Un secret à la reine des secrets P.2

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Lénie s'installa à l'arrière et Djebril refusa l'invitation de la mère pour la rejoindre à l'avant. Même s'il détestait celle place, il choisit le siège du milieu pour garder un contact avec la benjamine. Tant qu'elle ne le repoussait pas, il resterait avec elle, sa peau contre la sienne. Comme un jeune garçon en rendez-vous amoureux, il essaya de passer son bras autour de ses épaules sans la brusquer. Il avait peur que celle-ci se braque définitivement mais à sa grande surprise, celle-ci comprit son geste et avança un peu sa tête pour le laisser faire. La brune se laissa de nouveau aller contre lui, profitant de sa protection.
Elle voulait qu'il la protège de ses démons mais il ne pouvait rien faire. Elle avait besoin d'elle.

Le trajet semblait interminable. La plus jeune avait mis ses écouteurs pour dormir paisiblement sans être distraite par les bruits environnants, sa main aggripée fermement au t-shirt du jeune homme et sa tête sur son épaule.
Lui et Syndie le savaient, elle était enfin paisible.
"Ça me fait du bien de la voir comme ça, avoua sa mère, les yeux fixés sur la route.
- À moi aussi. J'espère qu'être chez elle lui fera le plus grand bien.
- Je pense que ta présence l'apaise aussi.
- Tu penses vraiment ?"
Le jeune homme espérait sincèrement avoir cet effet sur la brune. Lui qui avait toute sa vie cherché sa place, il avait fini par la trouver auprès d'elle et sa main solidement accrochée à son t-shirt lui donnait l'espoir que ce sentiment était réciproque.
"Je le pense sincèrement. Elle me parlait beaucoup de toi et je connais ma fille, elle n'est pas à ce point ouverte avec n'importe qui. Tu ne dois pas prendre son ignorance personnellement. Quelque chose se passe, quelque chose qui nous dépasse.
- J'aimerais au moins avoir le même impact qu'Héléna. Avoua le garçon.
- Tout comme moi, tu sais que votre relation à chacun avec ma Lénie est différente même si c'est assez drôle de voir que Héléna et elle ne se rendent pas compte de quel genre de relation elle entretiennent toutes les deux ! Rigola la femme en arrêtant la voiture devant un immeuble.
- C'est ici ?
- Oui. Je vais commencer à monter ses affaires, prend le temps de la réveiller en douceur." Dit-elle en sortant de la voiture.
Djebril s'exécuta alors, passant doucement la main dans ses cheveux avant de retirer délicatement l'écouteur de son oreille.
"Lénie... Murmura-t-il le plus doucement possible. Lénie... On est arrivé ma puce...
- Hmmm.. Marmonna la plus jeune.
- On est arrivé mon cœur, tu vas pouvoir retrouver ta chambre et te reposer.
- J'ai pas envie de revoir Yan.. souffla la jeune femme.
- Ta mère m'a dit qu'il était chez son meilleur ami pendant quelques jours histoire que tu puisses être tranquille. On te posera pas de questions, on veut juste que tu te sentes bien.
- Ok."

Les deux amis quittèrent la voiture pour rejoindre l'appartement de Lénie. Sa mère était en train de s'activer pour remettre en ordre toutes ses affaires afin qu'elle puisse rapidement se reposer dans sa chambre. Elle espérait que cela l'aide à se sentir de nouveau en sécurité.
"Mon ange, ton frère a laissé sa chambre pour Djebril, pourquoi ne pas aller lui montrer où il va dormir ? Proposa-t-elle voulant leur éviter se rester bêtement devant la porte.
- Ok." Répondit simplement Lénie.
Ils se dirigèrent alors vers sa chambre et le jeune homme commença à regarder toute la décoration. Il s'arrêta sur une photo accrochée au mur de son frère et Lénie plus jeunes.
"Oh non je meurs vous êtes adorables !
- Hm ? Questionna la brune déjà perdue dans ses pensées. Djebril lui pris alors la main pour la ramener doucement devant lui et lui faire un câlin par derrière. Il tendit alors son bras pour lui montrer la photo.
- T'as toujours été trop belle c'est une dinguerie !" S'exclama le garçon.
Lénie souriait d'un sourire sincère. Elle aimait tant son petit frère. Elle s'était toujours promis de participer à son éducation pour qu'il devienne la meilleure version de lui-même mais depuis que son beau père était parti, elle était devenue tout sauf un bon exemple pour lui.
Sa main vint alors se poser sur son ventre qui lui faisait toujours autant mal. Pourquoi s'infligeait-elle une telle douleur ?
"Lénie ? S'inquiétait le garçon. Il ne voulait pas la brusquer, poser une mauvaise question et la fermer définitivement. Il voulait juste qu'elle soit là, avec lui.
- Lénie mon chat, tout va bien, je suis là, je te tiens." Répétait-il en boucle, laissant la plus jeune évacuer de nouveau ses larmes. Toujours derrière elle, il serrait plus fort ses bras essayant tant bien que mal de l'apaiser.
- D- Djé j'ai bes- besoin de- d'elle. Essayait-elle difficilement de dire à travers ses sanglots.
- De qui mon chat ?
- Hé- Héléna."

One shots - HélénieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant