Amour sur le Fil ~ Attal x Bardella

Chapitre 3 : Saut dans le temps

Musique : La leçon particulière - core² (n'hésitez pas à remettre en boucle pour le chapitre)

Point de vue : Gabriel

J'ai maintenant 33 ans et je suis le porte-parole du gouvernement depuis 2 ans. C'est un très bon titre.

Je suis toujours avec Stéphane, bien qu'il ait un froid dans notre couple en ce moment. Il faut dire que, à cause de mon nouveau travail, nous nous voyons moins souvent. Je suis plus concentré sur mon travail et sur l'avenir de la France.

Et c'est ce qu'il me reproche depuis 2 ans.

Chaque soir lorsque je rentre à notre appartement, j'ai le droits à ces mêmes phrases :

« Où étais-tu ? »

« Pourquoi tu rentres toujours aussi tard ? »

« Qu'est-ce que tu fous à des heures pareilles encore à ton bureau? »

La réponse est simple : Je travaillais.

J'ai beau lui répéter sans cesse la même phrase, il ne comprend pas. Il ne comprend pas que mon travail et mes horaires sont bien différents de ceux d'il y a quelques années. Il n'arrive pas à se rendre compte de la charge de travail monumentale que j'ai en ce moment.

Alors en rentrant ce soir à 3 heures du matin, j'ai le droit à ces mêmes remarques.

Et pour la première fois, je décide de ne pas y répondre.

Je me déchausse en silence et vais dans la cuisine pour aller prendre quelque chose à manger.

J'entends des pas précipités puis la voix de Stéphane s'écrier :

« Eh ! Tu te fous de moi ? Pourquoi tu me réponds pas ? Tu crois que je vais te laisser t'en tirer comme ça ?

- Steph, je t'en supplie, me fais pas chier », lui demande-je, en prenant un sandwich et un Coca Zéro dans le frigo.

J'avais passé une journée affreuse aujourd'hui. Le travail était tombé sur moi comme une enclume, et je n'avais eu qu'une pause de 20 minutes pour manger à midi.

La raison de tout cet acharnement ? Les élections présidentielles.

Alors oui, ce soir, encore plus que les autres soirs, je suis crevé. La seule envie que j'ai est celle d'aller me coucher. Et je sais que n'y arriverait pas tout de suite avec Stéphane dans mes pattes.

« Et Gab ! Je veux bien que tu sois fatigué, mais c'est pas une raison pour me parler comme ça ! dit-il, sa voix remplie d'indignation.

- Désolé, mais la c'est vraiment pas le moment », réponds-je, épuisé.

Je me rends compte avec ce qu'il m'a répondu que ma réaction face à ses questions était légèrement exagérée. Je me retourne vers lui et l'embrasse sur le front, seul endroit de son corps que je peux atteindre sans me baisser, puis entame mon repas.

Il me sourit, en semblant avoir oublié toutes ses questions et ma réponse à celles-ci.

Nous nous installons à la table et je décide de lui raconter un peu ma journée, chose que je n'ai pas faite depuis longtemps avec lui. Il m'écoute attentivement, comme s'il buvait mes paroles.

En me remémorant les évènements, je me souviens que j'ai un débat demain. Avec Jordan Bardella.

Cela fait plusieurs années que je ne lui ai pas parlé. A vrai dire, c'était depuis ma nomination. J'avais reçu un message de remerciement de sa part et une invitation pour aller manger dans le coin. Invitation que j'avais gentiment déclinée, tout simplement par manque de temps.

Je décide de ne rien dire à Stéphane sur ma journée de demain.

Je finis mon repas et ma boisson puis viens embrasser mon mari.

« Bonne nuit mon chéri, me dit-il après notre baiser.

- Bonne nuit mon amour », lui réponds-je en me dirigeant vers la chambre.

J'enfile mon pyjama et me glisse dans mes draps.

Je ne tarde pas à m'endormir.

Demain, une grosse journée m'attend.