L'inévitable

Chapitre 5

Je ne sais pas où je suis.

Il fait chaud.

L'air est humide.

Il semblerait qu'il fasse nuit au vue de la pénombre qui m'entoure.

J'entends crier.

Sans trop savoir où je mets les pieds je décide d'aller dans la direction des cris pour en savoir plus sur ce qu'il se passe.

J'arrive devant ce qui semble être une petite maison.

Je n'en suis pas sûre je ne vois pas bien il fait beaucoup trop sombre.

Les cris me parviennent plus distinctement.

J'entends des bribes de conversation.

« - Dégages !

Je cru entendre ce qui ressemble à un coup.

Ensuite se sont des pleurs.

- Arrête maman ! Arrête tu me fais mal ! »

Un enfant suppliant.

C'est étrange à quel point tout ceci me paraît familier.

Je vois de la lumière s'échapper d'une fenêtre et me décide de jeter un coup d'œil afin d'apercevoir l'intérieur de la petite maison.

Tout m'est familier.

La déco.

Les meubles.

L'enfant et la mère.

En fait, ça m'est bien plus que familier.

Il s'agit d'un souvenir.

La première crise de ma mère lorsqu'elle avait perdu tout son argent dans un pari douteux.

Je n'avais alors que six ans.

Je veux rassurer mon moi plus jeune même si je sais que ça ne changerai pas ma situation actuelle.

La peur me paralyse.

Allez Aether courage ce n'est qu'un rêve il ne peut rien t'arriver.

Je pris mon courage à deux mains et entra dans la petite maison.

Je reconnaissais les odeurs et la nostalgie m'envahit.

Mais ce n'est pas le moment.

Je vais directement dans la cuisine, là où avait eu lieu la scène.

Mais tout ce qui se trouvait sur place était ma mère qui m'attendais de pied ferme.

Elle porte un tablier de cuisine simple.

Ses cheveux sont noués le long de son cou en une queue de cheval.

Elle pose son regard glacial sur moi et m'adressa la parole avec énervement et froideur.

« - J'ai dit que je ne voulais plus te voir dégage.

Je ne m'attendais pas à ça.

- Mais.. ce n'est qu'un rêve alors pourquoi tu n'est pas comme avant ? Où est le Aether de six ans ?

Elle me fixa avec dégoût.

Ce regard que je déteste tant.

- Tu me déçois mon fils. Sois encré dans le réel et non dans le passé. Tu n'as plus six ans tu en as dix-sept. Tu devrais savoir que j'ai toujours été comme ça.

Elle fixa mes cheveux.

- Qui a dit que tu pouvais avoir à nouveau les cheveux blonds ? Va te les teindre en bruns. Je hais cette couleur. Elle me dégoûte. Et tu devrai porter des lentilles je n'aime pas les yeux verts.