L'orage.

103 11 6
                                    

Appuyé sur lecture ▶️ pour vous mettre dans
l'ambiance.🤍

"Il est une tristesse si profonde qu'elle ne peut
pas même prendre la forme des larmes."
































⚜️


Il est 4h du matin, comme à peu près toutes les nuits à cette même heure je ne trouvais plus le sommeil.

J'avais tout essayé, les somnifères et tisanes mais rien à y faire.

Je me rends sur la terrasse de mon balcon pour prendre l'air. L'air frais accompagné de gouttelettes de pluie me frappent en pleine face dès que je fait coulisser la porte. Cela me procure un bien fou. S'il y'avait une chose que j'adorais c'était bien la pluie et l'odeur qu'elle ramenait. Ça a toujours eut le don de m'apaiser, il y'avait aussi les courants d'eau.

Je tire une chaise que je rapproche du garde corps. La vue depuis mon balcon est très belle, on y voit encore les lumière qu'offre la ville, on y voit la vie défiler, quelques rares personnes qui marchent, des coureurs très matinaux, et des véhicules. Pas étonnant pour une ville autant animé.

-C'est difficile pour moi d'affronter cette nouvelle vie sans toi. Je laisse échapper dans un profond soupire des larmes que je m'empresse d'essuyer.

Aujourd'hui cela faisait deux ans jour pour jour que j'avais perdu...que maman et moi avions perdu l'être qui pour nous comptait le plus. Elle son tendre époux et moi mon bien aimé père.

Ce n'est pas facile pour moi d'affronter cette journée. D'autant plus qu'il s'agit du jour de son anniversaire qui marque également celui de sa mort. Quelle ironie que d'être assassiné le jour où l'on est sensé être roi et recevoir de la part de tout le monde un cadeau.

Pour lui ça aura été un cadeau empoisonné.
Un allé simple pour un monde dont on ne revenait jamais.

Beau cadeau pour un homme qui a sacrifié toute sa vie pour venir en aide à des personnes en danger.

On a beau être vivant et en pleine forme, les jours ont beau défiler, les heures ont beau passer, les minutes et les secondes ont beau s'écrouler, mais la douleur qu'on ressent à la perte d'un être aimé reste la même qu'au premier jour. Cette sensation de laceration profonde et intense subsiste peu importe le temps écoulé.

Ça ne s'oublie pas. C'est là tapis au fond de nous.

Deux ans qu'il n'était plus là et deux ans que je n'étais plus que la moitié de moi-même. Il était mon meilleur ami, mon super-man...mon père quoi...

Je m'en suis toujours voulu pour sa mort.

Ce n'est que normal vu que j'en étais la responsable. On à beau me répéter que je n'étais pas celle qui avait porté le coup, mais pour moi c'est comme si c'était moi qui appuyais sur la gâchette.

Je me souviens de ce jour, ce jour qui m'hante depuis deux ans maintenant. C'était sensé être une journée ordinaire, qu'on aurait passé à la maison en famille mais non, il avait fallut que je joue les enfants rebelle, que je décide de tenir tête à mon père.

Ce jour là il avait décide de m'emmener dinner dans un beau restaurant pour que nous ayant une discussion d'adulte en adulte comme il le disait si bien. Je me souviens que je lui en voulais, que ça faisait déjà une semaine que je ne lui adressais plus la parole pour une raison tellement puéril.

Amour & Trahison Où les histoires vivent. Découvrez maintenant