Revivre de vieux souvenirs

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ALOIS

- Qu'est-ce que tu croyais, je vois deux femmes blondes me regarder les bras croisés en riant

- Les amitiés sont toujours source de douleur, un homme me pousse, je me sens tomber, je regarde autour de moi, un cimetière.

- Leur regard montre de la pitié. Ils on pitié de toi Alois

- Pourquoi tu es froid ? me demande Nina lors de nos quatorze ans.

- On a fait quelque chose de mal ? me demande Alexia.

- Eh bien alors petit bonhomme, ça va pas ? Les parents d'Ace me tournent autour, j'ai l'impression que tout tourne, ma tête tourne.

- Hé Alois.

-  ça va pas, tu veux être seul ? Je vois Ace mais je l'ignore, je me sens tomber dans un trou noir, on me pousse, une brune avec un air hautain accompagne de deux femme et trois hommes.

- C'est mieux ainsi, tu ne méritais pas son amitié, tu n'es qu'un meurtrier.

- Je n'ai rien fait, je sanglote en regardant autour de moi, paniqué.

- C'est à cause de toi tout ça.

- Arrêtez, putain, arrêtez, faites que ça s'arrête.

- Mon chéri, Ça va ? Je me tourne.

- Papa, maman.

Je me réveille dans un sursaut,

- Alois, Alois, réveille-toi ! , je vois Amira totalement paniquée, au bord des larmes.

- Tu vas bien ? Je voulais t'apporter des viennoiseries et tu bougeais et hurlais dans ton sommeil, tu étais violent, elle me dit en baissant la tête, sur son poignet une empreinte de main bleue. je pensais que tu n'allais jamais te réveiller. Tu fais des cauchemars depuis quand ?

Je me renferme d'un coup en comprenant que c'est moi qui lui ai fait ça. Elle n'aurait jamais dû voir ces cauchemars. Je me lève avant qu'elle me fasse tomber à nouveau sur mon lit. Avant de commencer, elle prend un gant mouillé et le passe sur mes points toujours ensanglantés. Ensuite, elle applique du désinfectant doucement, par peur de me faire mal. Elle observe mes gestes attentivement, prêtant attention à chacune de mes actions. Puis, elle met les bandes avec précaution, me regardant mais ne poussant pas plus loin, comprenant que je ne dirai rien concernant mes cauchemars.

Ils ont commencé il y a dix ans, lorsque j'ai arrêté de leur parler. Je n'ai pas vraiment été harcelé, mais les personnes qui ont compris que nous ne nous parlions plus ont été soulagées, affirmant qu'ils avaient repris le bon chemin. Mes yeux, une abomination de la nature, ma mère les trouvait magnifiques, tout comme mes proches, alors je les ai cachés. Je regarde Amira qui examine ma chambre en désordre, avec tous les objets par terre, éparpillés et cassés. Elle soupire et se tourne vers moi.

- Je te laisse, tu as besoin d'être seule, je suppose, dit-elle en voyant mon air absent.

Je fais un léger sourire en hochant la tête, comme je le fais à chaque fois que je fais des cauchemars. Je dessine les visages que j'ai vus

Quatres hommes et cinq femmes que je ne connais pas, mais que j'ai déjà vus dans mes anciens cauchemars. je complète les ancien dessin avec leurs visage voilà pourquoi

Je ne sais plus je les ai vu

Je ne dors pas le soir, mes cauchemars y règnent, m'empêchant de dormir paisiblement en oubliant ma journée. C'est la nuit que le véritable cauchemar commence, c'est aussi la raison pour laquelle je me plonge dans mes croquis et oublie tout le reste. Je souffle en me levant, je passe devant la poubelle, je regarde la rose avant de secouer la tête. Il faut que j'aille en magasin récupérer des matériaux pour les armes. Je prends ma voiture et je vais chez Zico. Ce n'est pas un ami, mais je viens souvent ici pour lui prendre des armes à feu afin de les modifier à ma manière et les rendre méconnaissables.

- Hé, mon client préféré, comment ça va ? Je sors de mes pensées et je le regarde en souriant, alors qu'il s'approche de moi avec un grand sourire.

- Et toi ?

- Oui, si tu savais, hier j'ai croisé une blonde, je te raconte pas ! Il rit. Il part toujours avec une femme sous le bras, en même temps un asiatique grand et fort, tatoué. Il dégage une aura bien vaillante et ses cheveux en mulet rouge attirent l'attention, sans compter tous ses piercings. Je crois qu'il en a plus qu'Ace.

Ce que j'aime chez lui, c'est qu'on n'est pas réellement proches et qu'il ne demande pas à me voir, on parle juste quand je le vois au magasin.

- D'ailleurs, mon petit Alois, regarde. Il passe son bras sur mon épaule. Et m'emmène a sa caisse, J'ai reçu des moules pour des armes blanches. Il m'en reste trois plaquettes et une dernière pour toi. Fais un design, tu coupes puis tu crées l'arme.

Je lui adresse un sourire et je paie, je ris doucement.

- Zico, je l'appelle avant de partir d'ici, au cas où il viendrait te voir. Pour moi, tu ne dis rien. Il me regarde en croisant les bras,

je n'aime pas son regard.

- Alois, tu sais très bien que je t'aiderais autant que possible, mais ses parents m'ont sauvé de nombreuses fois, je leur dois ma vie.

C'est ce que je déteste avec Ace, avoir des alliés partout.

Si jamais il décide de jouer le rôle du connard, je devrais affronter ce problème de taille seul. J'hoche la tête, je sais qu'il ne dira rien, sauf si l'autre connard se décide de jouer, ce qui est certainement un problème qui va arriver.

Je sors en rangeant mes affaires dans ma voiture, mais au lieu de rentrer, je fais un tour et m'arrête devant un champ de roses.

Les souvenirs resurgissent

- Quand tu seras plus grand, mon fils, nous aurons un jardin rempli de roses,  ma mère une belle femme aux cheveux aussi noirs qu'un corbeau et aux yeux bleus porte me  porte, la chevelures identique, accompagnée de mon père un grand brun aux yeux bruns qui rit également.

- Oui, tu verras, Alois.

- il n'y a pas de signification plus belle qu'une rose. Ma mère a ses pied dans l'eau je suis a ses côté main dans la main je la regarde avec admiration

- Mon fils, ton arrière arrière grand-père, le père de ton arrière-grand-mère, lui offrait souvent des roses avec une belle citation. C'est ainsi que cela s'est transmis jusqu'à ta génération. Aller couche toi jeune homme je m'endormit sous le regard de mon père 

- Papa, regarde pour  maman,  cette rose, c'est la plus belle du champ. Nous sommes dans un champ rempli de rose en cherchant celle qu'on lui offrirait pour son anniversaire

- Viens, mon chéri, nous allons la mettre dans quel vase ?

- Celui-là, il est plus beau.

Il est inutile de revivre de vieux souvenirs qui ne comptent plus maintenant. Je remonte dans ma voiture et retourne chez moi en soufflant.

C'était dure de m'éloigner d'eux, peut-être une réaction lâche de ne pas vouloir affronter cette douleur, mais c'est ce qu'il y avait de mieux à faire.

Serpent Et PsychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant