𝟏𝟎

261 3 1
                                    

Prison de Colditz, États-Unis. 6:00 AM

PDV : Christopher Wilson

Le claquement sec des lourdes portes métalliques brise directement le silence de la cellule. C'est l'heure de se lever pour moi, comme pour tous les autres détenus de la prison de Colditz. Encore une nouvelle journée qui commence, rythmées par les mêmes gestes mécanique et la monotonie écrasante de l'enfermement. Tout cela depuis 10 ans chaque jours la même routine se répète, sans que ne serait-ce qu'un jour ce passe sans que je pense à ma fille. Je n'ai aucune idée de l'endroit ou elle habite depuis tout ce temps.

Aujourd'hui, c'est un jour différent. Un jour marqué par une lueur d'espoir qui transperce la grisaille de mon quotidien carcéral. Une visite. Un moment précieux arraché à l'implacable routine de la prison.

Le temps s'étire, chaque minute semblant durer une éternité. Puis, enfin, l'appel tant attendu résonne dans le couloir. Des bruits de couloir, des pas qui se rapprochent. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine. La porte s'ouvre, et un visage apparait.

?- BP32479 vous êtes attendu au parloir.

Maintenant je ne suis plus qu'un simple numéro, je suis BP32479 un simple numéro de matricule gravé dans cet univers carcéral qui scelle mon identité à jamais. J'ai perdu mon nom, mon identité, réduit à un simple chiffre.

Des bruits de couloir, des pas qui se rapprochent. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine. La porte s'ouvre, et un visage apparait.

?- Aller on y vas.

Je m'engage dans le couloir, encadré par deux gardiens, leurs regards me fustigeant comme des chiens de garde. Le chemin est long, ponctué de portes métalliques identiques, derrière lesquelles se cachent des centaines d'histoires, de vies brisées.

Enfin, nous arrivons à la salle des parloirs. Une pièce austère, divisée par des parois vitrées en plexiglas, où se tiennent des retrouvailles empreintes de joie et de douleur. Je m'approche de mon parloir, ce n'est pas une personne que j'ai déjà vu, c'est une femme. Pourquoi vient-elle me voir ?

- Bonjour vous êtes ?

?- Bonjour, je suis l'agent Grazia.

- Pourquoi vous venez me voir il est arrivé quelque chose à ma petite Daisy ?

- Non rassurez vous elle va bien, lorsque j'étais en service votre fille ma demandée de me renseigner à quelle prison vous faisiez votre incarcération. Je pense qu'elle aimerait renouer les liens avec vous.

Ma petite Daisy qu'est-ce qu'elle me manque tous ça c'est passé si vite, à cause de sa pouffiasse de mère.

- Bien ça me fait énormément plaisir d'entendre ça, j'enverrai une lettre mais à quelle adresse ?

- Envoyez la lettre au commissariat de Lincoln. Je n'étais pas vraiment en service quand Daisy ma demandée ça, j'étais à la salle de sport. Daisy sortait de garde à vue pour avoir acheter de la drogue à un dealer mais c'était surtout pour que je puisse l'interroger.

- Daisy n'ai pas du genre bavarde Grazia surtout avec les petites flics dans votre genre. Dit-il d'un ton froid.

- Elle était complétement ivre et venait de ce battre sur un ring de boxe, Daisy était vraiment triste ce soir là. Elle m'a juste dit que c'était à propos de sa mère sur ce qu'elle lui avait dit et que aussi ses deux parents s'en foutait d'elle.

- Ne faites jamais, j'ai bien dit jamais confiance à Sarah Wilson. La mère de Daisy est une vrai pourriture, elle dit des horreurs à sa fille. C'est une grande manipulatrice à votre avis pourquoi je suis là hein ?!

- J'ai pu le constater en interrogatoire, j'ai appelée Sarah Wilson puis au final sa c'est finis à ce que toute les deux s'embrouille en espagnol.

- Quand elle commence à parler en espagnol ce n'est pas de belle phrase.

- Est-ce que vous savez pourquoi Daisy en veut autant à sa mère ?

- Je ne pourrai rien vous dire à ce sujet, vous arriverez peut-être à en parler avec Daisy mais ce n'est pas à moi de vous en parler.

L'agent allait dire quelque chose lorsque la porte du parloir s'ouvre me sauvant de cette conversation qui fait ressasser les vieux souvenirs que j'avais espérer oublier et ne plus jamais ressortir.

?- BP32479 la visite est terminée retour en cellule maintenant.

Je sort alors du parloir, la porte blindé se referme derrière moi me coupant directement du peu de chaleur humaine extérieure et des bribes de conversations qui animait la salle des parloirs. Le lourd silence de la prison m'enveloppe à nouveau, tel un agneau dans la gueule du loup.

Mes pas résonnent dans le couloir gris, rythmés par le tintement des clés des gardiens et les soupirs résignés de mes codétenus. Je traîne mes pas vers ma cellule, mon corps lourd de fatigue et mon esprit assombri par la solitude. La perspective de retrouver les quatre murs froids et l'étroitesse de mon espace confiné me pèse comme une chape de plomb.

En franchissant le seuil de ma cage, je suis frappé par l'odeur âcre de désinfectant et d'enfermement qui imprègne les lieux. Un simple lit de camp, une table métallique et un lavabo minuscule constituent mon seul univers.

?- Alors comme ça on parle au keuf ?

Et merde ! C'était sûr que l'information allait remonter aux détenus mais j'aurai aimé que ce soit un peu plus tard.

- Non, Non, ce n'est pas du tout ce que tu crois.

- Tu vas bien m'écouter mon p'tit gars, la prochaine fois que tu reparle encore une fois avec un keuf sache que je t'égorge. Si je veux je vais voir notre bande et je leur dit que notre cher chef adjoint va jouer les copinages avec les keufs.

- Bon écoute c'était à propos de ma fille d'accord ?

- Un seul faux pas je te fais sauter toute la réputation que tu as pu créer en 10 ans ici, c'est clair ?

- Oui c'est bon lâche moi t'es lourd à force.

Il me lâche enfin, je peux alors retourné à mes occupations de détenus dans une simple prison médiocre.

Ce soir c'est différent, une douce lueur d'espoir scintille dans mon cœur, nourrie par la promesse d'une lettre à écrire. Cela pourrait me faire oublier pendant ne serait-ce que quelque minutes les 4 murs qui m'entoure. Une lettre à ma fille, mon rayon de soleil dans ce milieu carcéral.

Je m'installe à ma petite table métallique, face au mur gris et humide. La lumière crue de la lampe suspendue au plafond projette une ombre menaçante sur mon papier blanc immaculé.

Je prends mon stylo usé, objet précieux dans cet environnement austère, et laisse mes pensées s'envoler sous la plume. Les mots viennent lentement, hésitants, chargés d'une émotion indicible.

A suivre...

Holà ! Une rencontre avec le père de Daisy et Mila.🙈 En tout cas j'espère que vous allez tous bien.
























il va au parloir pour parler a l'agent grazia puis mila le questionne un peu sur daisy tout ça

AcusadoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant