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Une épingle au centre, une autre à droite, puis une troisième à gauche, agrémentées d'une touche subtile de fard à joues, quelques bijoux scintillants, et une heure plus tard, un sourire figé ornait le visage d'Isabelle.
Elle se tenait au milieu de la foule, scrutant les visages qui l'entouraient. Elle ne connaissait aucune des personnes présentes - Elle avait déjà été présentée à eux, mais leurs prénoms lui échappait complètement. -
Son attention fut soudain attirée par le plateau en argent qui reposait à sa droite. En y jetant un coup d'œil furtif, elle fut confrontée à son propre reflet. Pour un bref instant, son visage lui apparut sous un jour étrange : Un pli creusait ses sourcils et ses yeux cachaient un soupçon de quelque chose, quelque chose qu'elle ne voulait pas ressentir. Isabelle secoua vivement la tête, chassant cette vision perturbante.
Elle n'était coupable de rien, se répétait-elle avec insistance. Si sa sœur venait à l'accuser, elle nierait tout en bloc, sans l'ombre d'un doute. Oui, elle ferait cela. Pourtant, au fond d'elle-même, une petite voix murmurait que cette assurance était peut-être illusoire.
Ou, au pire, sa sœur lui ne lui en voudrait pas ? Après tout, ne lui avait-elle pas déjà accordé son pardon pour avoir arraché la tête de sa poupée ? Certes, cet incident remontait à quelques années, mais Isabelle n'oublierait jamais la tendresse avec laquelle sa sœur l'avait prise dans ses bras, essuyant ses larmes tout en lui répétant à quel point elle l'aimait. Ce souvenir, empreint d'une douce nostalgie, lui réchauffait le cœur, mais il était également teinté d'une mélancolie persistante.
Un soupir de frustration s'échappa de ses lèvres, et elle attrapa son deuxième verre de la soirée, le liquide doré dans le verre scintillait à la lumière tamisée de la salle, promettant une évasion, même temporaire.
- Jolie soirée, n'est-ce pas ? retentit une voix derrière elle, brisant le doux murmure des conversations et le cliquetis des verres.
Elle se retourna, son cœur battant légèrement plus vite, et tenta d'afficher un sourire radieux, bien que son esprit fût déjà en proie à l'irritation.
- Oh, je t'en prie, nous savons tous deux que tu ne m'apprécies guère. Alors, efface ce sourire de tes lèvres, chère cousine », rétorqua Ferdinand, son ton empreint d'une ironie mordante qui la piqua au vif.
L'imbécile.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle plissa les yeux, ses sourcils se haussant dans une expression de défi. Une vague de frustration l'envahit, mêlée à une pointe de curiosité.
- Que me veux-tu ? demanda-t-elle, sa voix trahissant une impatience contenue.
- Eh bien, pour être tout à fait honnête, je ne désirais pas te voir toi, mais ta sœur. Étrangement, de loin, tu lui ressembles.
Elle ne sut pas vraiment si Ferdinand se moquait d'elle ou non. Un tourbillon d'incertitudes l'envahit alors qu'elle tentait de déchiffrer le sens de ses paroles. Elle savait que son cousin ne l'avait jamais vraiment portée dans son cœur, elle savait aussi que la seule raison pour laquelle il la tolérait, était sans doute son attachement à sa sœur, dont la beauté et le charme semblaient éclipser tout le reste.