Chapitre 3

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Paris, 15 janvier 2027,

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Paris, 15 janvier 2027,

Dans ma tête, un troupeau de buffles au galop s'en donnait à cœur joie. Ils me martelaient le cerveau sans remords, tambourinant sur mes tempes comme ...

Non, ce vacarme ne résonnait pas que dans mon esprit.

J'ouvris difficilement les yeux, un filet de lumière insidieux s'insinua entre mes paupières. Un pansement recouvrait une bosse proéminente au sommet de mon front. J'avais vraiment dû me faire marcher dessus, au sens propre.

Le tapage continuait. Je me levai au prix d'un gémissement de douleur et enfilai rapidement une robe de chambre de coton rose par-dessus mes sous-vêtements. En me contemplant dans le miroir piqueté de ma vieille armoire, j'aperçus une piteuse silhouette. D'ordinaire, mes amis qualifiaient mon visage rond de pétillant, mais là... c'était un véritable désastre. Mes cheveux bruns ébouriffés encadraient mes traits tuméfiés. Ironiquement, mes yeux bleus s'accordaient parfaitement avec l'énorme hématome qui ornait ma joue gauche.

Le tambourinement reprit de plus belle. Cela venait de la porte d'entrée. Hagarde, je sortis de ma chambre pour traverser le minuscule couloir qui me séparait du salon. Vivre à Paris, lorsque l'on était étudiante, demandait des concessions. Une fois admise à l'université, j'avais insisté pour avoir mon propre domicile, au prix de nombreux petits boulots, et j'avais fini par trouver mon havre de paix sous les toits d'une grande résidence, dans un quartier haussmannien. Mes parents avaient bien sûr voulu m'aider, mais... j'avais mon caractère.

Mon père... L'horrible souvenir me frappa comme un coup de fouet. Les larmes me montèrent aux yeux alors que les effroyables images me revenaient à l' esprit. Comment était-ce possible ? Lui, si calme, et aimant, si... ordinaire. C'était forcément une erreur, une incommensurable et monstrueuse erreur.

Le chagrin, insoutenable, me terrassa de nouveau et mes jambes se dérobèrent instantanément. Vidée, je m'écroulai sur une chaise proche de ma minuscule table basse.

Et ce bruit qui n'en finissait pas.

Un mot déposé sur le canapé attira mon attention. C'était l'écriture de Yasmina. Des réminiscences de la soirée de la veille ressurgirent. La chute en arrière, ma tête sur le pavé et le mouvement de foule qui m'avait englouti dans un enchevêtrement de semelles aveugles.

Le Nouvel ÉlémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant