Histoires érotiques

Mensonge

Mensonge : Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité (Larousse)

Il posa sa serviette de bain sur le sol herbeux et s'assit à côté. Derrière ses lunettes de soleil Jean contempla le paysage.

En cette fin d'après-midi du mois de septembre le soleil qui descendait au loin, découpait les montagnes sombres sur un fond bleu orangé.

L'après-midi avait été chaud à Genève, et à son retour à l'hôtel, le réceptionniste lui avait conseillé de se rendre à la plage des Eaux-Vives s'il souhaitait se rafraîchir avec une petite baignade.

Il avait donc délaissé son costume et enfilé un maillot de bain, un short et un tee-shirt pour évacuer le stress d'une journée trop remplie.

Il y avait du monde sur cette plage, des enfants jouaient dans l'eau, des adultes allongés profitaient du soleil, d'autres pianotaient sur leurs smartphones, hermétiques au monde environnant.

Il ne l'a vit pas arriver. Une femme posa un sac fourre-tout au sol à quelques mètres de lui. Il s'allongea sur un coude et l'observa du coin de l'œil. C'était une femme brune aux cheveux mi long les yeux masqués par une paire de lunettes de marque. Elle retira sa robe de plage, et elle dévoila son corps vêtu d'un maillot de bain rose pâle deux pièces. Elle était mince, très mince, certains aurait dit maigre. Une faible poitrine et des petites fesses musclées.

Quel âge pouvait-elle avoir ? Se demanda Jean. 30, 40 difficile à déterminer. En tout cas, vu son gabarit elle devait s'habiller en 16 ans. Sa peau était légèrement bronzée. Elle retira ses lunettes de soleil et ses yeux d'un marron profond apparurent terminant de dévoiler la beauté de son visage. Elle semblait inaccessible, hautaine ou peut-être était-ce simplement une façade ?

Ensuite elle se dirigea d'un pas souple en direction de l'eau.

Jean admira cette silhouette fine, ses jambes et ses petites fesses qui se mouvaient à chaque pas dans ce maillot de bain.

Elle lui plaisait terriblement. Cette femme d'apparence frêle l'attirait. Elle l'attirait physiquement sans qu'il puisse expliquer pourquoi. Peut-être parce qu'elle sortait des standards des magazines de mode. Peut-être parce qu'il ressentait un désir de protéger un être frêle. Mais il n'y avait pas que son physique, elle était élégante naturellement sa démarche sa manière de paraître lui faisait penser à une femme du grand monde. Elle savait se tenir, signe sans doute d'une bonne éducation. Elle était entrée dans l'eau rapidement, et Jean ne pouvait la quitter des yeux. Il la regardait évoluer dans l'eau comme hypnotisé.

Il devait lui parler. Essayer de la connaître. La séduire. C'était venu comme cela dans son esprit. Il voulait absolument la séduire. Elle avait quelque chose, un mélange de faiblesse de grâce et de mystère qui l'attirait.

Alors il retira ses vêtements, ses lunettes et sa montre, et se dirigea vers la berge. Il entra dans l'eau fraîche, en prenant garde de ne pas grimacer au passage de l'eau froide sur son ventre. Il était un homme et ne souhaitait pas passer pour une mauviette.

Elle nageait paisiblement. Il la rejoignit non sans efforts et resta dans son sillage sachant qu'elle ferait évidemment demi-tour. Ce qui fut le cas peu de temps après.

Lorsqu'ils se croisèrent Jean ralenti son allure et dit:

-Bonjour... Elle est bon..blop blop... Dit-il en prenant une vaguelette en plein visage étouffant la fin de sa phrase dans un glouglou incompréhensible.

- Bonjour. Dit-elle sans s'arrêter.

Comme entrée en matière c'était minable, pire que cela c'était à se noyer de honte.