C'est toi que je veux ~ Joystu ~

II - Help

Jordan Rondelli

- QU'EST CE QUE TU FOU ??!

- Jordan... Pourquoi t'es là ?

Je le regarde d'abord avec incompréhension puis je me jette dans ces bras, en veillant à ne pas lui faire mal. Sa lame tombe dans un bruit fracassant, qui fend le cœur.

- Je... Je suis désolé Théo.

- Mais de quoi, c'est moi qui ai foiré.

- Non, j'aurais dû prendre des nouvelles plus tôt. J'aurais dû...

- Non Jo...

- Arrête ! Arrête de dire non. Ne ni pas ! Tu vas pas bien et ça ce voit !

- Mais je vais b...

- Arrête.

Il se met à pleurer dans mon cou, en ne sachant que faire. Il a les moins moite, un corps assez maigre, et des cernes énorme.
Ça recommence.

- Tu ne retombera pas Théo, je te le promet. Tu te relèvera même, et avec mon aide si besoin.

- Mais Jordan... J'ai pas besoin d'aide. C'est juste que...

- Te fou pas de moi, je t'ai vu avec ces trucs. D'ailleurs tu vas me les jeter.

- Mais je peux pas !

- Tu vas le faire.

Il soupire, et me tend ses lame que je lui prends pour les jeter dans la poubelle.
Je le regarde, mes yeux dans les siens. Je m'approche dangereusement de ses lèvres, son visages à quelques centimètres, mais il me fixe surpris et légèrement choqué.

- T'es gay ?

Je sens encore son souffle sur ma peau lorsqu'il me pose cette question. La panique commence à monté, mais je répond tout de même :

- Non.

Il me regarde un peu plus doucement, comme si il sait que j'ai menti mais qu'il préfère y croire.

- Bon, tu te sens de faire le tournage ou pas ? je demande.

- Je veux pas vous embêter, je peux le faire si y'a besoin, mais honnêtement ça va pas trop le faire.

- Ok, bah repose toi, je reste avec toi en attendant.

Je commence à me lever, et aller voir l'état de l'appartement pour sûrement le nettoyer.
En plus des clopes et des bières, la poussière accumulée donne une véritable impression de cimetière.

Bon bah j'ai du boulot.

J'attrape l'aspirateur coincé dans un placard, puis me met à enlever le plus gros, je ramasse toutes les bières et mégots, prends une énorme poubelle pour tout mettre dedans, passe un coup de serpillière, enlève la poussière sur les meuble, nettoie les vitres, et tout est parfait.
Pour le salon seulement.
Je répète l'opération dans les autres pièces, mais Théo m'arrête au niveau du tiroir de la salle de bain.

- Théo, je veux juste ranger. Y'a quoi dans ce tiroir ?

  Il ne me répond pas et se contente de rester devant le meuble.

- Théo...

Je le pousse légèrement mais effleure l'un de ses bras, ce qui lui provoque une douleur.

- Désolé...

J'ouvre le tiroir, mais ce que je trouve dedans me fait pâlir : des tas de lames de rasoir, de découpe, ou encore des couteaux tranchant et encore remplie de sang dégoulinant dans tout le fond du tiroir. Un véritable film d'horreur.
Je regarde Théo, l'air abattu.

- Mais bon sang Théo, qu'est-ce que t'as foutu...?

Je m'empresse de trouver les cicatrices responsables de tant de sang sur le couteau, puis quand j'enlève son t-shirt, une énorme cicatrice encore saignante trône sur son ventre.
Je prends le premier désinfectant que je trouve pour lui en appliquer doucement sur sa plaie, à l'aide d'un coton, puis lui installe un bandage, le temps de la cicatrisation.

- Je savais pas que t'était infirmier, me dit il d'une voix faible.

- Non, j'ai juste eu l'habitude.

Il me regarde tristement et ne dit rien.

- On pourra se voir samedi ? J'ai un petit truc à te montrer.

- Oui, sans problème.

Pour l'instant faut qu'il se repose, je vais le laisser tranquille, puis, je lui montrerai.

- Bon bah repose toi, je vais faire pareil.

- Ok.