XIV | JORDAN

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FUITE ET POURSUITE
🌶️🌶️🌶️

Jordan vit Gabriel s'enfuir, laissant son manteau à terre. Il le ramassa, mais lorsqu'il se retourna, Gabriel avait déjà disparu.

Il fixa le sol, ne cherchant pas à lui courir après. Résigné, il prit son téléphone et tapa :

« Désolé, laisse-moi du temps. »

Jordan se pinça les lèvres, incertain de son choix. Lorsqu'il regarda à nouveau son téléphone, il constata que Gabriel l'avait bloqué. Il se mordit la lèvre.

➢ Je crois que j'ai fait une erreur...murmura-t-il.

Fermant les yeux, il prit une décision et se mit à courir vers Matignon, espérant rattraper Gabriel. Les passants le regardaient, certains criaient son nom, mais il ne s'en souciait guère.

Il courait après Gabriel sans vraiment savoir pourquoi. Que lui dirait-il une fois atteint ?

Quelques minutes plus tard, il arriva rue de Matignon et aperçut Gabriel au loin. Il traversa la route sans regarder, se précipitant pour le rattraper.

Arrivé devant Matignon, Gabriel entra sans problème, mais pour Jordan, ce serait plus compliqué. Il se retrouva face à la porte de contrôle et vit l'assistante de Gabriel, Valérie, apparaître.

➢ Encore vous ! dit-elle en se précipitant vers Jordan.

Lorsqu'elle fut à sa hauteur, elle le gifla violemment. Les policiers aux alentours, choqués, observaient la scène, certains cachant leur surprise de leurs mains.

La joue de Jordan devint rouge vif.

➢ Que voulez-vous ? s'écria Valérie, prête à le gifler de nouveau si la réponse ne lui plaisait pas.

➢ Laissez-moi voir Gabriel... Attal.

➢ Pour quoi ? Le faire pleurer encore une fois ? Dégagez d'ici ! répondit-elle en pointant la porte de sortie. Si vous ne coopérez pas, on vous sortira de force !

➢ J'ai besoin de lui parler.

➢ Vous en avez suffisamment fait.

Jordan se mordit la lèvre.

➢ Je vous en prie, cessez cette comédie.

➢ Vous croyez que je fais semblant ?

➢ Oh, arrêtez. Le président du Rassemblement National : fasciste, raciste et homophobe qui s'entiche[1] d'un homme tel que Gabriel Attal ?

Jordan resta silencieux.

➢ Rien à voir avec les élections, pas vrai ? supposa-t-elle, insinuant que Jordan utilisait Gabriel à des fins personnelles.

➢ Écoutez, je...

➢ Vous êtes une ordure, Monsieur Bardella.

Jordan écarquilla les yeux.

➢ Si Monsieur Attal n'a pas trouvé le courage de vous le dire, alors je le fais.

Jordan fit un pas en arrière.

« Ne le laissez pas entrer. » : Tels sont ses mots.

Deux hommes ouvrirent la porte et demandèrent à Jordan de sortir poliment.

Il ne bougea pas immédiatement, fixant Valérie, qui était furieuse.

Traîné jusqu'à la sortie, il la vit s'avancer pour lancer ses dernières paroles, rouge de colère :

AMOUR SOUS TENSION [BARDATTAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant