Chapitre 1.

441 18 5
                                    

    Je courais, toujours plus vite, bien décidé à attraper ma proie. Je ne la laisserais pas filer, pas cette fois. Je continuais de courir, je savais que j'y étais presque. Il changea de direction soudainement et je le suivais toujours. Il s'arrêta brusquement. Je m'approchais tout doucement de l'animal, il n'avait pas l'air de me remarquer et semblait être attiré par quelque chose d'autre. Je lui sautai dessus et le mordis violemment. Il se débattit un moment puis finit par arrêter de bouger. Je me nourrissais de lui, cela faisait une éternité que je n'avais pas chassée et goûter le sang à sa source était un véritable délice.

Un craquement me sortit de mes délices. Je me relevai doucement et regardai autour de moi. Une odeur me parvint jusqu'à mes narines et je grognai. Un ennemi. Je suivis l'odeur tout en restant sur mes gardes, on ne sait jamais. En m'approchant, je pus apercevoir quelque chose au sol, quelque chose de gros. Je continuais de m'approcher puis m'arrêtai soudainement. Je fixais l'animal avec des yeux ronds. C'était un loup-garou. Il était étendu là, blessé. Quand il leva la tête vers moi, il se mit à grogner puis essaya de se lever, mais il retomba à terre aussitôt en poussant un hurlement. Mon père m'avait parlé des loups-garous, c'était notre ennemi le plus féroce et en aucun cas, il ne fallait s'en approcher, mais celui-là m'intriguait.

Je m'agenouillai à sa hauteur et le fixai. Ses yeux étaient d'un doré si beau que je pourrais presque y voir mon âme. Soudain, je vis son corps rétrécir petit à petit, sa queue disparaître et une tête apparaître. Il était redevenu humain. Sa jambe saignait, beaucoup, si je ne faisais rien, il mourra. Je fermais les yeux puis portai mon poignet à ma bouche et enfonçai mes crocs dedans. Du liquide rouge en sortit puis j'approchai mon poignet de son visage et il recula aussitôt.

— Bois, ordonnais-je.
— Je n'accepterais jamais rien d'un vampire, répondit-il du tac au tac.
— Tu vas mourir.

Il fronça les sourcils puis il se remit à grimacer et poussa un cri. Je vis à son regard qu'il acceptait mon sang. Je l'approchais donc de son visage. Il me regarda, regarda mon poignet et il le porta à sa bouche. Il aspirait le sang et cela me fit une drôle de sensation. Je retirais mon poignet et me relevais. Il ferma les yeux puis s'adossa à un arbre et rouvrit les yeux. Il me regarda sans rien dire avant de murmurer dans une parole presque inaudible :
— Merci.

Je hochais la tête et je partis aussitôt. Ce que j'avais fait, était interdit par notre loi. J'aurais dû le laisser mourir. Nous ne devons pas aider nos ennemis, jamais. Mais ce garçon m'avait intrigué, et je savais que ce n'était pas bien, pas bien de tout. Il allait hanter mes pensées, mais j'allais bientôt me marier. Qu'est-ce que j'ai fait bon sang ? Personne ne devait savoir. Personne. Jamais.

J'arrivais chez moi plus rapidement que je ne l'aurais voulu. Je poussais la porte et trouvai ma mère sur le fauteuil, en train de lire.

—La chasse à été bonne ? Dit-elle sans décoller son regard de son livre.
— Hum, oui, très, répondis-je.

Elle leva les yeux vers moi puis les plissa.

— Viens, Séléna.
Elle tapota le fauteuil pour que je vienne m'asseoir à côté d'elle, ce que je fis.

— Allez, qu'est-ce qui te tracasse ?

Et voilà. Ma mère devinait toujours quand ça n'allait pas.

-Euh, rien, ça va maman.
— C'est le mariage, c'est ça ?

Je hochais la tête.

— Oui, je suis un peu angoissée.

Elle fit un sourire.

— Ne t'en fais pas pour ça chérie, tout se passera très bien.

Je me levais puis me tournai vers elle.

— Où est papa ?
— Il discute avec le père de Night.

Je grimaçai légèrement.

— Je vois.

Je me dirigeai vers ma chambre. Je poussai la porte et trouvai ma sœur, allongée sur le lit, portable en main.

—Louna.

Elle tourna la tête vers moi, me sourit, et reprit ses activités.

—Louna !

Elle sursauta puis elle se leva du lit.

— Oh c'est bon, on peut pas être tranquille avec toi.
— Pas dans MA chambre, soupirais-je.
— La chasse à été bonne ?
— Oui.

Elle plissa les yeux puis sortit. Je m'écroulais sur mon lit en soupirant. Je fixais le plafond puis fermais ensuite les yeux. Je me remémorai la rencontre avec ce garçon, ce garçon qui m'avait intrigué, et qui ne cessait de quitter mes pensées. Je rouvris brusquement les yeux et m'assis sur le lit. Je ne le reverrai plus jamais de toute façon. Un bruit me sortit de mes pensées, cela venait de la fenêtre. Je fronçais les sourcils tout en me levant. Je regardai par la fenêtre, c'était Night. Je l'ouvris alors.  

 — Night ? Mais qu'est-ce que tu fais ? Demandais-je.

— Je voulais attirer ton attention, mais je vois que c'est réussi, rit-il.

Je levais les yeux au ciel.

— Qu'est-ce que tu veux ?

Il haussa les sourcils.

— Passer du temps avec ma future femme ?
— Bon, ok, j'arrive.

Je me mis sur le rebord de la fenêtre et sautai. Une fois en bas, je m'approchais de lui et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il m'embrassa fougueusement. Je décollai mes lèvres des siennes.

— Hum, c'est très démonstratif.
— Il le faut.

Il sourit et je ris. Il posa ses mains sur ma taille et me regarda.

— Alors, c'était bien cette chasse ?

Aie. La question qui tue.

— Oui, très bien ! Répondis-je un peu trop rapidement.
— Bon, tant mieux.

Il me serra contre lui et je fermais les yeux. Je connaissais Night depuis toujours, je me sentais bien avec lui, protégée du monde. Il m'embrassa le dessus de la tête puis me prit la main.

— Suis-moi.

Il m'entraîna dans la forêt, tout en me tenant la main. Il s'arrêta puis se tourna vers moi.

— Pourquoi tu m'as emmené ici ?
— C'est plus tranquille, répondit-il en souriant.

Je m'adossai contre un arbre puis Night se rapprocha de moi. Il remit une mèche rebelle derrière mon oreille, prit mon visage entre ses mains, et m'embrassa passionnément. Je lui rendis son baiser avec autant de passion et je passais ma main dans ses cheveux d'un châtain magnifique tandis que lui posa ses mains sur ma taille. Petit à petit, je sentis ses mains descendre jusqu'à mes fesses.

— Arrête, Night.
—Séléna..
— Non, nous devons.. Nous devons attendre le mariage. Tu sais très bien que nous ne devons rien faire avant.

Il soupira.

-Bon, d'accord.

Il me sourit.

Ouais, le mariage ce n'était qu'une excuse. En fait, j'étais terrifiée à l'idée de faire l'amour, imaginer quelqu'un posant ses mains sur mon corps m'effrayait. Mais quand le Jour-J arrivera, je devrai vaincre ma peur, je n'ai pas le choix.
----------
Voilà mon premier chapitre, n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez. Je suis à mes débuts en écriture donc si vous voyez des choses qui ne vont pas ou quoi, faites le moi savoir.
Bisouuuus !

Bloody Moon (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant