J'attendis dans le couloir avec l'envoline. Nous ne parlions pas, mais j'avais la sensation qu'elle me comprenais. N'ayant rien à faire, je regardai mon pendentif. J'eus la sensation qu'il changeait. D'un geste instinctif, je le fis tourner entre mes doigts. Il tourbillonna, au mépris de la corde qui le tenait à mon cou. Je le regardais avec un mélange de fascination et d'incompréhension. Hasard, coïncidence ou autre chose, il s'arrêta de tourner quand Olnyce sortit, le conseil sur les talons, qui avait l'air complètement dépassé. Je partais pour rentrer dans la salle, et elle me suivit. Je regardais son cou. Elle avait son talisman, je ne voyais pas à l'intérieur, ce qui me troubla. Cela devait être magnifique, les couleurs qu'il y avait à l'intérieur, si s'en était.
- Tu viens faire quoi ? dis-je, le plus doucement possible.
- Je viens réaliser mon souhait . répondit-elle sur le même ton.
Silence. Je réfléchissais, me demandant si son souhait était le même que le mien, ou si elle passait par cette salle pour aller à une autre. Je formais sur mes lèvres deux mots: légende papa. Acquiescement silencieux.
Nous entrâmes dans la salle. La seule lumière était celle de la lune, maintenant. L'elfe noir était là, dans le milieu de la salle, assis sur un coussin à l'air moelleux. Dans un coin je distinguais un mouvement furtif. C'était l'envoline ! Comment avait-elle put arrivé là ? C'était impossible ! Il n'y avait qu'une porte et c'est celle par la qu'elle nous étions entrés. A oui, c'est vrai, nous avions banni le mot impossible. Mais quand même, ça s'en rapprochait. Je me souvenais de la communication dans la bulle de silence. Les envolins montaient encore dans mon estime. Elle me fit un geste rapide de la main m'incitant au silence, et je regardais ailleurs.
Je m'asseyais sur le sol, qui était doux comme de la soie. Je regardai Olnyce qui était en train de s'asseoir. D'un mouvement de la tête que seul moi pouvait voir, elle me fit comprendre qu'elle aussi avait vu l'envoline. Cela me fit penser que je devrais lui demander son nom, pour ne pas l'appeler tout le temps "l'envoline".
Je regardai l'elfe noir, et il commença son récit.
- Dans le temps où sur la terre d'en bas vivait encore des dinosaures, dans ce temps là naquit le premier brumeux. Il naquit d'un souffle de vent, un morceau de nuage, d'un rêve d'étoile, d'un fil de vent, d'une trame d'imagination. Il était enfant, comme tout le monde. On dit qu'il était à la fois artiste, envolin et réflecteur. Les étoiles lui choisir le nom de Slonim. Enfant, il était comme l'air, il était mouvement, liberté et joie. Il grandissait lentement, comme s'il ne voulait pas quitter son enfance joyeuse. Il sculpta la première onykle, qui fut la sienne et où il enferma une partie de son âme. Adulte, il commença à se sentir seul, dan ce vaste monde en infini mouvement. Il essaya de créé trois humain, qui eurent des formes de félin, de loup et d'ange. Le félin fut réflecteur, le loup envolin et la fée artiste. Cette séparation de ces pouvoirs surpris Slonim, qui ayant les trois pouvoirs, n'avez jamais fait de séparation. Cela ne l'empêcha pas d'être un père affectueux. L'envolin voulut partir explorer et vivre de ces propres ailes, il ne l'empêcha pas. L'artiste voulait créer la vie, créé un monde, il ne l'empêcha pas. Le réflecteur voulut ordonner ce monde, créer une existence plus ordonné. Nous n'avons aucun témoignage sur l'apparence de Slonim. Le peuple des brumeux s'agrandit. Un jour, on dit que Slonim disparut, sans laisser de traces. Des personnes croient qu'il est mort, d'autres qu'il est partit dan le monde d'en bas, et d'autre encore qu'un jour, il décida de vivre sous sa forme d'onykle et que celle-ci grandit jusqu'à atteindre un forme inimaginable et qu'elle créa le soleil ou la lune selon les versions.
La voix de l'elfe était mélodieuse, attirante. Je sentais qu'il manquait quelque chose, par rapport à l'histoire que l'on nous avait raconté, mais pansant que ce quelque chose avait surement était inventé, je ne le mentionnais pas. Je ne pus retenir une question :
- Et vous que croyez vous ?
- Moi, je crois que...
Il ne termina pas. Il avait bondi sur nous à une vitesse qu'on ne soupçonnait pas, un poignard dans les mains. J'étais pétrifié. Seul mon cerveau marchait, à grande vitesse. Je pensais à me remettre en bulle d'eau, mais c'était un réflexe que je n'avais on ne dirait pas quand on m'attaquait. Je ne pouvais pas sculpter en étant pétrifier. Avant de mourir, je pensais à mon père, à mon frère, et à ce que j'aurai pus accomplir. Je me forçais à garder les yeux ouvert, pour ma mort. Je pensais à Olnyce, dans la même situation que moi. Je pensai tout d'un coup que la mort était longue, si j'avais le temps de penser tout ça. Je ne savais pas pourquoi on voulait me tuer.
L'elfe prenait son temps. D'un coup il cria :
- Moi, je pense qu'il ne méritait pas de vivre ! A ce moment, il fonça sur moi, dague en avant. Je me préparais à la mort, et bien quand ne le voulant pas, je fermai les yeux. Je les rouvris, surpris de pouvoir le faire. Le corps de l'elfe était étendu devant moi. L'envoline était assise à côté de lui. Je soufflai un bon coup, me rappelant de sa présence. Je bafouillais :
- Merci, merci beaucoup mais pourquoi ?
- Il a oublié un détail dans l'histoire, répondit-elle d'une voix calme. Un de ses nombreux arrière-petit-fils trahi. C'était un elfe noir. Il essaya de tuer Slonim. C'était un réflecteur, il voulait gouverner, c'est le souci des réflecteurs, soit ils gouvernent, soit ils organisent. Souvenez-vous en, la liberté n'est pas organisée, elle n'est pas chaos, elle est juste. Slonim resta en vie, et pour châtié l'elfe, il l'envoya dans le monde d'en bas, sous l'apparence d'un humain normal.
- Comment est-il revenu?
-Slonim décida qu'au bout de 99 999 ans, il aurait des ailes et pourrait revenir si il le désirer. Il semble aujourd'hui que ce temps soit écoulé.
J'étais confus. Je savais pourquoi il nous avait attaquer, nous étions les descendants de Slonim, sans erreur possible. J'avais envie de lui dire qui nous étions. Je commençais :
- Vous savez, nous sommes ...
Elle ne me laissa pas le temps de finir :
- Avant de disparaître, il fit une promesse. Il jura de traquer Slonim ou un de ses fils directs. Je sais qui vous êtes. Je propose de dire au jury que le faites que vous ayez demandé ce qu'il pense de la disparition de Slonim l'ai plongé dans une folie meurtrière et que heureusement, je suis entré à ce moment là. Ça vous va ?
- Oui, répondis-je en même temps qu'Olnyce.
Je n'avais plus le force de sourire.
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Le monde des Brumeux
FantasíaLe monde des brumeux Deux rêveuses, Ilnale et Milane rêve d'un monde au-dessus d'elles d'en les nuages... Monde qui est bien là, fantastique, imaginaire et mystérieux. Monde en difficulté, dans-lequel se déroule l'aventure d’Émilien et d'Olnyce, ent...