Chapitre 3 | Augmentation risquée

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BONNE LECTURE

Storm — Honors

Kara

En semaine, le bar est moins bondé. Même s'il reste tout de même très rempli. Les gens évacuent la tension du premier jour de la semaine, avec un verre ou deux. D'autres boivent à s'en arracher le gosier. Malheureusement il y a des habitués, ceux qui sans alcool deviennent violents. Autrement dit, les alcooliques.

Je plains vraiment les serveuses, elles font vraiment un travail difficile. Surtout dans l'accoutrement obligatoire qu'elles portent. Les mecs un peu trop ivres laissent leurs mains faire ce que bon leur semble, et rien que pour ça ma place derrière le bar me convient amplement.

Il m'arrive aussi d'avoir ce genre de clients, mais derrière le comptoir c'est plus compliqué à choper alors ils ne s'y aventure pas. Aujourd'hui j'ai droit à un couple, qui se bécote sans retenue comme des ados assoiffés de sexe... C'est vraiment écœurant.

Il y a aussi un macho qui me répète sans cesse que c'est un homme derrière le bar et pas une femme et que c'est pour ça qu'on dit barman et pas barwoman. Comme c'est un inculte, je lui ai simplement répondu que j'étais barmaid et non barwoman. Il a bégayé, se rendant compte de sa connerie.

C'est assez désolant de voir se genre de cas à notre époque, il faut vraiment ouvrir son esprit sur les avancées. Rester bloqué à l'ans 50 ça va deux minutes.

— Un travail est un travail. Réponds-je. Le bar d'en face vous propose un tas d'hommes si c'est ce que vous voulez...

— Vous êtes entrain d'insinuer que je suis gay !? Mais pour qui vous vous prenez espèce de-

— Je n'insinue rien. Si vous vous méprenez sur mes propos, c'est de votre ressort. Mais je n'ai rien fais de plus que vous proposer cette option, maintenant veuillez m'excuser j'ai d'autre clients à servi-

— Vient par la petite pute j'vais te montrer si j'suis gay.

Il saisit mon poignet brutalement tentant de me faire basculer au dessus du bar. Mais une autre personne se trouvant à gauche prend ma défense et saisit le bras du quarantenaire qui tentait de me faire du mal.

— Lâchez cette femme. Tout de suite. Continue-t-il le ton tranchant.

— Eh toi, tu me dois le respect, petit. Je suis bien plus vieux que toi alors retire ta main de moi !

— Je n'accorde pas le respect à ceux qui ne respectent pas les femmes, alors c'est toi qui va lâcher son bras avant que je fasse venir les flics.

Pris de cours, le veille homme pose un billet sur le comptoir avant de partir fou de rage.

— Ça va ? Me demande-t-il.

— Hum.. Oui, je... Merci beaucoup...

— Ne me remerciez pas, c'était la moindre des choses.

Il se rassoit sur sa chaise et me fixe, comme s'il attendait quelque chose..

— Ah oui, pardon... Vous voulez boire quelque chose ?

— Un Martini s'il vous plaît.

— Je vous fais ça.

Ce mec vient littéralement de me sauver la vie... Il est hors de question qu'il paye quoi que ce soit.

Je lui tends le verre et réplique :

— Offert par moi même, en gage de remerciement pour m'avoir délivré de cet homme...

ARTISTA [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant