Chapitre 6.

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  Une légère brise me fit ouvrir les yeux. Je clignais des paupières un moment avant de les ouvrir complètement. La fenêtre était ouverte, et le vent faisait virevolter les rideaux. Je me tournais et sans grand étonnement, Jackson était partit. Je me levais du lit et remarquais un mot posé sur la table de chevet. Je haussais un sourcil puis le pris et le lusse :
« Merci de m'avoir laissé rester auprès de toi, j'ai passé une agréable nuit, on se revoit vite.
Xoxo. Jackson. »

Ce mot me fit esquisser un sourire. Je le rangeais précieusement dans ma commode puis descendis en bas. Ma sœur accourut vers moi à une allure folle.

—Wow ! M'exclamais-je. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
—Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Hurla-t-elle. Il y a une fête ce soir près du lac et je ne sais pas comment m'habiller.

J'éclatais de rire. Ma sœur prévoyait toujours tout mille ans à l'avance.

—Louna, détends-toi, la fête n'est que ce soir et puis, tu as des centaines d'affaires, tu trouveras
bien.

Elle soupira puis monta dans sa chambre. Je levais les yeux au ciel puis me dirigeais vers le frigo. Je sortis une poche de sang. Je la regardais en me pinçant les lèvres. J'étais désormais obligée de boire du sang humain. Vu que je ne veux pas me nourrir sur les humains par peur de les tuer, mon père décroche les poches à l'hôpital, et il les ramènent ici, pour moi. Je tirais le fil et ouvris le bouchon pour le porter à ma bouche quand une voix me fit sursauter et je lâchais la poche qui explosa parterre. Je me retournais en montrant les crocs. Quand je vis la personne, mon sang se glaça et je reculais.

—Que voulez-vous ? Dis-je légèrement tremblante.

Un rictus mauvais apparut sur ses lèvres.

—Suis-moi.

Je grimaçais, mais je n'avais pas le choix. Je sortis de la maison derrière lui, à une bonne distance, et le suivis. Il monta en haut des montagnes et j'arrivais après lui. Pourquoi m'emmener ici ? Le père de Night se tourna vers moi.

—J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé de faire, alors qu'est-ce que vous voulez maintenant ? Grinçais-je.

Il sourit en coin.

—Hum, c'est vrai, tu as bien obéi.
—Je ne suis pas votre esclave, alors arrêtez de me parler comme ça.

Il haussa un sourcil et courut vers moi. Il m'attrapa à la gorge et me plaqua contre le sol en se tenant au-dessus de moi. Il serra de plus en plus fort et je ne pouvais plus respirer.

—Tu peux répéter ? Je n'ai pas bien entendu.

Il fit un grand sourire en me regardant puis il lâcha ma gorge et s'écarta. Je me massais la gorge un moment avant de lui lancer un regard noir et de me relever.

—Tu devrais montrer un peu plus de respect à mon égard.

J'éclatais de rire.

—Bien sûr, de toute façon, vous ne pourrez jamais rien me faire, Night ne vous le pardonnerait jamais.

Son sourire se dissipa. J'avais touché un point faible.

—Tu as raison, mais peut-être que jamais il ne saura que c'est moi. Tu sais, tu ne devrais pas me sous-estimer, Séléna.

Il me fixa dans les yeux. Je soutins son regard et il se rapprocha de moi. Je croisais les bras.

—Donc, que voulez-vous cette fois-ci ?

Il ne répondit pas et se rapprocha encore plus de moi. Je fronçais les sourcils et reculais. Mais plus je reculais, plus il avançait vers moi, un rictus horrible collé sur les lèvres. Je m'arrêtais. Je baissais les yeux et si je reculais encore, je tomberais de la falaise. Je regardais à nouveau le père de Night qui était tout près de moi.

—Qu'est-ce que vous faites ? Demandais-je.
—Chut, détends-toi, chuchota-t-il.

Je fronçais à nouveau les sourcils. Il me caressa la joue et je me crispais. Il passa son doigt sur ma pommette, puis redescendit sa main et il caressa mes lèvres du bout de ses doigts. J'écartais violemment sa main.

—Ça suffit ! Arrêtez votre petit jeu ! M'exclamais-je.

Il ne répondit rien et se contenta de sourire. Il attrapa alors mon visage entre ses mains et plaqua violemment ses lèvres contre les miennes. Le choc fut tel que je le repoussais et, ayant été prise par surprise, je reculais et m'écroulais en bas, au pied de la falaise.

Quand j'ouvris les yeux, j'eus la stupéfaction de ne pas me trouver à l'extérieur, mais plutôt dans mon lit. Je tournais la tête et je vis Night, assis près de moi, me tenant la main. Quand il me vit bouger, il me regarda et sourit.

—Hey.
—Hey.

Je me redressais.

—Comment tu te sens ? Demanda-t-il.
—Ça va. Non vraiment, je me sens bien, mes blessures ont cicatrisé, je pense.

Je regardais Night, il me pressa la main.

—Que s'est-il passé ?

Je savais ce qu'il s'était passé. Je voulais juste savoir quelle version le père de Night avait donné.

—C'est mon père qui t'a trouvé, dit-il, tu étais allongée sur le sol au pied de la falaise. D'ailleurs, comment tu as fait pour tomber ?

Je me mordis la lèvre. Qu'est-ce que je pourrais bien inventer comme mensonge ?

—J'ai glissé. Je marchais et j'ai glissé.

Il plissa les yeux puis fronça les sourcils. Je savais qu'il ne me croyait pas, mais qu'aurais-je pu lui dire d'autres ? Hey Night, ton père m'a embrassé et je me suis écrasée en bas de la falaise à cause du choc. Non, ça ira.
Il m'embrassa sur le front.

—Bon, j'y vais, ma mère me demande pour les préparatifs du mariage.

Il leva les yeux au ciel en riant puis sortit. Je fermais les yeux puis soufflais. Je ne pouvais pas croire ce qui était en train de m'arriver. Tout d'abord, j'avais sauvé un loup-garou d'une mort certaine. Ensuite, j'avais lié une amitié avec lui, malgré les risques que cela encourait. Et pour finir, le père de mon futur mari me fait du chantage parce qu'il sait que j'ai sauvé un loup-garou. Su-per. Ma vie rayonne de bonheur.

Bloody Moon (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant