Lesbienne latente

Chapitre 20 : Briar

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Je fixe Jamie, assise en face de moi, avec un mélange de frustration et de désillusion. Le calme dans la salle de stockage est trompeur comparé à la tempête qui fait rage en moi.

– Pourquoi t'as l'air remontée contre moi ? Après tout, je m'en fiche, ce n'est pas nouveau avec toi, lance Jamie, le ton détaché, comme si la conversation n'avait pas d'importance.

Je ferme mon livre avec une irritation palpable avant de le poser sur la table.

– Ce qui m'énerve, c'est que je dois constamment gérer tes problèmes, et tu réussis encore à me faire porter le mauvais rôle. Tu es vraiment une enfant !

Jamie ne semble pas affectée par ma remarque. Elle sourit même, ce qui ajoute à mon exaspération.

– Une enfant que tu as essayé de séduire dès le début, sourit-elle.

Sa réponse m'énerve encore plus. Ses mots sont comme des aiguilles dans tout mon être. Je tente de garder mon calme, même si je sens la colère monter en moi. A chaque fois, il faut que ça se termine en dispute avec cette petite idiote !

– Pourtant, regarde où nous en sommes. Quelle ironie, n'est-ce pas ? Maintenant, c'est toi qui te tournes vers tout ce qui bouge, parce que tu n'arrives pas à avoir Briar. C'est vraiment bête, hein ?

Je vois son sourire se faner légèrement alors que mes mots la touchent. Il y a une lueur d'irritation dans ses yeux, comme si elle se rendait compte de quelque chose qu'elle préférerait ignorer.

– Écoute, Jamie, si tu penses que tu peux me faire passer pour la méchante alors que tu es la première à semer le chaos autour de nous, tu te trompes lourdement. J'en ai assez. On devrait être en train de travailler, pas en train de se lancer des piques.

Jamie me fixe, l'air presque amusé, comme si elle trouvait ma réaction divertissante.

– Vraiment ? Parce que tu sembles plutôt impliquée dans ce drame. Tu prétends ne pas t'intéresser à moi, mais chaque fois que je fais quelque chose que tu n'aimes pas, tu te déchaînes.

« Tu te déchaînes ».

Je sens mon cœur battre plus fort. Sa provocation est directe et brutale, mais je ne peux pas la laisser gagner.

– Peut-être que je suis impliquée parce que je suis fatiguée de toujours devoir gérer tes caprices. Tu fais en sorte que tout tourne autour de toi, et je dois constamment régler les problèmes que tu causes. C'est épuisant.

Jamie me regarde avec une expression amusée, comme si elle attendait ce moment.

– Je veux juste qu'on puisse travailler en paix maintenant. Si tu as quelque chose à me dire, fais-le clairement. Je suis ici pour faire le travail, pas pour m'occuper de tes drames.

À cet instant, Jamie se lève et, avec une rapidité surprenante, elle se place entre mes jambes, me coupant le souffle et place ensuite ses mains sur mes cuisses, ses doigts effleurant ma peau. Elle remonte lentement jusqu'à mes hanches.

Avant que je puisse réagir, elle se penche vers moi, ses lèvres frôlant doucement les siennes. Elle attrape fermement ma mâchoire de sa main, me forçant à la regarder. Son regard est brûlant, mais il y a une autre chose dans ses yeux.