Chapitre 12 : Jeanne...

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Quand la vielle femme voit Amicia habiller de ses nouveaux vêtements, elle dit doucement : -<< C'est la bonne taille on dirait...c'était a mes petits enfants...>> Puis elle détourne le regard pour le déposer vers la cheminée, flambante. Soudain, elle reprit la parole, comme si elle avait oublier quelque chose : -<< Oh...je m'appelle Jeanne...>> 

-<< Moi, c'est Amicia...et lui...c'est Hugo. Dis merci Hugo... >> répond Amicia en désignant son frère du doigt...

-<< Merci Jeanne...>> répond le petit, baissant la tête. 

Puis, la jeune fille se tourne de nouveau vers la vielle femme avant de demander : -<< Jeanne...qu'est-ce qui ce passe ici...? >> Jeanne la regarde, avant de répondre, la voix faible : -<< Le-Le Fléau...des morts...beaucoup de morts...et les survivants sont...>> elle s'arrêta soudainement, avant de changer de sujet : -<< Mais...ou sont vos parents...? >> 

-<< a la maison...ils nous attendent ! >> répond Hugo innocemment. 

Amicia le regarde quelques instants, avant de dire : -<< Nous cherchons un docteur. Laurentius...>> Jeanne semble réfléchir quelques instants, avant de répondre : -<< un docteur...eh bien... Un homme est venu aider a l'hospice, au début...les moines pourraient vous en dire plus, mais...>> 

-<< mais quoi...? >> répond la jeune fille, impatiente. 

-<< mais cela va faire plusieurs jours qu'on ne les a pas vus...Plus personnes n'osent s'approcher de l'église...>> 

-<< Nous n'avons pas le choix. Nous devons aller voir...>> 

-<< Alors vous mourrez...mais plus personne n'écoute la vielle Jeanne...>> 

soudain, des voix se font de nouveaux entendre dehors, et Amicia recule de deux pas, surprise...Jeanne se leve et met un doigt sur sa bouche, et l'adolescente comprend qu'elle doit se taire...Mais malheureusement, Amicia entend des coup de marteau dans la pièce d'a coté, et elle se dépêche d'aller voir, craignant que les villageois dehors ne l'entende...Quelle n'est pas sa surprise quand elle découvre son petit frère, un maillet dans sa petite main, frapper avec énergie le plancher en bois...Amicia, la colère l'a gagnant rapidement, dit : -<< Hugo ?! Qu'esque-tu fait ?! Lâche ce maillet !!! T'es idiot ou quoi ?!! >> 

-<< JE SUIS PAS IDIOT !!! >> répond Hugo, avec colère, se levant. 

-<< Ne crie pas !!! >> retorque du tac au tac sa sœur.

-<< Les enfants...ne faites pas de bruit...>> Intervient Jeanne, dans l'espoir de calmer les deux enfants...

-<< Je veux voir maman !!! >> dit Hugo, ne tenant pas compte de l'avertissement de la vielle femme. 

Amicia, sentant la colère monter de plus en plus, répond : -<< Mais tais toi !!! Tu va nous faire tuer ! >> 

-<< maman, elle nous protègerait ! >>  

-<< ça suffit ! >> répond en derniers recours sa sœur. Mais Hugo, ne l'écoutant pas, hurle en tapant de son maillet un  établi juste a coté : -<< JE-VEUX-VOIR-MAMAN !!! >>

-<< MAMAN EST MORTE HUGO !!! TU NE LA REVERRA JAMAIS ! PAPA NON PLUS !! >> hurle en retour Amicia, n'y tenant plus...le visage de l'enfant se décompose, et Jeanne, qui n'avait rien dit jusqu'à présent, dit : -<< Amicia... ! >> Hugo, les yeux vide, dit : -<< Tu...tu mens ! >> et il lacha son maillet...

-<< Non je ne mens pas...ils on étaient tuaient tout les deux, a la maison ! Alors...tais toi. >>

-<< menteuse ! menteuse ! J'TE DESTESTE !!! >> finit par hurler au desespoir Hugo, qui part en courant par la porte de derriere menant au jardin. 

-<< arrêtez ! >> dit Jeanne de sa voix faible...mais l'enfant ne s'arrête pas, et sa grande sœur l'appelle, sans résultat...Alors, elle commence a courir...


La peste et l'innocence...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant