Entre cœur et désespoir : les Nœuds du triangle

-**Les ombres de ma maison suite**

Sokhna Aminata Fall quitte la maison avec une démarche résignée, fermant doucement la porte derrière elle. Dans le salon , sa belle-mère Nené Diallo se tourne vers Farida avec un sourire satisfait mais un regard dur.

**Néné Diallo:** « voilà , c'est fait. Encore une fois, elle a eu l'air de se donner un genre. Toujours cette attitude, comme si elle était la princesse du palais.»

**Farida:** ( avec un sourire complice) « c'est vrai, maman. Elle se croit tout permis avec sa beauté et son regard mystérieux. Comme si nous devions tous lui faire des courbettes.»

**Néné Diallo:** « Exactement. Tu vois, il faut la remettre à sa place de temps en temps. Je ne suis pas là pour lui servir de déesse. Elle doit apprendre que dans cette maison, ce n'est pas elle qui décide. Et puis ce n'est pas comme si elle était vraiment spécial.»

**Farida:** « c'est sûr. On dirait qu'elle veut toujours attirer l'attention avec ses airs de victime. La pauvre petite Minata, qui a toujours des drames à raconter.»

** Néné Diallo:** « elle joue tellement sur sa vulnérabilité pour attirer les regards et susciter la pitié . Mais moi, je ne me laisse pas berner. Nous savons toutes les deux ce qu'elle vaut vraiment. Et elle devrait commencer à comprendre que nous ne sommes pas là pour faire ses quatre volontés. »

**Farida:** « je suis d'accord. Elle se croit tellement supérieure avec ses airs de diva. Et puis , sa beauté n'est qu'un fardeau qu'elle utilise pour manipuler les autres. »

** Néné Diallo:** « oui, et ne parlons même pas de cette arrogance qu'elle affiche en croyant que tout le monde doit la traiter avec des gants blancs. Elle doit apprendre à se débrouiller seul cette orpheline et à ne pas s'attendre à ce que tout le monde se plie à ses désirs.»

** Farida:** ( souriant malicieusement ) « peut-être qu'elle finira par comprendre que la vie n'est pas aussi facile qu'elle le pense. Après tout , il faut bien que quelqu'un lui montre la réalité des choses.»

**Néné Diallo**: « exactement. Il est grand temps qu'elle se rende compte que dans cette maison, il y'a des règles et des responsabilités. Elle ne peut pas juste se servir de sa beauté et de ses airs pour tout obtenir.»

Les deux femme échangent un regard complice, satisfaites de leur discussion. Néné diallo se dirige vers la cuisine, laissant Farida derrière elle, qui continue à marmonner des commentaires désinvoltes. L'atmosphère dans la maison reste tendue , avec Aminata déjà loin, ignorant les critiques et les murmures qui continuent derrière elle.

Fatima zahra, bien que demeurant silencieuse pendant la conversation de sa mère et de sa sœur , a entendu chaque mot. Elle reste assise sur le canapé, les mains jointes dans son giro, les yeux baissés. Sa déception est papable , mais elle est habituée à ce genre de comportement de la part de sa mère Néné Diallo et de Farida.

En entendant les critiques acerbes de Néné Diallo à l'égard de Aminata , Fatima zahra se sent partagée entre colère et tristesse. Sa grande sœur qu'elle admire et souhaite soutenir est maltraitée par sa propre famille. Les mots de sa mère et de sa sœur résonnent dans sa tête, comme un écho déchirant.

**Fatima Zahra :** ( pensant) " pourquoi est ce que tout le monde doit être si dure avec Minata ? Elle n'a pas eu une vie facile , et elle ne mérite pas d'être traitée comme ça. Elle est juste une jeune fille qui essaie de trouver son chemin , et ils n'arrêtent pas de la rabaisser . "

Fatima zahra se remémore les moments passés avec sa sœur Aminata, leur complicité discrète et les sourires échangés malgré les tensions. Elle se souvient aussi des histoires que Minata lui a confiées , des épreuves qu'elle ressent souvent. C'est un contraste brutal avec le jugement dur de sa mère .