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TW : Violence ⚠

Lincoln, États-Unis,

Un peu plus tôt dans la soirée...

PDV : Daisy

Mes paupières se soulevèrent à contrecœur, comme si il y avait un poids invisible qui les retenait. Une lumière crue me frappait en plein visage, m'obligeant à plisser légèrement mes yeux. Où étais-je ? Pourquoi j'étais dans une pièce inconnue ? Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Je tentai de bouger, mais une sensation de vide m'envahit. Horrifiée, je réalisai que j'étais attachée à une chaise. Mes poignets étaient liés derrière mon dos par une corde épaisse qui me coupait la circulation. Mes pieds étaient également immobilisés. La panique commença à monter en moi. J'essayai de me rappeler comment j'étais arrivée là, mais mon esprit était embrumé. Les derniers événements me semblaient si lointains, comme un rêve. Un frisson parcourut mon épine dorsale.

Soudain un homme d'une quarantaine d'année avec les cheveux coupés comme Albert Einstein rentra dans la pièce surement celui qui m'avait conduit dans cet endroit laborieux.

- Tu te souviens de moi Daiz ? Dit-il en s'approchant de moi de plus en plus son couteau à la main.

- Non.

- Bien je vois, je suis un ancien ami de ton père. Je vais te faire payer Daiz toi et ton vieux père vous allez souffrir.

D'un geste brusque il me détacha et m'emmena dans un fourgon noir pas très loin du bâtiment dans lequel nous étions auparavant. J'avais était propulsée à l'intérieur du véhicule d'une violence inexplicable. L'homme au volant, celui que je croyais courtois, me regardait d'un air satisfait. Il me sourit d'un sourire cruel, révélant des dents jaunes et cariées.

La voiture s'arrêta brusquement dans une ruelle sombre et déserte. Le moteur ronronna encore quelques secondes avant de se taire. Un silence pesant s'abattit sur nous, troublé seulement par le bruit de ma respiration haletante. Il me sortit de la voiture et me traîna jusqu'à un mur sale.

- Tu ne devrais pas joué avec moi. marmonna-t-il d'une voix rauque.

Avant que je puisse réagir, il leva la main et me gifla avec une force inouïe. Ma tête claqua contre le mur, et des étoiles dansèrent devant mes yeux. La douleur était intense, mais la peur l'emportait sur tout le reste. Qu'avais-je bien pu faire dans ma vie pour vivre tous cela ?

- N'essaye pas de me fuir Daiz, je te retrouverai quoi qu'il arrive. Je n'en ai pas fini avec toi c'est dommage.

N'ayant pas la force répondre à sa provocation je détournai le regard pour fixer une poubelle qui se trouvai dans cette ruelle. Elle aussi avait été témoin de mon agression mais ne pouvait m'aider dans ma détresse. La seule personne en capacité à pouvoir m'aider était l'agent Grazia.


PDV : Mila

Pieds au plancher, les deux mains sur le volant, le compteur augmentant de plus en plus. Et une femme certainement en danger comme raison pour ma vitesse aussi excessive. Si Daisy m'a appelée ce n'est pas anodin. Le volant glissait entre mes mains moites. Les phares rasaient les façades des immeubles, transformant la ville en un défilé flou de couleurs et d'ombres. Mon cœur tambourinait un rythme effréné, à l'unisson du moteur qui hurlait sa protestation. Chaque virage était une pirouette à la limite de l'adhérence, une danse macabre avec l'asphalte. Je devais y arriver, et vite.

Arrivée à cette ruelle je freine brusquement et sort le plus vite possible de ma voiture en direction de Daisy qui est là allongée le dos contre ce vieux mur. Je me mis à genoux à ses côté, dieu merci elle était encore consciente.

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