Chapitre 27.

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Onaurait du le prévoir. La tempête, leur arrivée, la fin du monde.Des morts. Des blessés. Du sang. Partout. C'était l'Apocalypse. Onaurait du le prévoir. Mais nous n'avons rien vu venir, nous vivionsnotre amour, et nous pensions que nous serions assez forts pour lesrepousser. Nous avions torts. Ma fille a disparu, Jackson étaitprobablement mort, mon père et tous les autres étaient je ne savaisoù.
C'est finit. C'est la fin.

— 24heures plus tôt —

Enrentrant chez moi, je me sentais vivante. Cela ne m'était plusarrivée depuis longtemps, et Jackson m'avait redonné ça. Nousavions récupéré Leila, et je l'observais, là, sur mon lit. Jevoulais passer le plus de temps avec elle, parce que je ne savais pasquand est-ce que je la perdrais. Elle avait les yeux de son père,mais elle me ressemblait. Je ne voulais pas craquer, pas encore, pasmaintenant. Pas tant qu'il y avait encore un espoir. J'approchais mamain de sa joue et la caressais doucement.

— Jet'aime, Leila.

Sonregard se posa sur moi et son sourire me fit fondre.

— Moiaussi je t'aime, maman.

Monpetit cœur fut remplit de douceur et je la serrais doucement contremoi.
Soudainement, j'entendis un bruit provenant du salon.La porte d'entrée, plus précisément. Je donnais un baiser sur lefront de ma fille et me levais puis sortit de ma chambre.
Enarrivant dans le salon, je vis une personne de dos, et il ne m'enfallut pas plus pour le reconnaître. Quand il se retourna, Jacksonm'adressa un sourire chaleureux et je courus me réfugier dans sesbras. Il me serra fort contre lui en posant son menton sur le haut demon crâne. Je fermais les yeux, soupirant de plaisir.

– Commentva notre fille ? demanda-t-il doucement.

Jerelevais la tête pour plonger mon regard dans le sien.

– Àmerveille, elle est parfaite.

Jacksonsourit à nouveau. Bon dieu qu'il était beau. Jeme mordis subitement la lèvre et me raclais la gorge.

– Est-ceque... Hum... Il y a du nouveau ? Au sujet de... De tu sais quoi ?

Jele sentis se crisper, car il resserra son étreinte.

– Non.Du moins... Ni Eric, ni Night ne m'ont dit quoi que ce soit.

Ilposa son regard sur moi et déposa un baiser sur ma joue.

– Nepensons pas à cela maintenant, Séléna. Profitons ensembles.

Jehochais la tête. Il avait raison, nous devions profiter tant qu'ilen était encore possible.
Je pris alors sa main, etavançais vers ma chambre où Leila se trouvait. En poussant laporte, j'étouffais un hoquet de surprise en trouvant le lit vide.

– Leila?! Leila ?! M'écriais-je.

Jacksonse figea et sa main serra la mienne. Il la lâcha ensuite et se mîtà fouiller la chambre. Milles et un scénarios passèrent en boucledans ma tête et j'étais presque sûre d'avoir coupée marespiration.
Un bruit se fit entendre en direction duplacard. Jackson arrêta ses recherches et haussa un sourcil en meregardant. Je m'approchais alors lentement du placard et l'ouvrit. Jebaissais les yeux, et Leila était là, riant aux éclats, cachéedans le placard. La terreur qui m'avait envahit retomba d'un coup etje pris ma fille dans les bras.

– Alorspetite chipie ? On veut faire peur à maman ?

Jeme mis à ricaner et commençais à la chatouiller. Son rires'intensifia et je la posais sur le lit en continuant de lachatouiller. Les doigts de Jackson se mêlèrent aux miens et nousnous mimes à chatouiller Leila ensemble.
Nos riresprovoquaient une mélodie si heureuse à mes oreilles, que j'enoublierais presque le danger qui nous guettait.
Mais, en lesvoyant, tous les deux, les personnes les plus importantes de ma vie,je savais que nous serions fort. L'amour était plus fort que tout.

Bloody Moon (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant