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Lincoln, États-Unis

PDV : Daisy

Aujourd'hui c'est un jour assez important à mes yeux, un jour d'espoir, l'espoir de pouvoir reparler et revoir mon père un jour.

Le bâtiment du commissariat se dressait devant moi, imposant et froid. Les barreaux aux fenêtres semblaient me fixer, un rappel constant de la situation de mon père mais aussi de ma garde à vue. J'ai hésité un instant devant l'entrée, puis j'ai pris une profonde inspiration et j'ai franchi le seuil.

L'intérieur était sombre et silencieux, à l'exception du tic-tac régulier d'une horloge murale. L'agent à l'accueil, un homme aux cheveux poivre et sel, m'a regardé d'un air distant.

- Euh-oui bonjour, j-je suis Daisy Wilson je viens chercher une lettre de mon père Christopher Wilson qui est arrivée hier. J'ai balbutié mon nom et expliqué ma présence.

L'agent hocha la tête et se leva. Il disparut dans les couloirs, me laissant seule avec le bruit sourd de mes pas sur le carrelage. J'attendais, les mains moites, l'esprit tourbillonnant de mille pensées. Chaque seconde semblait une éternité.

Quelques minutes plus tard, l'agent revint, une enveloppe blanche à la main. Il me la tendit sans un mot. Je la pris, mes doigts frémissant légèrement.

- Je vous remercie, ça va peut-être vous paraitre bizarre comme question mais est-ce que vous savez si l'agent Grazia est là ?

- Et bien l'agent Grazia est en intervention à l'extérieur, voulez vous que je lui transmette quelque chose ?

- Oh d'accord, et bien dites lui simplement que je suis passée ce matin.

Je suis assez déçue j'aurai au moins aimée pouvoir la remercier de m'avoir retenue d'enlever mon tee-shirt hier au bar.

Je sors du commissariat avec la lettre à la main et mon casque de moto de l'autre. J'ai serrée la lettre contre ma poitrine, comme si elle pouvait me protéger du monde extérieur. Le soleil illuminait les barreaux accrochés au fenêtres du commissariat, projetant sur le sol des ombres dansantes de différentes formes sur le trottoir.

Je montai sur ma moto, le moteur ronronnant comme un vieux chat. Le vent qui fouette mon visage me rafraichit mais ne parvient pas à chasser la lourdeur qui m'envahis.

Arrivée chez moi, j'allume une seule lampe, créant une atmosphère intime. Je m'assis sur mon lit, la lettre posée sur mes genoux. C'était le seul témoin de notre relation, un lien ténu qui me reliait à un père absent. Je l'ouvre doucement un peu hésitante puis je commence à lire.

Contenu de la lettre :

Wilson Christopher
Ecrou : 36754 B3AST567
Centre pénitentiaire de Colditz
123 Colditz Road Deadwood, South Dakota 57732

Bonjour ma petite Daisy,

Je viens prendre de tes nouvelles et te donner des miennes par la même occasion mais aussi t'avouer quelques petites choses que tu ne pouvais pas comprendre avant. Je sais que j'aurai pu t'écrire bien avant, mais ici aucun moyen de savoir ton adresse, aucune visite appart celle d'une petite fliquette qui m'a permis de pouvoir t'envoyer cette lettre. Je suis incarcéré à la prison de Colditz, depuis le 12 Janvier 2013 suite au jugement, puis à l'appel pour maltraitance sur toi ce qui est complétement faux tu peux en témoigner Daisy mais maintenant c'est trop tard.

Tu n'étais qu'une enfant tu n'avais que 10 ans, ta mère n'aurai jamais du te faire tout cela mais je n'ai pas pu lui en empêcher j'avais l'interdiction de te voir. C'était ta mère pas moi, c'était elle qui aurait dû prendre 12 ans d'emprisonnement pas moi, pas ton pauvre père innocent.

AcusadoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant