Chapitre 2

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                                               LINA

Essoufflées, Andrea et moi nous regardons.

- T'as pas perdu la main, elle souffle en regardant le corps étendu sur le sol derrière moi.

- Toi non plus, je lui réponds simplement.

Elle se précipitait sur moi, comme si elle ne pouvait plus se retenir et me prit dans ses bras.

Je me crispais.

Je déteste les câlins.

- Tu m'as manqué bordel, s'exclama-t-elle.

- Ton langage...

Elle me lâche enfin.

Des corps. Des corps partout.

Partout où je regardais. Des corps.

« Il me tend la main :

- Approche.

Je l'attrape »

Des corps.

« Il y avait du sang partout. Tu as sang, tu as sang, tu as sang...

Et encore des corps

Des corps, des corps, des corps. »

- Où est Mei, lui demanderai-je, pour chasser les souvenirs qui me revenaient subitement.

Je ne l'avais vue nulle part depuis que j'étais dans ce couloir.

- Ici, répond Mei en levant la main.

Elle était assise par terre, sur son téléphone, en train de regarder des milliers et des milliers d'algorithmes sur son téléphone.

Comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait pas de paroles de personne en sang étendu par terre.

Elle n'aime pas les câlins tout comme moi, c'est pour cela qu'elle ne c'était pas levé pour m'en faire un. Et sincèrement je l'en remercierais.

Et d'un coup.

Comme si le monde me rappelait à l'ordre, comme si une bulle qui se formerait autour de moi éclata. Elle éclata quand j'entendis de nouveau le message transmis par les microphones de la prison, qui avaient cessé depuis peu d'être transmis.

- Vous avez ce que je vous aie demandé ?

Elles acquiescèrent simultanément toutes les deux.

Mei se lève.

Elle portait une tenue similaire à la mienne tout comme Andrea, sauf qu'elle avait un sac en plus, sûrement pour transporter son équipement informatique.

- Faut qu'on se dépêche, j'ordonne. Ils ont sûrement appelés des renforts qui sont déjà en route.

J'enjambais un des corps qui jonchaient le sol.

- En tout cas, t'es ordres, eux, ne nous on pas manqués, souffle Mei.

...

Une fois devant la salle de contrôle, je jetais un regard à Andrea qui se trouvait à mes côtés pour m'assurer qu'elle était prête.

Elle sortit son arme et hocha la tête pour m'indiquer qu'elle l'était.

Mon pied cogna violemment la porte, et je m'écartais rapidement pour la laisser passé. Je sors mon arme et entre à mon tour.

- PERSONNE NE BOUGE, JETEZ VOS ARMES AU SOL ! ALLER, PLUS VITE QUE CA, hurla-t-elle.

En entrant dans cette salle la première chose que je vis, fut les nombreux écrans collés aux murs qui filmaient ce qu'enregistraient les caméras de surveillance, qui étaient dispersées un peu partout dans la prison.

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