River - Bishop Briggs
Point de vu de Gabriel
Nous devions voter un projet de loi, et comme à chaque fois, beaucoup de tensions étaient présentes entre les membres des différents partis. La séance était plus longue que d'habitude, aucun ne voulant se mettre d'accord.
Celle-ci se termina sur un report.
Je rangai mes affaires et tournai la tête pour sortir, mais au moment de me lever, je vis un homme qui se détachait des autres, je ne l'avais jamais remarqué avant, mais cette fois c'était différent.
Il n'était pas à l'intérieur de la salle mais à l'entrée, comme s'il attendait quelqu'un. Cette personne arriva vers lui et le prit dans ses bras, Marine Le Pen. Elle était membre de Rassemblement National, le parti d'extrême droite.
Elle lui fit la bise et commença à parler avec lui. Je décidai de partir par cette sortie afin de me présenter à mon potentiel futur adversaire.
-. Excusez-moi, dis-je en essayant de passer.
-. Tiens Attal, je vous présente Jordan Bardella, mon poulain.
-. Enchanté monsieur, il me tendit sa main que je ne mis pas longtemps à accepter.
Des frissons me traversèrent le corps alors que nos mains se rencontrèrent. Je lève la tête afin de croiser son regard, déjà posé sur moi. Mon estomac fit un tour dans mon ventre et ma respiration s'arrêta.
Ses yeux étaient d'un marron peu perceptible, son visage lisse, ses épaules immenses et imposantes me barraient la route. Ses mains, chaudes mais pas moites, étaient grandes avec une poigne indiquant une force incommensurable. Tout son corps dégageait une aura rassurante et attirante.
-. De même ! Maintenant si vous voulez bien m'excuser, je dois me rendre à Matignon, j'ai encore beaucoup de travail.
Je dois partir, loin de lui.
J'accélère le pas et, en me dirigeant vers ma voiture, je vis mon chauffeur, Georges, qui m'attendait.
-. Tout va bien monsieur ? Ça s'est mal passé ?
-. Je t'en parlerai dans la voiture, conduit moi à Matignon s'il te plaît.
-. Bien monsieur.
Georges est celui à qui je peux tout confier, il sait écouter, et ne juge jamais. Les trajets avec lui sont toujours les meilleurs.
-. Alors que se passe-t-il ? Vous avez recroisé Stéphane ? Le projet n'est pas passé ? Votre mère vous a encore appelée ?
-. Non rien de tout ça, dis-je en ricanant. J'ai croisé quelqu'un, et, comment dire... J'ai eu une sensation étrange.
Il jeta un regard étonné dans le rétroviseur pour voir mon expression.
-. Très bien. Et... Est-ce un problème ?
-. La personne en question est un problème... Je baisse la tête pour éviter son regard. C'est le p'tit nouveau de Le Pen, "son poulain" comme elle l'appelle.
-. Oh, je vois, mais c'est sûrement la fatigue qui vous à l'a procurée, cette sensation, ne vous en faites pas.
Je sentais bien dans son ton qu'il essayait de me réconforter mais rien n'y fait. Cette situation me mettait mal à l'aise et il le voyait malgré mes efforts pour le cacher.
Le reste du voyage se passa dans un silence de plomb. Je me repassais en boucle la scène :
Ses yeux tranchant dans les miens, cette innocence que l'on pouvait percevoir à l'intérieur...
Cependant un détail me trifouillait, quand je lui ai serré la main, un moment fort sympathique tout de même, son rythme cardiaque a augmenté, tout comme le mien.
Serait-ce un frisson réciproque ?
Je me me tourmente trop pour un simple contact.
Mon chauffeur me dépose devant chez moi et dans un élan, je le remercie et lui souhaite une bonne fin de journée.
En ouvrant la porte de mon appartement, je me fis accueillir par mon chien, Usko. Les gens l'aime beaucoup, ma sœur me l'a offert un Noël et depuis il ne m'a jamais quitté. Il est mon calmant dans cette folie politique.
Je pris place dans mon canapé. Tout en allumant la télé, je le pris sur moi. Les heures passèrent si vite que la nuit tomba sans que je n'ai mangé quoi que ce soit. Résigné à devoir me lever tôt le lendemain et frappé par la fatigue de la journée, je me fis un sandwich et je parti me coucher.
Ma nuit était agitée, les souvenirs de notre rencontre me hantant encore, je ne pouvais me résoudre à dormir.
Après plusieurs heures à me tourner dans tout les sens, je décidai de prendre un peu l'air histoire de me changer les idées.
Quand je sortis, le vent frais vînt s'abattre sur mon visage, me faisant grimacer de douleur. N'étant sortis qu'avec un simple pull, ma balade nocturne fut courte.
Malheureusement trop courte pour enlever cet homme de l'esprit.
Pourquoi lui ? Pourquoi cette sensation à ce moment ? Alors que l'endroit où on était était rempli ? Pourquoi me devais-je de ressentir ce genre de choses au pire moment ? Et surtout avec les pires personnes ?
Parce que oui, je ne le connaissais pas encore, mais je savais pertinemment que ses relations le définissaient d'une manière ou d'une autre...
Son nom ainsi que son visage ne quittait pas mes pensées... Ils résonnaient comme un battement de cœur, comme une mélodie, celle de la plus belle et la plus cruelle des chansons.
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Pardon pour le retard et le manque de chapitres, j'ai eu un problème dans ma famille et donc je n'étais pas vraiment en état, je vous ai quand même fais ce chapitre et j'espère qu'il vous plaira.
J'essaie de faire le prochain rapidement je vous le promets
Merci à tout ceux qui me suivent malgré le timing, vous êtes les meilleurs 🫶🏻🫶🏻🫶🏻