C'est ce qu'on était pour toi

2 0 0
                                    

ACE

L'homme assis derrière son bureau luxueux, sur la chaisse, nous cinq étions debout de l'autre côté pour lui avouer que le créateur resterait caché et que cette arme ne pouvait changer de propriétaire qu'avec un échange de sang et d'ADN, ainsi que l'empreinte du propriétaire.

- Donc il me suffit de prendre son empreinte ou son doigt, tout simplement, ricane-t-il.

- Oui c'est une solution comme une autre ricane Mathieu avant d'hocher la tête.

- Mais si tu veux des armes, il faut passer par ce site, explique Caleb en lui montrant sur son ordinateur qu'il prend partout, mais il est très sécurisé, voire même impossible à pirater sans relever nos informations personnelles ou secrètes , si tu le pirates, il te pirate automatiquement.

- Ingenieux il rigole d'accord, et bien, tenez, après tout, vous avez fini votre travail, il nous tend deux manettes remplies de billets. Ce fut un plaisir de travailler avec vous, les cinq. Nous hochons la tête. Et sort du grand bâtiment

- Et bien, qui aurait cru que retourner au Japon aurait été bénéfique pour ça. Souffle Alexia en passant son bras autour de mes épaules

- Nous avons fini plus vite que prévu, bon, on rentre, demande Alexia qui me regarde inquiète, suivie de Nina qui se demande ce que j'ai.

- Ace, tu vas bien, tu es silencieux depuis le jour avant qu'on parte pour revenir ici, c'est Alexia qui me sort de mes pensées.

- Oui, on rentre, ma voix est plus froide que je ne le voulais, pour une fois je laisse Mathieu conduire,

ils me regardent tous comme si j'avais la maladie du siècle. Ils rient tous ensemble, mais moi, je viens de m'enfermer dans ma bulle noire.

- Ace, tu viens ?

- Mmm, ha, je n'avais pas vu, je lui souris a Nina pour cacher mon envie de meurtre, je vais dans ma chambre, je les devance.

- À plus, je leur crie en faisant des signes de main qu'ils me rendent. Ils partent en direction d'un bar.

Je me laisse tomber sur mon lit, je souffle en regardant un panneau en bois accroché au mur où j'ai rempli de photos. J'attrape ma télécommande et appuie sur le bouton, le panneau se retourne pour montrer le deuxième côté, avec seulement des photos de nous deux, personne d'autre. Je souris tristement en regardant, mais une photo attire mon attention, celle de mes onze ans. Il m'avait offert un tableau, il m'avait dessiné puis peint. Il avait passé des heures sans me voir, voire des jours. Je pensais qu'il me boudait, puis il est arrivé chez moi en me tendant mon cadeau. Je l'ai remercié et l'ai accroché dans un cadre dans ma chambre, mais il a fini à la poubelle à cause d'Hana, une blonde avec qui je sortais, qui l'a fait tomber par accident. Il s'est cassé et elle a marché dessus, gâchant la peinture. Il était dans un sale état et m'en séparer était difficile, vraiment difficile. C'est mon père qui a dû le faire à ma place.

ACE 12 ANS

- Tu penses que ça se passera comment quand on sera plus grands, est-ce qu'on continuera à se parler ? Je le regarde assis, il observe nos roses avant de s'asseoir sur notre matelas en enlevant les pétales qui se sont déposés dessus, puis il regarde le haut en plastique où l'on voit tous les pétales qui se sont envolés jusqu'ici. Et si jamais on ne se parlait plus, me demande Alois inquiet, je me tourne vers lui et lui souris en m'asseyant plus près.

- Ce serait toi qui aurais arrêté de me parler et je me mettrais sur ton chemin, enlevant toutes les mauvaises herbes, je lui réponds en prenant sa main et je nous fait tomber violemment sur le matelas, les pétales s'envolent autour de nous, on se regarde en riant.

ACE 10 ANS

- t'es méchant, arrête de me bouder il secoue la tête sans me regarder, alors je monte sur le grand muret sous son regard inquiet qui me dit de descendre

- mmm non, je ne veux pas, voilà je lui tire la langue avant de basculer en avant, il se précipite vers moi et se met en dessous pour amortir ma chute

- aïe, je me relève et vois mon genou qui saigne, sous son regard désapprobateur, il tape mon épaule

- Tu vois, tu es blessé maintenant

- Mais je n'ai pas mal je tente de me justifier sous son regard mauvais.

- Il faut désinfecter rapidement, on doit aller voir maman, elle a plein de désinfectant, elle se coupe souvent avec ses roses. il m'attire jusqu'à chez lui où j'ai finalement passé la soirée sous les moqueries de son père qui disait que pour un homme ça ne pique pas, avant que brutalement sa femme lui pose le désinfectant sur la main où il s'était blessé avec un couteau, il criait que ça pique

- tu vois, même un homme crie comme ça, se moque la mère d'Aloïs Na-rya, une belle asiatique aux cheveux noirs.

Qu'est ce qu'elle a de plus que nous cette brune

Pourquoi tu lui parles, tu l'as trouvée mignonne, c'est ça. Hier pourtant, j'ai hésité à lui dire au revoir. J'allais déposer une rose, je préférais éviter de croiser son regard, mais la scène que j'ai vue...

- Aloïs, allez, allez, accepte. Je me cache derrière un bâtiment, au coin de la rue. Je vois cette garce le tirer par le bras, en insistant

- Allez viens, on y va. Je suis sûr que tu vas kiffer. Je te promets, ce n'est pas un truc de merde. Il souffle.

- Montre-moi alors.

Il lui parle l'effet d'un coup de poignard

Je les suis pendant vingt minutes avant de voir où ils s'arrêtent, devant un musée. Pas n'importe lequel, celui où il y a les ossements des dinosaures. Cette exposition dont il disait qu'il voulait la voir qu'avec moi et personne d'autres. Il refusait quand ses parent lui demandais s'il vouais y aller il répondait qu'une chose

" non j'irai la voir avec Ace quand on sera plus grand "

Quand je vois qu'il sourit en la remerciant, je pars. Je le regarde une dernière fois, je le vois l'enlacer. Je laisse la rose par terre.

Nous, on n'était plus à ton goût, donc tu nous as jetés comme un enfant qui se lasse de ses jouets. C'est ce qu'on était pour toi.
C'est ce qu'on était pour toi.

Des jouets

Je fixe le plafond, perplexe sur ce que je vais faire. Est-ce que j'attends ou est-ce que je retourne là-bas ? Si je retourne là-bas et que je le vois avec cette brune qui prend ma place, putain,

il va réussir à me faire pleurer, ce con.

Des jouet.

Serpent Et PsychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant