Nos deux âmes tourmentées

1. Pour et contre.

Ancient Dreams in a Modern Land - Marina
•••

Aujourd'hui était un jour important, je devais débattre avec un être redoutable et futile. Jordan Bardella. Je devais au meilleur de moi même, je devais me préparer à recevoir toutes sortes d'attaques.

Je me levais difficilement de ma chaise de bureau, 8 h assis sur une même chaise comme à son habitude. Il me restait maintenant environ 2 heures pour me préparer. Je me dirigeais donc vers une loge privée pour me changer sans être dérangé.

Je pris alors un costume, noir, simple avec une cravate et un pantalon taillé sur mesure. Il y avait une belle cravate, bleu marine que je mis doucement pour ne pas paraître non soigné.

Je regardais sur mon téléphone l'heure affichée, 18 h 34. Je sortais alors de la loge, rejoignant une maquilleuse. Elle passa une trentaine de minutes à me préparer même s'il restait encore mes cheveux a coiffé. Elle les coiffa alors.

- J'ai fini Monsieur Attal. Me dit-elle alors

- Merci Louise.

Je me levais du siège plus que confortable et alla dans la salle du débat.

A ma grande surprise, je vis un homme, l'homme avec qui je dois débattre pendant 1 h ou plus.
Il me sourit alors, un sourire beaucoup trop amical, mais un sourire auquel je répondis poliment.

Jordan Bardella et moi ne sommes pas amis ou quoi que soit, nous sommes juste collègues et héritiers de deux partis différents, deux partis en conflit.
Je m'assis alors déposant quelques documents sur la table. J'avais préparé toute la journée des arguments pouvant déstabiliser lui et son parti.

Je relevai alors le regard en le posant sur lui, il me fixait. Son regard était indéchiffrable, il était dur, mais a la fois doux, comme s'il voulait me détruire ou alors me défendre. Dans les deux cas, je ne devais pas me laisser faire, son parti prenait trop d'ampleur à mes yeux et il fallait que j'arrête cela.

On passe alors sûrement 1 heure à discuter avec nos équipes. Tout en nous lançant des regards rapides sans sous-entendu. Le débat aller tout prochainement commencé, il restait donc 5 minutes avant que les caméras s'allument et que nous débattions.
La journaliste arriva, sourire aux lèvres, nous lui adressons alors un hochement de la tête en guise de salutation.

Les minutes s'écoulèrent très rapidement, au point où le décompte à partir de 5 me paraissait beaucoup trop tôt, mais non, il était 20 heures.

Et c'est parti, quelques lumières se mirent a s'allumer de plus belle et la journaliste prit la parole :

- Bonsoir, je suis accompagnée en cette soirée, de Jordan Bardella, président du rassemblement national (il regarde la caméra avant de sourire et de hocher la tête.) et de Gabriel Attal premier ministre, président du parti « Renaissance » (je répétais le geste de Jordan Bardella). Tout d'abord, nous allons laisser la parole à Gabriel Attal.

Le débat dura longtemps très longtemps. La fatigue commençait à me prendre, mais je devais rester intouchable face a ce jeune homme.

Le débat prit alors fin la journaliste adressa ses sincères salutations avant de rejoindre l'équipe de tournage. Je me levais alors, adressant un léger sourire désignant un au revoir à Jordan Bardella et quitta la salle.

Je rejoignis alors ma loge pour retirer ma cravate et répondre à mes messages.

Quelqu'un toqua avant de rentrer ne me laissant pas le temps de répondre.

- Désolé monsieur Attal je croyais que la loge était libre. Me dit Jordan Bardella.

Je souris faiblement.

- Ce n'est rien Monsieur Bardella, j'allai partir, au-revoir.

Je quittais alors la salle avant que quelqu'un posa sa main sur mon épaule.

- Je vous remercie d'avoir eu un débat avec moi Monsieur Attal. Dit il avec un grand sourire.

- Merci à vous aussi Monsieur Bardella.

Sur cette brève discussion, je partis rejoindre ma voiture avant de sortir du parking en marche arrière. J'arrivais alors dans ma maison, ne me rappelant plus du trajet retour à cause de ma fatigue qui diriais mes mouvements machinalement.

Je pris bien soin de fermer ma porte a clés et parti me changer pour aller me coucher Volta à mes côtés.