Chapitre 3

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LINA

Je me rinçais le visage à l'eau froide, a plusieurs reprises. Essayant de reprendre en main le cours de mes pensées.

Ça allez faire 12 H que nous étions dans cet avion. Nous nous dirigions vers les Etats-Unis.

Malheureusement pour moi, je déteste les avions, ça me rappelais trop de mauvais souvenirs.

J'observe mes mains trembler, sous l'effet de la panique.

Des spasmes me parcourent l'ensemble du corps.

Je me revois cette nuit-là, face à lui dans ce maudit avion, nous dirigeant vers le lieu de tous mes futurs cauchemars.

« C'est la première fois que je prends l'avion.

Mais ce n'est pas pour les bonnes raisons.

Je ne sais pas où nous nous dirigeons Cardan et moi, tout ce que je sais c'est que ça a un rapport avec Gabriel.»

A ce moment-là, je ne savais pas ce qui m'attendait, mais c'était bien pire que tout ce qui aurait pu m'arriver.

Je respire de plus en plus fort, alors que mon rythme cardiaque s'emballait. Fixant mes mains, celle qui avait commis tant d'atrocités.

« Je fixe mes mains ensanglantées, elles n'arrêtent pas de trembler.

Qu'est-ce que j'ai fait... »

Mes mains tremblante se pose sur ma poitrine, comme si le désir d'arracher mon cœur tant il me faisait souffrir devenait incontrôlable.

Non, j'ai rien fait.

Rien fait...

« Je frotte de toutes mes forces, mais le sang a séché. La majeure partis reste collé à ma peau, comme si nous ne faisions qu'un.

Comme si, le monde voulait me rappeler ce que j'avais fait.

Je remets plusieurs couches de savons, et recommence à frotter. »

Je crois que je vais mourir.

Je l'espère.

Mon cœur bat trop vite non ?

Je ne sais pas, je n'arrive plus à réfléchir.

C'est normal ?

Je ne sais pas.

Je revois mes mains ensanglantées.

Respire. Ca va aller.

Les rires que j'entends à travers la porte aident mon rythme cardiaque à revenir à la normale.

Je sens mon cœur décélérer, tout comme ma respiration.

Et je crois enfin pourvoir sortir de mon enfer.

Mais je sais que ça recommencera, peut-être pas à cause de l'avion, mon cerveau trouvera une autre raison de ma punir en m'infligeant ça.

Je mérite d'être punit après toutes les atrocités que j'ai commis.

Je reste figé encore quelques secondes, le temps de me calmer complètement.

Je recoiffe mes cheveux ébourrifés par la panique et me rince le visage de nouveau, mais cette fois, c'est dans le but de paraitre un peu plus présentable.

Je décide de sortir de la cabine, par peur d'attiré l'attention sur mon absence, et sa cause.

Mon équipe est bien trop curieuse, si je reste ici trop longtemps, ils poseront des questions.

PROJET MALEKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant