Décision

15 2 0
                                    

- Salut, dit Milane.

- Salut, répondit Ilnale, ça va ? 

- Oui, et toi ? Par contre j'ai pas compris comment l'envoline avait tué l'autre mécant, là.

- Moi ça va. Et pour ta question, j'ai dis que c'est en rapport avec son statue d'envoline.

- Oui mais moi je veux savoir !

- Tu veux pas attendre qu'un des enfants d'Émilien ou d'Olnyce l'apprenne ? Je sais que tu es patiente, continua-t-elle avec un sourire.

Milane grommela quelque chose qu'Ilnale n'entendit pas et demanda : 

- Et si je ne me résous pas à attendre ?

Ilnale grimaça. Elle n'avait pas encore prévu de réponse à cette question. Elle réfléchit. Enfin une idée surgit :

- Tu veux vraiment savoir ?

Olnyce hocha la tête.

- Aussi bien que les envolins peuvent soigner et rendre la vie en donnant de l'essence de l'âme de chacun, ils peuvent aussi la prendre. Pour cela, ils ont besoin de comprendre les gens, pour reproduire. Pour les soigner, ils transforment leur essence et la donne aux autres. Pour les tuer, ils prennent celle des autres, mais il ne le font que pour protéger leur vie où celle d'un autre, et ils ne transforme pas l'essence prise pour eux même.C'est pour cela qu'ils trouvent les bons mots pour réconforter, donner le sourire ou irriter. Ils comprennent.

Olnyce se tut, soufflée et Ilnale sourit et reprit sa marche interrompue.

_________________________________

J'attendais la fin du conseil que tenait pour l'instant le jury. J'étais en compagnie de l'envoline, Laolie, compagnie maintenant familière et de sa sœur, Olnyce. Je décidais que pour passer le temps j'allais essayer de créer des émotions. Laquelle allais-je créer. Je pensai que plus l'émotion était "sophistiquée" plus elle était compliquée à créer. Ce qui signifiait pour moi qui sortait de l'élémentaire, la joie, la peur, la colère, le calme, l'amour, la haine... Je décidais d'essayer la joie, Olnyce ayant fait le calme. Je pris un morceau de sol, qui était du nuage coloré. Je le coloriais en violet, pour moi couleur de joie. Je le dématérialisais pour qu'il n'y ait plus qu'une brume violette. L'envoline me regardait. Je pensais qu'il fallait ressentir l'émotion pour la transmettre en suite au à cette brume, et ensuite "l'étirer". Je me concentrais sur un moment heureux. " Mon fils, je t'aime ". Ses paroles me revinrent aussitôt en mémoire. Je me concentrais sur l'émotion que j'avais ressenti à ce moment là. Je ressentis cette émotion de joie et de confiance. J'expirais sur le tas de nuage. Puis je l'épaissis, et enfin je soufflais dans la direction d'Olnyce et de Laolie. Pour cette dernière il ne se passa rien, à part qu'elle me regardai en souriant puis observa Olnyce. Elle était quasiment euphorique. Un grand sourire étirait son visage et elle dansait. 

- Je me demande si je n'ai pas sur-dosé, murmurais-je.

L'envoline éclata de rire.

- Tu devrais peut-être apprendre ça avant de le tenter. Et pour à ta question muette, sache que je suis immunisée contre les émotions que vous créez. Mais ta sœur non. 

L'intéressée commençait d'ailleurs à se calmer. Au bout de trente secondes, elle s'assit. Olnyce souffla, me regarda, et me dit:

- Faudrait que tu doses un peu moins fort pour la prochaine fois, s'il te plait. 

- Désolez, dis-je, en m'efforçant de ne pas éclaté de rire. J'essayerais.

- Et tu réussiras s'il te plait.

Le monde des BrumeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant