TW : relation sexuelles explicites
Alors que le paysage nocturne entrecoupé de spots défilait devant ses yeux, Gabriel tentait de mettre un peu d'ordre dans le tourbillon de pensées qui l'assaillait. L'alcool lui était monté à la tête et tout se confondait dans un brouillard, semblable au spectacle de la ville défilant devant ses yeux, enrobée dans son manteau de lumières confuses. Il ne pouvait rester insensible à ce que l'homme à sa gauche réveillait en lui, malgré tous ses efforts pour ne pas sombrer dans ce désir insensé. Jusque là, Gabriel avait gardé la tête froide, mais ce soir sa perception avait basculé irréversiblement, et il le savait. Bardella l'avait pris au dépourvu, en traître, et rien ne pourrait refermer la barrière qu'il avait franchie. Bien qu'il fusse conscient que rien de plus n'arriverait, Gabriel ne pouvait pas se voiler la face, il devait bien admettre qu'il ressentait une sorte d'attraction pour Bardella. Quelque chose qui l'avait poussé contre toute attente à monter dans ce taxi avec lui pour s'assurer qu'il rentre chez lui. Pour s'assurer qu'il aille bien.
Tout ce que pouvait espérer Gabriel désormais était que Bardella ne se rappelle de rien quand il se réveillerait, et qu'il puisse alors faire tout son possible pour l'esquiver soigneusement afin d'éviter que ce qu'il ressentait en sa présence ne prenne davantage de place.
Le taxi s'arrêta finalement et le chauffeur leur informa qu'ils étaient arrivés. Gabriel secoua doucement Bardella qui s'était endormi et régla la course au chauffeur.
- Je vous attends ? demanda ce dernier.
Gabriel lança un coup d'œil à l'homme à sa gauche dont les yeux menaçaient déjà de se refermer.
- Attendez-moi cinq minutes. Si je ne suis pas de retour d'ici là, allez-y, j'appellerai un autre taxi, lui répondit Gabriel.
L'homme opina du chef et Gabriel sortit de la voiture et en fit le tour pour aider Bardella à s'extraire de l'habitacle. Le jeune politique s'appuyait allégrement sur Gabriel qui le maudit de tous les noms en l'emmenant jusqu'à la porte de l'immeuble. Il fouilla directement la poche avant gauche de Bardella et en sortit les clés de l'immeuble. Il déverrouilla la porte grâce au badge et clopina jusqu'à l'ascenseur tout en tenant Bardella fermement par la taille. Les portes s'ouvrirent et Gabriel tira le poids mort qui s'attachait à lui comme à sa vie à l'intérieur. Il le cala dans l'angle de l'ascenseur et se dirigea vers les boutons.
- Quel étage ? demanda-t-il.
Bardella ne répondit pas mais fit un pas en avant pour venir appuyer sur le bouton. Il perdit l'équilibre et se retrouva plaqué contre le torse de Gabriel qui le rattrapa comme il pouvait. Ce dernier crut sentir quelque chose lors de ce bref contact auquel Bardella coupa court avec une vivacité dont Gabriel ne le pensait pas capable dans cet état. Ses yeux ne purent s'empêcher de glisser le long du corps de Bardella pour vérifier s'il avait rêvé. Il n'eut alors plus de doute que c'était bien l'excitation de son rival qu'il avait sentie. Ce dernier ne manqua pas de remarquer le regard diagonal de Gabriel et il appuya rapidement sur le bouton menant au dernier étage avant de retourner au fond de la cabine, le rouge aux joues et évitant ostensiblement le regard de Gabriel.
Le temps semblait infini alors que l'ascenseur grimpait au sommet de l'immeuble, et Gabriel sentait son cœur s'emballer de plus en plus, ne comprenant pas ce qui venait de se produire, n'osant réfléchir au pourquoi ni au comment. Il commençait à avoir de la peine à trouver son souffle, l'air lui manquait, l'ascenseur était trop petit et la présence de Bardella trop étouffante. Enfin, les portes s'ouvrirent et Gabriel soupira de soulagement. Bardella se précipita tant bien que mal hors de l'ascenseur et tituba jusqu'à sa porte d'entrée. Il chercha ses clés avec frénésie jusqu'à ce que le bras de Gabriel se glisse entre lui et la porte, enfonçant la clé dans la serrure. Il s'immobilisa alors instantanément, comme paralysé, jusqu'à ce que Gabriel lui ouvre la porte. Sans lui lancer un regard, il partit dans le couloir, s'aidant parfois des murs pour se stabiliser.
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[Attal x Bardella] Le diable en costume
FanfictionJ'écris cette fanfiction pour le fun mais n'oubliez pas que les idées, caractères et actions que je prête aux différentes personnalités publiques qui apparaitront dans cet écrit sont purs objets de fiction et ne représentent absolument pas la réalit...