Elle courait et, pour la première fois de sa vie, elle savait où elle allait. Vêtue de sa robe de chambre légère, dont le tissu flottait autour d'elle comme une brume évanescente, ses cheveux se déployaient en une cascade indomptée, caressés par le vent frais de la nuit. Son esprit était un vide tourbillonnant, ne retenant que l'image obsédante d'Edmond Dantès. Oui, c'était bien lui ; elle reconnaîtrait ses yeux parmi des milliers.
Ses poumons, déjà à bout de souffle, semblaient vouloir exploser, tandis que la robe collait à sa peau, pesante et humide, comme si elle était enveloppée d'une seconde peau. Ses pieds nus, meurtris par les épines acérées des roses qui parsemaient le chemin, lui infligeaient une douleur aiguë, mais elle ne ressentait rien d'autre que l'urgence de sa quête.
Elle avait à peine prêté attention aux servantes, dont les voix s'élevaient en murmures inquiets, ni à Alexandre, assis sur son lit, dont les paroles pleines de sagesse lui conseillaient de ne pas agir avec tant de précipitation. D'un geste impulsif, elle les avait repoussait, se libérant de leurs préoccupations, et s'élançant dans les escaliers.
Lorsqu'elle atteignit sa destination, un vide glaçant l'accueillit. Essoufflée, les mèches de cheveux en désordre lui masquant le visage, elle se tenait dans l'obscurité oppressante de la nuit. La lune, haute dans le ciel, projetait des ombres dansantes autour d'elle, accentuant son sentiment de désespoir. Edmond lui avait encore échappé. Dans un cri de frustration, elle laissa échapper des mots chargés de colère : "VA AU DIABLE, EDMOND DANTÈS !" Sa voix résonna dans le silence, comme un écho désespéré.
Dans un accès de rage, elle renversa les vases, un à un, observant avec une satisfaction amère leur chute, le bruit du verre brisé résonnant comme un cri de révolte. Chaque éclat de porcelaine était une libération, un moyen de canaliser son chagrin.
Soudain, deux bras puissants l'attrapèrent par derrière, l'enveloppant dans une étreinte réconfortante. Elle se débattit instinctivement, son cœur battant la chamade, tandis qu'Alexandre, avec une douceur infinie, caressait ses cheveux, tentant d'apaiser sa tempête intérieure. Elle avait réagi de cette manière à la mort d'Edmond, mais cette fois-ci, une lueur d'espoir persistait dans son cœur affligé : il était peut-être en vie, et sa sœur, dans son ignorance, ne le savait pas.
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𝙇'𝙖𝙧𝙘𝙝é𝙩𝙮𝙥𝙚.
Fanfictioni'm but a fool. female oc / le comte de Monte-Cristo ! ✶ © 𝘀𝗹𝗼𝘄𝗾𝗯𝘂𝗿𝗻 , 2024 ✶ 𝗻𝗼𝘁𝗵𝗶𝗻𝗴 𝗯𝗲𝗹𝗼𝗻𝗴𝘀 𝘁𝗼 𝗺𝗲, 𝗼𝗻𝗹𝘆 𝗺𝘆 𝗼𝗰𝘀 ✶ ....