Les flammes crépitaient dans la cheminée, leurs éclats dorés dansant avec une grâce envoûtante, projetant des ombres vacillantes sur les murs du salon. Isabelle, assise sur le canapé en velours usé, les observait avec une fascination mêlée de mélancolie. Ces éclats de vie, ces petites étincelles de chaleur, semblaient incarner une liberté qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps. Pourtant, elle savait qu'un simple souffle de vent pouvait les anéantir, tout comme les espoirs qui s'éteignaient dans son cœur.
Elle se leva lentement, ses mouvements empreints d'une certaine lourdeur, et ouvrit les fenêtres du salon. Une rafale de vent s'engouffra, balayant l'air stagnant et éteignant les flammes dans un souffle désespéré. Les lueurs vacillantes s'évanouirent, laissant place à une obscurité pesante, presque douloureuse, comme si les flammes avaient poussé un cri silencieux de désespoir.
Isabelle s'était retranchée dans ce salon pendant une semaine entière, refusant obstinément de descendre pour partager le repas avec sa tante et son oncle. Ils étaient revenus à Marseille après avoir rendu visite à son cousin et à sa sœur, qui continuait de l'ignorer. Cette indifférence, autrefois source de douleur, ne lui causait plus qu'un léger pincement au cœur, une tristesse sourde qu'elle avait appris à accepter.
Elle quitta le salon, ses pas résonnant sur le parquet ancien, un bois qui avait connu des générations de rires et de larmes. Elle traversa les couloirs, ses mains effleurant les murs recouverts de papier peint fané, redoutant une quelconque rencontre avec son oncle. Il souhaitait aborder un sujet délicat : son mariage. Bien qu'elle fût d'un âge où l'on ne s'attendait plus à ce qu'elle soit demandée en mariage, elle était surprise de constater qu'Alexandre, en particulier, désirait toujours sa main. Mais cette attention, loin de l'enchanter, lui était devenue insupportable.
Elle en avait assez de lui.
Soudain, des pas résonnèrent dans le couloir, et, dans un élan de panique, elle se précipita dans la chambre la plus proche, celle de son cousin. Ce lieu, figé dans le temps, était enveloppé d'une atmosphère de nostalgie. Des draps blancs, jaunis par les années, recouvraient le lit et les meubles, témoins d'une vie autrefois pleine de rires et de jeux. Peut-être était-ce sa faute, ayant ordonné que seule la chambre de sa sœur soit entretenue, laissant ce sanctuaire de souvenirs à l'abandon.
Elle avança prudemment, le parquet grinçant sous ses pas, chaque craquement résonnant comme un écho de ses pensées troublées. Elle hésita un instant entre s'asseoir sur le lit, dont le matelas semblait avoir perdu toute sa fermeté, ou sur le bureau ancien, en bois massif, qui avait autrefois été le témoin des rêves et des ambitions de son cousin. Finalement, elle choisit de s'asseoir sur la chaise, retirant délicatement le drap poussiéreux qui la recouvrait. Une légère toux s'échappa de ses lèvres, troublant le silence pesant de la pièce.
Ses yeux se posèrent sur un reste de bougie, à moitié consumée, qui trônait sur le bureau, vestige d'un passé révolu. Elle chercha des allumettes dans les placards, fouillant avec une certaine frénésie, mais ne trouva rien. Déçue, elle se dirigea vers la table de chevet, tirant sur le tiroir avec espoir, mais celui-ci était verrouillé. Pourquoi cet imbécile avait-il fermé sa table de chevet ? Cette question tourbillonnait dans son esprit, alimentant son irritation et son sentiment d'impuissance.
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𝙇'𝙖𝙧𝙘𝙝é𝙩𝙮𝙥𝙚.
Fanfictioni'm but a fool. female oc / le comte de Monte-Cristo ! ✶ © 𝘀𝗹𝗼𝘄𝗾𝗯𝘂𝗿𝗻 , 2024 ✶ 𝗻𝗼𝘁𝗵𝗶𝗻𝗴 𝗯𝗲𝗹𝗼𝗻𝗴𝘀 𝘁𝗼 𝗺𝗲, 𝗼𝗻𝗹𝘆 𝗺𝘆 𝗼𝗰𝘀 ✶ ....