Qui suis-je pour la juger ?

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ALOÏS

- Aloïs, Aloïs me crie une voix que je reconnais très bien, elle vient me déranger chaque semaine, tu sais très bien que je ne te laisserai pas tranquille. Elle se poste devant moi les bras sur ses hanches

- Je suis occupé, je réponds froidement en continuant de dessiner.

J'ai horreur quand on me dérange dans un dessin

Pourquoi ils me suivent  pourquoi Lyna et Marco m'ont ils suivi eux aussi, les parents d'Ace. C'était déjà difficile de les ignorer, mais lui, c'est limite impossible.

Chieur professionnel, je me demande si c'est bien payé.

Ace et moi ne pouvions pas rester amis, nous sommes bien trop différents, j'ai bien compris cela au fil du temps. J'étais bien trop étrange avec mon hétérochromie, mes yeux sont si étrange, je serai toujours considéré comme une personne étrange. Mes cheveux noirs cachent mes yeux, recouverts par ma capuche noire de mon gilet et mon jean bleu large. Elle me gonfle car ce soir, c'est le quinze,

Mais deviner quoi, je n'ai pas envie, comme toujours, mais aussi parce qu'il est de retour. Je reconnais ce sourire qu'elle fait et je ne lui reparlerai pas. C'était déjà galère avec les parents, plus Amira, mais alors là elle rêve.

Elle se relève pour paraître plus grande avec son mètre soixante-cinq, alors je me lève, je fais un mètre soixante-dix-sept, je prends un air supérieur et la regarde.

- Allez s'il te plaît, Aloïs, tu ne vas pas dessiner toute la soirée. Au pire, prends tes affaires pour dessiner la bas, allez. Tu parles à personne d'autre que moi si on compte pas zico mais lui c'est professionnel

- Seulement si tu arrêtes de me supplier comme une esclave, je dit avec ironie en mettant mes mains sur mes oreilles, imitant que sa voix fait mal aux oreilles.

- Une esclave !  elle me regarde indignée la bouche grande ouverte, je passe à côté d'elle avec un sourire moqueur

- Alois, viens ici, comment ça une esclave ? Je me retourne et la regarde, je la détaille, je l'ai déjà dessinée un nombre incalculable de fois. Amira, une belle métisse d'origine asiatique, je ne savais pas que c'était possible d'être aussi belle. Elle est mince, sportive, avec de nombreux piercings, des yeux bruns et des cheveux bouclés volumineux qui attirent souvent les gens.

- Alois vient, j'ai choisi des vêtements pour toi. Il sont dans ta salle de bain on se rejoint tout à l'heure et ramène toi ta pas le choix

Elle m'énerve, mais Amira est la seule à qui je parle vraiment. Je ne sais pas comment Nina réagirait à ça, ça m'a fait tellement mal de lui faire ça, mais je devais le faire. Je ne peux plus me laisser aller aussi mal qu'il y a dix ans, j'avais seulement quatorze ans quand je suis devenu froid.

C'est une blague, je ne vais pas porter ça.

Elle se moque de moi, cette chemise en satin est belle, mais elle a un décolleté en V qui descend jusqu'à mes pectoraux,

je vais la tuer.

Heureusement pour elle que tout ce qui est de type violence physique c'est pas pour moi,

Je regarde et il y a un post-it "je sais que tu râles alors il y a une chemise simple à côté"  mais étrangement les premiers boutons ne se ferment pas. C'était sur, Je mets un jean noir et un pull sans manches qui laisse voir la chemise en dessous, le col et le bas de la chemise,

Je vais la tuer, elle et ses chemises. Elle me fait le coup à chaque année

Je prends mon sac en bandoulière, bien décidé à dessiner là-bas. Ce n'est pas mon truc les fêtes, est-ce qu'un jour elle va le comprendre ? Ma veste en cuir et monte dans ma voiture.

Elle me gonfle cette nana

The chaos, c'est le club où tu peux prétendre aller bien, où tu oublies tes problèmes et où tu te perds toi-même pendant quelques heures. Ce club a toujours été notre point de rencontre, nous cinq. De l'extérieur, c'est juste un grand bâtiment noir, mais une fois à l'intérieur, la musique  fait trembler chaque verre, incitant chacun à oublier tous nos problèmes. Il y a deux étages dans ce club  le premier qui couvre toute la surface pour les personnes ordinaires, et l'étage qui en couvre la moitié. Avec des escaliers où nous cinq et nos amis proches étions souvent présents. Les lumières y sont changeantes, mais dans ce coin VIP tout à droite, c'est mon endroit caché derrière un mur, accompagné de deux fauteuils. C'est là que je me rends, mon coin, mon endroit où seule Amira connaît.

C'est à sa que je pense, mon endroit est la seule chose qui me motive. Je réfléchis à mes croquis, comment les améliorer, comment les rendre encore plus dangereux qu'ils ne le sont déjà. En arrivant devant le club, j'hésite à y entrer, me demandant combien de chances qu' Amira a de me retrouver rapidement et de me tuer si je ne viens pas.

Je suis capable de me cacher mieux que quiconque, je dirais, mais parler et me montrer, c'est tout le contraire, ironique quand on sait que je crée des armes, mais personne ne sait qui je suis et à quoi je ressemble, et ça restera ainsi. Je vérifie mon sac, mon carnet, okay, mes crayons, mon Cutter, okay, okay, je souffle, quand il faut y aller, faut y aller, je préférerais éviter.

Je réfléchis à hier soir, la situation avec lui. Ce n'est pas tant le fait qu'il soit de retour qui me dérange, mais plutôt le fait qu'il veuille revenir dans ma vie. Je connais très bien la symbolique derrière cette rose. Comment a-t-il pu trouver où j'habite ?

C'est putain de frustrant

- Excusez-moi, êtes-vous d'ici ? Je me retourne et vois une petite voix de femme, une petite brune qui a l'air gênée. J'hoche la tête et parle doucement, surpris qu'on me parle, en principe on ne me parle jamais, sûrement à cause de mon regard aimable, d'après Amira.

- Et... et... toi ? En principe, j'aurais continué mon chemin, mais cette femme est différente, elle semble si fragile et sur le point de se briser.

- Non, pas vraiment, elle souffle.

- Que fais-tu ici ? Je suis surpris, elle a l'air totalement perdue.

Qu'est-ce qu'elle fout ici ?

- Je... je... devais emménager avec mon... mon... mais il me trompait et je suis là sans connaître personne, je ne sais pas quoi faire et je n'ai nulle part où aller et mes amie viennent de me lacher j'ai payer mon entrer et personne ne veux la prendre . Elle était au bord des larmes,

Elle me ferait presque de la peine si je la connaissait

qui suis-je pour la juger ?

- Aloïs, je m'appelle Aloïs,  je ricane.

- Clara, elle sourit, ce n'est pas mon délire, ce genre de soirée, je préfère rester dans le calme, elle m'avoue, gênée.

- Moi non plus, j'y vais pour dessiner. Je lui montre mon sac, je lui fais un signe de tête pour qu'elle me suive afin de nous isoler.

Elle ne me connais pas d'avant dans tout les cas elle ne peut pas avoir pitié du moi d'avant sans connaître le moi d'avant

Autant être tranquille avec une personne ? Histoire d éviter qu'Amira ne me tombe dessus et que l'autre  ne me dérange pas. Je pense que j'ai plus de chances si nous sommes deux.

- Donc, c'est ici que tu te caches pendant ces fêtes,?

-  pas le choix. Elle sassoi sur le canapé, Bon, je te laisse, je vais saluer Amira et je remonte.

- Oui, ne t'inquiète pas, ça va aller.

oui sa devrais aller tant que tu ne le croise pas

Je la laisse prendre ses aises et enlever son manteau, elle semble essoufflée et dépassée par les événements. Je ne comprends pas pourquoi elle est venue me parler, 

Mais autant s'en faire une amie

Serpent Et PsychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant