La peste et l'innocence...

Chapitre 25 : Champ de bataille...

Quelle est donc cette odeur immonde ? Voila ce que ce demande Amicia. Le brouillard ne c'est toujours pas dissiper, et le ciel est sombre...continuant a marchaient derrière Hugo, Lucas et l'adolescente n'osent pas dire un mot.

Soudain, alors qu'ils marchent a coté de l'aqueduc, Amicia et Lucas entendent Hugo, crier, semblant paniquer :

-<< Amicia, Lucas, venez voir, vite !!! >>

A ces mots, la jeune fille et l'alchimiste commencent a courir, rejoignant bientot Hugo, qui se trouve sur un grand rocher, qui surplombe le paysage...mais...au lieu d'une vallée de verdure...

C'est une vallée de cadavres, par centaines de milliers, qui est là, devant eux. Des cadavres de soldats.

En voyant ce carnage, et sentant l'odeur immonde du cadavre en décomposition sentie un peu plus tôt, Amicia souffle :

-<< Mon Dieu...>>

-<< Ils sont tous...morts ? >> demande son petit frère dans un murmure

Le spectacle est affreux, les corps des soldats, manifestement Anglais, et Français, a en juger par leurs uniformes, sont entasser, certains empalés sur des pic de bois, et d'autres sur des épées, des haches, et d'autres armes barbares...

-<< On...on ne peut pas continuer...>> dit Amicia, sentant son corps trembler

-<< Amicia, il FAUT, qu'on suivent l'aqueduc jusqu'au château d'Ombrage !!! >> lui repond Lucas

Alors, après avoir inspirer a fond, et regarder le ciel gris, des corbeaux volant dans celui-ci...la jeune fille dit :

-<< Allons y !! >>

Maintenant descendus du rocher et commençant a marcher vers les cadavres, Hugo, sa main dans celle de sa sœur, demande, apeuré :

-<< On...on va leurs marcher dessus...? >>

-<< Je...je sais Hugo...mais...on a pas le choix...>>

Et alors, les trois enfants commencent a marcher sur les cadavres puants et couverts de sang, des soldats. Des mouches voltent autour d'eux, et Lucas se pince le nez, Amicia et Hugo l'imitant rapidement...

-<< On...on leurs fait mal tu crois...? >> demande dans un souffle Hugo

-<< Avance Hugo...avance...regarde droit devant toi...>> lui répond sa grande sœur, les larmes au yeux...

Des corbeaux, perchés sur les corps, arrachant leurs chairs dans des cris sinistres, s'envolent tous a l'arrivé des trois jeunes gens, progressant, malgré la boue, les corps et le sang, sur le champ de bataille...

Apres plusieurs longues minutes de marche, ou Amicia a l'impression que tout cela ne se finira jamais, elle, Hugo et Lucas, arrivent devant une torche allumée, éclairant des corps, ainsi qu'un cadavre d'étalon, allongé, par terre, sa robe blanche, couverte d'éclaboussures écarlates...

Mais soudain, a la vue d'Hugo, Lucas et Amicia, le ventre du cheval commence a se mouvoir, comme si quelque chose grouiller, a l'intérieur...et, cette chose, finit par sortir, au bout de quelques secondes, ou le corps de l'animal est parcouru d'horrible soubresauts... :

De son corps, surgissant comme des démons, des rats, couverts de sang et d'organes, leurs petits yeux rouges, luisants !!!

-<< Oh non !! Les rats !! Vous approchez pas !!! >> dit Amicia, presque hystérique

-<< Y'en a partout Amicia ! Partout, partout !!! >> cri Hugo

-<< Amicia, tu a encore de l'Ignifer ?! >> demande avec précipitation Lucas, ses yeux bleus reflétant la panique

-<< Oui, j'en ai encore !!! >>

-<< Alors jette en sur les bottes de pailles, là !! >>

Et, effectivement, des tas de pailles se trouvent là, a seulement quelques mètres d'eux, alignés avec d'autres...

-<< On peut passer si tu les enflammes tous ! >>

Alors, sur ces mots, la jeune fille arête de réfléchir, et sorts de sa bourse, une pierre enrobée d'Ignifer, avant de la jeter avec sa fronde, sur une botte de paille, qui s'enflamme instantanément ! Et continuant comme ça pendant plusieurs minutes, ils arrivent jusqu'à une sorte de géante catapulte. Devant elle, deux ombres, marchants entre les soldats morts, semblants pressés. En voyant Amicia, Hugo et Lucas, il prennent la fuite, sans un regard en arrière..

-<< C'étaient qui ces gens...? >> demande Amicia, les sourcils froncés

-<< C'étaient des pillards...ils cherchaient des choses a voler...>> répond Lucas, le regard sombre

-<< Mais pourquoi ? >> demande Hugo, perplexe

-<< Pour survivre sans doute...comme nous. >> lui répond sa grande sœur, le regard, pendant un instant, perdu dans le vide...