Chapitre 3 : Ilona

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 Je sortis de la maison plus que furieuse. Fulminante.

Enragée, même.

Comment ce gamin insolent osait-il ?!

PUTAIN, MAIS QUEL ÉGOÏSTE !!

Layla s'était occupée de lui pendant quatre ans, QUATRE ANS, avec gentillesse et générosité !! Et lui, il osait la traiter sorcière !!

Il allait comprendre qui c'était, la sorcière, quand il allait se prendre ma main dans la tronche, le gamin !

Je rentrai chez lui en hurlant :

-ANTHONY !!!!!

Le môme se précipita vers moi en ouvrant grand les bras, un sourire aux lèvres :

-Ilona !

Je le repoussai avant qu'il ait eu le temps de de me serrer contre lui. Il se foutait de ma gueule ?!

-Anthony... Tu m'expliques ?

Il perdit son sourire, sans avoir l'air de comprendre :

-Quoi ?

-Pourquoi tu as traité Layla de sorcière ?!

Je faisais mon possible pour garder mon calme, mais je n'y arrivais pas vraiment.

Anthony entrouvrit la bouche et des larmes perlèrent à ses grands yeux enfantins.

Et il osait pleurer ?!

-Je... Mais c'est Yann ! Il a dit que Layla c'était une sorcière, et que c'était à cause d'elle que son cochon dinde est mort ! Et moi je veux pas que Minou meurt à cause d'elle !

J'écarquillai grand les yeux. Yann... Le petit frère de Tom, le meilleur ami d'Anthony.

-C'est Tom qui a dit ça à Yann ? demandai-je.

Il hocha la tête sans me regarder.

Au moins, je savais que l'insulte ne venait pas de lui. Il était jeune, et se laissait facilement influencer, mais ce n'était pas de lui que ça venait.

Quant à Tom... Il allait morfler.

Mais pour l'instant, il fallait que je m'occupe d'Anthony.

Sans songer à fermer la porte d'entrée, qui était toujours ouverte derrière nous, je m'accroupis pour être au niveau du petit garçon et je lui dis :

-Anthony... Tu sais que c'est faux, toi, pas vrai ? Tu la connaît, Layla, tu sais qu'elle ferait pas de mal à une mouche. Il faut pas écouter Tom, c'est un c... un imbécile. Ok ?

Il hocha la tête, l'air désolé.

-Donc quand on revient demain, tu dis à Maman que tu veux que Layla vienne, et tu t'excuses, ok ?

-D'accord, dit-il d'une petite voix.

-Excuse moi de mettre mise tant en colère... On se pardonne ?

-Toi tu me pardonnes ? fit le gosse, la tête toujours baissée.

-Évidemment, bonhomme.

Je me relevai et lui ébouriffai gentiment les cheveux.

-Eh mais dis donc, il fait froid, là. J'ai oublié de fermer la porte, rigolai-je.

Je m'apprêtai à me retourner pour aller le faire quand j'aperçus les yeux d'Anthony s'agrandir de terreur. Je vis alors l'ombre d'une silhouette, qui n'était pas la mienne, se dresser derrière moi.

Mon cœur s'accéléra. Je priais pour que ce soit Layla, venue nous rejoindre.

Je me retournais, effrayée, le cœur battant.

La vengeance célesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant