[Attal x Bardella] Le diable en costume

Chapitre 6 : Désillusion

NDA : Bonjour à toustes, désolée pour le temps entre les chapitres, je travaille actuellement à l'étranger donc entre le voyage et l'acclimatation j'ai pas pris le temps d'écrire. Je compte aller au bout de cette fiction même si peu de gens me lisent c'est toujours agréable de terminer un projet + faire plaisir à celleux qui sont là <3

C'est un petit chapitre aujourd'hui, je vais essayer d'être plus régulière promis ! Sur ce, bonne lecture et n'oubliez pas la petite * à la fin ;)

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Jordan se trouvait au parlement Européen, mais étrangement Emmanuel Macron se trouvait là et il lui reprochait personnellement de ne pas avoir été assez présent ces dernières années, et qu'il ne le nommerait jamais Premier Ministre, même si le FN avait la majorité. Le FN ? Depuis quand Macron avait-il le droit d'appeler son parti par son ancien nom, lui aussi ? Gabriel apparaissait alors à sa gauche alors qu'il se trouvait dans un bar au milieu d'une foule de gens et il criait à tue tête "Tu es gay ! Il est gay !" et tout le monde autour de lui rigolait. En fond, une musique entêtante tournait en boucle, une mélodie sortie de nulle part qui répétait les mêmes notes inlassablement. Puis, tout s'arrêta, la musique disparut et le rêve redevint plus doux et plus calme, bien que toujours peuplé de ses incohérences, de ses angoisses et de l'indéniable influence de trop d'alcool à filtrer.

- Jordan, chuchota une voix alors qu'une main caressait doucement ses cheveux.

- Mmmh ?

- Jordan, je dois y aller, le Président m'attend. Tu peux me prêter une chemise s'il-te-plaît ?

Jordan entrouvrit les yeux et aperçut à travers ses paupières Gabriel assis sur le bord du lit, avec une serviette nouée autour de ses hanches pour seul vêtement. Il leva un bras engourdi et tenta de tirer vers lui le Premier Ministre, sentant sous ses doigts la fraîcheur de sa peau sur laquelle perlaient encore quelques gouttes d'eau. Sans grande surprise, il parvint tout juste à lui arracher un petit rire, mais ne le déplaça pas d'un millimètre. Déçu, Jordan laissa retomber mollement son bras sur le matelas, prêt à repartir au royaume des songes si c'était comme cela qu'on le traitait dans la vraie vie.

Gabriel poussa un petit soupir exaspéré, puis le son de la serviette qui tombait au sol arriva aux oreilles de Jordan alors que le lit s'enfonçait sous le poids du nouvel arrivant. Ravi, Jordan s'enroula autour de lui telle une plante grimpante, profitant de la douceur du corps de Gabriel. Ce dernier lui caressa le dos du bout des doigts quelques instants, puis il insista à nouveau :

- Jordan... je dois vraiment y aller.

Le concerné se décida enfin à parler, la voix encore empâtée :

- Qui doit se lever un samedi matin pour voir le Président ? Dans quel monde vit-on ?

- Dans le vrai monde, celui dans lequel le parti présidentiel est très mal placé aux prévisions de vote et dont le porte parole est supposé être au front, pas au lit avec son adversaire, ironisa Gabriel.

- Tu fais des phrases trop longues. Ma tête me fait un mal de chien. C'est quelle heure ?

- Il est huit heures et demie, il y a un paracétamol sur ta table de nuit avec de l'eau, et je t'emmerde.

Jordan leva les deux sourcils, jouant un air faussement choqué face à cette remarque.

- J'aimerais bien partir avant qu'Emmanuel m'appelle - encore, commença Gabriel.

- Parce qu'il t'a déjà appelé ? le coupa Jordan.

- Tu n'as pas entendu la sonnerie ? Tu faisais que grogner.