Nos deux âmes tourmentées

3. Une nuit inattendue.

My mind - Yebba
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Lundi 19 h 45

Me voilà en face de Jordan Bardella, encore. J'étais très fatigué, je ne m'étais pas reposé du tout pendant le week-end, je devais préparer le débat avec Jordan Bardella. Je n'avais presque rien mangé, mes cernes devaient être monstrueux et mes mouvements étaient machinalement dirigés par mon cerveau, je sais que je vais m'évanouir, j'en suis sûr.

La présentatrice annonça le début du débat, mais j'étais loin, trop loin. Mon esprit était ailleurs. Jordan Bardella parlait, mais je n'écoutais même pas.

Désolé Jordan je comprends rien a ce que tu dis là, j'ai juste envie de dormir...

Puis plus rien.

-

Je me réveillais dans une salle, une loge. J'étais allongé sur le dos, il y avait des gens partout.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je ne me souvenais pas des dernières heures. Une extrême fatigue me prit et je mis ma tête sur le côté pour voir Jordan Bardella qui me fixait.

- Monsieur Attal, vous vous êtes évanouis.

Dit un homme à côté de moi.

- Jordan Bardella, s'est proposé de vous ramener chez vous.

Je ne pouvais pas refuser, je ne sentais plus mes membres et j'étais extrêmement fatigué.

Je vis alors Jordan Bardella se rapprocher avant de mettre un bras sous mes genoux et son seconde bras sous ma nuque pour me porter.

Je ne savais même pas quelle heure il était alors je pris toutes mes forces pour demander a Jordan :

- Quelle heure est-il ?

Il déplaça sa main sous le derrière de mon crâne pour stabiliser ma tête.

- Il doit être 20 h 20, vous n'êtes pas resté longtemps évanouis.

- Désolé, j'ai gâché votre débat. Dis-je avec un ton moqueur.

Il sourit gentiment avant de rigoler.

J'avais fait rigoler Jordan Bardella d'un vrai rire.

- Ce n'est pas votre faute Monsieur.

Il descendait les marches lentement et prudemment. Une fois en bas il me déposait sur terre et ouvra ma portière avant que je ne rentre à l'intérieur. À son tour, il rentra côté conducteur avant de démarrer la voiture. Je m'endormis rapidement.

Je ne sais pas combien de temps plus tard, je sentis une main sur mon épaule, la touchant doucement, me réveillant.
Jordan Bardella me souriait en voyant mon visage fatigué.

- On est arrivé. Me dit-il.

Il sortit alors, ouvra ma portière et me porta de la même façon que tout à l'heure. Il m'amena jusqu'à la porte et l'ouvra maladroitement avec la clé. Nous entrâmes et il essaya de trouver ma chambre, une fois trouvée, il me déposa sur mon lit soigneusement avant de mettre la couverture sur moi. Il éteignit la lumière et j'entendis la porte de fermée à clé, il avait encore les clés donc je lui faisais confiance pour me les rendre demain matin.

Le sommeil me prit et je m'endormis très rapidement.

Cette fois-ci, je n'avais pas fait de mauvais rêve, j'avais dormi comme un bébé de 21 h 30 a 11 h sûrement. Je pris mon téléphone et regardai les tweets les plus tendances, a mon plus grand étonnement il y a avait un tweet sur moi.

« Gabriel Attal s'est évanoui en plein débat, va-t-il bien ? Sa santé est remise en question. »
Au moins, ce n'est que ça.

J'avais reçu un message de Jordan Bardella me disant qu'il avait laissé les clés au bord de ma fenêtre. J'ouvris alors ma fenêtre et vis mes clés avec un petit mot « Bon rétablissement ;) »

Un sourire se fit apparaître sur mon visage. Cet homme était doux et attentionné mais aussi dur et destructeur.

Je me remis à lire le tweet sur moi et vis dans les commentaires :

« C'est sûr il s'est drogué ce pédé.»

Aïe. Le commentaire me fit mal au cœur.
Je vis alors une réponse au commentaire d'un homme appelé « jb14 » qui me défendait.

« Non, il n'était pas drogué ? Vous avez vu ces cernes ? Il devait être extrêmement fatigué. De plus, vous n'avez pas honte de dire pédé en 2024 ? Grandissez un peu. »
C'était le message qui me rendis plus heureux que quelques minutes auparavant et je vis que « jb14 » m'avait défendu sous chaque commentaire haineux.
Je remerciais intérieurement l'homme derrière le compte.