J'avais atterri dans le grenier d'un immeuble. Le sol était recouvert d'herbes assez hautes et de quelques fleurs blanches. J'étais un peu à l'étroit sous cette toiture vitrée. Au loin, j'apercevais des bâtiments gris, comme décolorés et, décorés de lierres. Le ciel était terne, l'orage semblait approché.
Toujours dans le grenier, je m'avance vers un petit arbre qui avait poussé mais qui était assez grand pour casser la vitre au-dessus de lui.
De cette ouverture, j'entendais le vent sifflait, et celui-ci caressait légèrement le tapis vert de la pièce. Curieux, je m'aventurais hors du grenier dévalant les escaliers de secours qui se trouvaient juste en dessous de la fenêtre brisée.
Une fois un pied dans les rues, je remarquais ce même vert un peu partout. La nature avait repris ses droits sur le territoire.
Je continuais mon chemin jusqu'à un boulevard, divisé en deux par le passage d'une maigre rivière. Je passais ma main dans l'eau fraiche de celle-ci et y vis quelques petits poissons d'un orange prononcé. En tournant la tête pour suivre leur chemin, ils donnaient des reflets mandarines au courant.
Ebloui par cette nature qui avait déserté sa prison, j'enjambais le court d'eau pour me glissais dans les petites rues. La ville était complètement déserte d'humains et abandonnée par ses propriétaires depuis un certain temps.
Finalement, entre deux bâtiments détruits, je pouvais voir de beaux vestiges encore en bonne état. J'entrais dans un et ressortait par un autre. Les immeubles étaient si vieux, rien à voir avec ceux qu'on a aujourd'hui.
J'arrivais alors devant un énorme panneaux d'affichage. D'abord des flyers politiques. Tous prêts à faire la guerre. Puis quelque chose qui me chiffonna :
Des alertes météos, vieilles de 2060. Elles annonçaient des chaleurs terribles, allant jusqu'à 50°C ainsi que de nombreuses intempéries dangereuses.
C'était peut-être la raison de cette étrange migration de pays. Arrachant l'une des affiches pour la mettre dans mon sac, je continuais ma route entre de grands arbres. Et alors que je marchais dans cette forêt, croisant des bancs en bois ou en pierre, je vis une immense stature de fer qui surplombait tous les arbres. Je m'émerveillais un instant devant cette architecture titanesque presque aussi importante que les gratte-ciels que j'avais pus croisé dans les pays de l'autre côté de l'océan pacifique.
Je me demandais pourquoi la cavillation du passé avait construit une telle chose.
Je m'allongeais entre l'herbe verte pour observer de toute sa hauteur la Dame de fer rouillée. Je le raconterai à ma famille. D'ailleurs, il était grand temps que je rentre chez moi, après avoir remis en place le système de téléportation.
Je garderais un beau souvenir de ce voyage.
Mais il me restait encore une grande partie dans le l'ancienne Terre à explorer, et de nouvelles surprises à découvrir sur ce monde qui n'existe et n'existera plus.
VOUS LISEZ
Recueil de nouvelles
Historia CortaIci, des petites nouvelles pour le plaisir de lire ou seulement pour passer le temps.