle et un peu flou. Malia tourna les yeux vers la source de ces bip bip insupportable et reconnu une des machines des hôpitaux, ceux pour surveiller son état et elle baissa les yeux sur les fils reliés à son bras et le masque à oxygène sur son nez. Les évènements précédents lui revinrent en tête et les larmes lui montèrent aux yeux. Ils étaient rentrés chez eux. Malia tenta de se redresser, mais sans succès, elle n'arrivait presque pas bouger un muscle, encore trop engourdi pour bouger, mais pu bouger la tête pour observer son environnement. Deux chaises étaient installées à côté de son lit, sur la table de nuit reposait un vase avec des fleurs magnifiques dans l'eau et à côté du vase, un téléphone et trois pots de yaourt vides empilés avec la cuillère au sommet. Elle reconnut rapidement ce téléphone recouvert d'autocollant colorer qui avait été posé par sa petite sœur sur le téléphone de sa mère. Les larmes lui montaient de nouveau aux yeux, mais pas pour les mêmes raisons. Malia pensait à sa mère qui avait dû se faire un sang d'encre pour elle durant ces trois années, elle l'imaginait assise sur une des deux chaises à pleurer en attendant qu'elle se réveille et rien que d'imaginer sa mère pleurer son sort, elle se sentit mal, elle détestait voir sa mère pleurer. Elle s'en voulait également de ne pas avoir beaucoup pensée à elle quand elle était dans l'autre monde et même d'avoir voulu y rester sans penser à elle. La culpabilité l'envahit, qu'avait-elle fait penser trois ans ? Était-elle venue tous les jours ? La porte s'ouvrit doucement, Malia tourna la tête vers la porte et ses larmes redoublèrent. Les deux verres que porta sa mère tombèrent à terre, son petit frère à côté d'elle, plus grand qu'avant, la regardait les yeux grands ouverts.

- Maman... Les larmes inondèrent ses joues et celles des deux membres de sa famille se remplirent rapidement.

- Malia ? Sa mère et son frère se précipitèrent à son chevet pour l'étouffer de câlin un peu trop étouffant, mais elle s'en fichait bien, sa mère et son petit frère était là, devant elle.

- Kôko. Elle regarda son petit frère qui avait bien grandi, plus qu'elle ne le pensait en trois ans.

- Il faut appeler les infirmières ! Sa mère appuya sur le bouton d'appel comme une forcenée plusieurs fois de suite et pas sa main sur le visage inondé de sa fille.

- Tu t'es enfin réveillée... Sa mère pleurait à chaude larme.

- Je suis... désolé... Sa voix était un peu enrouée et sa gorge sèche.

- Non, non, ne t'excuse pas ma douce. Tu vas bien, c'est le principal. Sa mère l'a pris une nouvelle fois dans ses bras et comme un automatisme, les bras de Malia, bien qu'engourdis, réussirent à trouver chemin dans le dos de sa mère pour l'enlacer à son tour. Ce fut au tour de son frère, Kô, de la prendre dans ses bras, heureux que sa grande sœur se soit réveillée.

- Tu m'as manqué ! Fit son frère qui avait une voix plus grave, ses épaules tressautaient à cause de ses pleurs, Malia le sera également en retour.

Dans une autre chambre à côté, c'était Arun qui commençait doucement à se réveiller, lui aussi aveuglé par le blanc de la chambre et irrité par les bip bip de la machine qui analysait ses signes vitaux. Il pensait être toujours dans l'autre monde, mais il se souvint rapidement des précédents évènements et ouvrit en grand les yeux, se foutant bien que le blanc immaculé lui brulât la rétine. Il tourna vivement la tête autour de lui et il soupira. Ils étaient de retour et, comparé à Malia, il n'avait aucune chaise près de son lit, mais un vase avec de magnifiques fleurs reposait sur la table de nuit. Il fixa les fleurs colorées et cela lui mit du baume au cœur de voir qu'il avait des fleurs, qu'on avait pensé à lui. Il fixa les fleurs encore un moment avant de se demander si Malia aussi s'était réveillée. Sûrement oui, s'il s'était réveillé, elle aussi. Il bougea doucement les doigts de ses mains et de ses pieds. Son corps engourdit, il ne pouvait même pas appuyer sur le bouton d'appel. Arun avait la bouche pâteuse et avait terriblement soif et chaud. Il repensa à leur aventure dans le monde d'Hunter x Hunter et se demanda si cela avait été bien réel ou s'il l'avait inventé dans son coma. Bien que tout avait l'air bien réel, qui ressentait la douleur, le vent, le sol, la nourriture et tout ce qui faisait l'existence, il se posait tout de même la question. Peut-être que son esprit avait inventé ça pendant son sommeil, gardant son cerveau en activité. Tous les gens dans le coma faisaient-ils des rêves ? Il entendit la porte s'ouvrir et tourna la tête. La mère de Malia, les joues déjà recouvertes de larmes, se couvrit la bouche en le voyant les yeux ouverts.

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant